La Chine et les Etats-Unis pourraient signer, dans les semaines qui viennent, un accord commercial qui régulerait les relations entre les deux pays et apaiserait leurs tensions en pleine crispation depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Cette annonce mettrait l’Europe en difficulté, à un moment où la France s’est opposée à la réouverture de discussions similaires. Dans la pratique, on imagine mal que la position française, qui clive l’Union, puisse durer bien longtemps dans un contexte aussi hostile.
La Chine et les Etats-Unis ont repris leurs discussions commerciales. Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, se rendront à Pékin pour un nouveau cycle de négociations commerciales qui débutera le 30 avril, a déclaré mardi la Maison blanche.
Dans un communiqué, la présidence américaine indique par ailleurs que le vice-Premier ministre chinois Liu He, qui mène les négociations pour la Chine, se rendra à Washington pour une session supplémentaire de discussions à partir du 8 mai.
Recevant à cette occasion Liu He à la Maison blanche, le président américain Donald Trump avait déclaré qu’un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine pourrait intervenir sous quatre semaines.
Propriété intellectuelle, transferts forcés de technologies, piratage informatique, barrières non-tarifaires, agriculture, secteur des services et mécanisme d’application seront les thèmes abordés lors des discussions la semaine prochaine, a précisé la Maison blanche.
Deux sources informées des discussions ont déclaré ce mois-ci que les négociateurs américains avaient revu leurs exigences à la baisse concernant la réduction des subventions de Pékin à l’industrie afin de parvenir à un accord commercial.
Conclusion: non seulement Donald Trump est plus multilatéraliste et libre-échangiste qu’on ne le croit… mais l’Europe pourrait bien avoir à courir le cent mètres pour rattraper son retard commercial sur la Chine, dans un contexte de tension due à la France et à son isolement.
Dans la pratique, Macron devrait boire le bouillon sur ce dossier.