Les turbulences gouvernementales se renforcent et d’intensifient à l’approche des élections. Beaucoup parient sur une défaite de la majorité lors du scrutin de dimanche. Selon l’ampleur de la défaite, un remaniement ministériel plus ou moins important devrait intervenir. Si Emmanuel Macron a confirmé son Premier Ministre, lors de son interview à la presse quotidienne régionale, une déroute en bonne et due forme pourrait rebattre les cartes et déboucher sur une modification de l’équipe en poste à Matignon.
L’ambiance semble morose dans les rangs du gouvernement à l’approche d’un scrutin qui se révèle relativement sensible. Après la désastreuse campagne de Nathalie Loiseau, Emmanuel Macron a dû payer de sa personne pour limiter les dégâts. Si la tactique du clivage, déjà jouée en 2017, lui a permis de rétablir partiellement la situation (tout en poussant un certain nombre d’électeurs dans les bras du Front National désormais passé en tête des intentions de vote), il n’en reste pas moins que LREM devrait rassembler moins de voix qu’au premier tour de la présidentielle.
Un remaniement ministériel d’ampleur ne serait dès lors pas impossible, y compris englobant Matignon. Les spéculations vont bon train sur les noms susceptibles de “sortir du chapeau”.
Côté ministériel, Bruno Le Maire semble convaincu qu’il pourrait atterrir au Quai d’Orsay. Cette hypothèse paraîtrait plausible si Jean-Yves Le Drian devenait Premier Ministre, ce qui n’est pas garanti. Le nom de Jean-Louis Borloo revient également pour Matignon.
Dans la pratique, la liste des prétendants possibles pour succéder à Edouard Philippe est singulièrement réduite par les affaires judiciaires. En particulier, Richard Ferrand et François Bayrou sont tous les deux susceptibles d’être rattrapés par des enquêtes embarrassantes qui plombent leur avenir ministériel.
Avec le temps, on remarquera toutefois qu’Emmanuel Macron peine d’ordinaire à décider vite et bien. Le remaniement pourrait donc intervenir plusieurs jours après le résultats du scrutin.