Quelle est l’ambiance dans les syndicats après le désastreux discours du Premier Ministre annonçant un âge d’équilibre à 64 ans ? Nous avons fait un tour d’horizon auprès des organisations les plus virulents ou les plus significatives… et il n’est pas tout rose, loin de là. Les syndicats donnent le coup de collier qui va bien pour mobiliser leurs troupes à l’approche de la journée d’action du 17 décembre qui constituera un point d’orgue pour le rapport de force avec le gouvernement.
L’ambiance est gonflée à bloc dans les organisations syndicales qui appellent à la grève contre le projet gouvernemental de réforme des retraites.
L’ambiance à la CFDT est sage mais déterminée
En l’état, l’appel le plus calme est lancé par la CFDT Cheminots, qui écrit :
Tous les collègues sont invités à amplifier le mouvement et à s’inscrire dans la journée d’action interprofessionnelle du 17 décembre prochain à l’appel de la confédération CFDT pour obliger le gouvernement à revoir sa copie.
On notera que l’appel ouvre la porte à une “révision de la copie”, expression bien vague qui ne suppose pas forcément un retrait du projet. On retrouve ici la stratégie de Laurent Berger qui portait le principe de la retraite par points depuis le début, tout en demandant au gouvernement d’abandonner les mesures d’âge. S’il reste une possibilité de ramener le calme, elle se situe ici.
La CGT déterminée à gagner le combat
Du côté de la CGT, sans surprise, l’ambiance est chauffée à blanc, que ce soit à la RATP ou à la SNCF. On accordera une importance particulière à la fédération cheminots qui fait un point sur les mouvements dans le secteur privé :
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Reconduction RATP.
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Énergie : reconduction de la grève, notamment dans les centrales. Coupures d’électricité et de gaz ciblées à Béziers, La Rochelle, l’Île de Ré, Chambéry ou Rouen.
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Sanofi Elbeuf en reconduction depuis le 5 décembre et au moins jusqu’au 15.
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Débrayages organisés chez Kiabi, Pimkie, Castorama, Leroy Merlin, But, Leclerc, Casino, la Fnac, etc.
On sent bien ici la visée d’un grand Soir qui renverserait le rapport de forces social.
On notera ces phrases :
9 019 cheminot·e·s étaient présents dans les AG ce 12 décembre. Bonne remontée, chiffre équivalent au vendredi 6. (…)
La Fédération CGT des cheminot·e·s appelle l’ensemble des cheminot·e·s de la SNCF, ainsi que des entreprises ferroviaires privées, à taper fort les jours qui viennent afin de construire une journée de lutte convergente des salariés du public et du privé le 17 décembre prochain.
A la SNCF, les combats contre la réforme des retraites et contre l’ouverture à la concurrence sont étroitement mêlés.
La stratégie n’est pas celle d’une révision du projet, mais d’un abandon pur et simple.
Même son de cloche chez Sud
De son côté, SUD Rail, très proactif dans la grève, appelle également à amplifier le mouvement pour obtenir le retrait pur et simple du projet.
En l’état, tout porte donc à croire qu’une confrontation aura lieu le 17 décembre, dont l’ampleur sera décisive pour obtenir la mise en échec du projet présidentiel.
Mouais! Les syndicats français, dirigés par des fonctionnaires ou assimilés ne défendent que l’intérêt de la fonction publique et tout ce qui est assimilé. A part la CFDT et encore, ils se fichent éperdument des salariés du privé. Les grèves n’ont pas d’autres objectifs que de faire perdurer les régimes spéciaux payés par tous les autres salariés et les indépendants y compris les plus pauvres!!!