Marion Maréchal peut-elle ravir la vedette à sa tante et s’imposer comme la candidate naturelle de l’union des droites en 2022? Nous le croyons depuis plusieurs semaines et l’avons d’ailleurs pronostiqué. Cette semaine a montré que les chances de l’intéressée, encore prudente sur son retour en politique étaient loin d’être nulles. En revanche, elle peut s’attendre à un puissant tir de barrage des élites bourgeoises qui feront obstacle à sa progression. L’annulation de sa participation à un débat du MEDEF par Geoffroy Roux de Bézieux, sous la pression extérieure, l’a montré.
La semaine de Marion Maréchal a été chargée. Mardi, elle a participé à un dîner avec une quinzaine d’élus LR. Officiellement, ce n’était pas très grave. Dans la pratique, le président du parti par intérim, Jean Léonetti, a demandé des clarifications à ces élus.
“Cette clarification passe par leur appartenance aux Républicains qui implique une totale étanchéité à toute alliance avec l’extrême droite”, ajoute l’ancien ministre. Le projet du RN “est l’opposé du nôtre sur les plans européen, social et économique”
Jeudi, la même Marion était, apprenait-on, invitée à participer aux universités d’été du MEDEF, à un débat sur le populisme. De bonnes âmes comme Laurence Parisot s’en sont indignées et Geoffroy Roux de Bézieux, face à la polémique, a battu en retraite dès le lendemain.
On retiendra donc deux leçons de cette semaine qui préfigure des mouvements majeurs dans les lignes politiques à droite.
Première leçon: Marion Maréchal fait peur, et tout le monde pressent que son retour sur scène risque de modifier le rapport de force au sein du Rassemblement National et entre le RN et les Républicains. Deuxième leçon: de toutes parts, les coups devraient commencer à pleuvoir pour faire barrage à son retour.
En réalité, la campagne 2022 vient de commencer, mais on ne le sait pas encore. Tout le monde est sur le starting blocs.
Nous continuons à pronostiquer l’implosion de la droite sous l’effet du projet libéral conservateur de Marion Maréchal.
Si seulement… Cette femme constitue la seule once de libéralisme économique du paysage politique français au milieu d’un océan de socialisme plus ou moins mou. 2022 est trop proche en revanche. Je pencherais plutôt pour 2027, après une bonne famine et pourquoi pas une guerre plus ou moins civile…..