Les entreprises saines ont-elles un intĂ©rĂŞt objectif Ă profiter du dĂ©confinement pour dĂ©poser leur bilan ou organiser leur dĂ©localisation dans de bonnes conditions ? Compte tenu de l’ambiance qui peu Ă peu se fait jour en France, la question se pose vraiment. Et il n’est pas sĂ»r que les entrepreneurs qui ont eu le mauvais goĂ»t de ne pas faire faillite Ă l’issue de confinement, ni le mauvais goĂ»t de ne solliciter aucune aide de la part de l’État, ne soient pas sommĂ©s de rendre gorge pour financer les dĂ©ficits creusĂ©s par les autres…
D’immenses besoins en fonds publics…
Que l’État, dĂ©jĂ mal en point avant la crise, comme l’a rappelĂ© la Cour des Comptes cette semaine, sous le coup de la mauvaise gestion macrono-darmanienne, soit dĂ©sormais aux abois, c’est une Ă©vidence. Bien Ă©videmment, les pouvoirs publics vont tenter d’expliquer que la situation est dĂ©gradĂ©e Ă cause du seul coronavirus. La vĂ©ritĂ© est que, mĂŞme sans la pandĂ©mie, la France aurait traversĂ© un moment compliquĂ©.Â
Depuis la pandĂ©mie, de partout pleuvent les chiffres encore plus cataclysmiques. On parle d’un plan Ă 150 milliards € pour sauver l’Ă©conomie, ce qui est probablement sous-estimĂ©. Le nombre de salariĂ©s en chĂ´mage partiel dĂ©passe avec les 11 millions. Le PIB devrait reculer d’au moins 8% en fin d’annĂ©e.Â
À ce stade, tous ces Ă©lĂ©ments sont Ă©videmment très spĂ©culatifs, puisque personne ne sait au juste comme se passera le dĂ©confinement, ni quels Ă©vĂ©nements le suivront.Â
Mais une chose est claire : l’État aura besoin d’argent pour financer ses immenses dĂ©penses. Et l’on connaĂ®t le rĂ©flexe français en cas de situation difficile : imposer les entreprises pour renflouer les comptes de la solidaritĂ©, selon une logique qui a fait fuir tant d’entrepreneurs depuis des annĂ©es.Â
Les entreprises survivantes devront sans doute payer pour les salariés
Alors que les salariĂ©s bĂ©nĂ©ficient d’environ 50 milliards d’intervention au titre du chĂ´mage partiel, il se trouve encore des voix pour expliquer qu’ils sont les grands laissĂ©s-pour-compte de la sociĂ©tĂ© capitaliste et qu’il faut faire rendre gorge aux entreprises pour aider encore et encore des salariĂ©s pour l’instant Ă©pargnĂ©s par les grandes vagues de licenciement. On pense ici aux propos de Laurent Berger, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CFDT, qui rĂ©clamait la semaine dernière un impĂ´t exceptionnel sur les sociĂ©tĂ©s Ă©pargnĂ©es par la crise.Â
Le slogan est facile, car il repose sur l’idĂ©e très complotiste d’une cagnotte que quelques accapareurs cacheraient. Il suffirait d’aller prĂ©lever dans la cagnotte pour rĂ©gler tous les problèmes d’un coup de baguette magique. On le sait, Laurent Berger adore donner des leçons anti-populistes, mais il ne fait rien d’autre que du complotisme populiste lorsqu’il fait planer l’idĂ©e que des entrepreneurs auraient clandestinement tirĂ© profit de la crise qui sĂ©vit.Â
Chacun connaĂ®t la popularitĂ© de ce genre d’idĂ©es en France et on ne dĂ©voile aucun secret en rĂ©vĂ©lant que la probabilitĂ© qu’un impĂ´t de ce type ne soit dĂ©cidĂ© Ă l’automne ne se rĂ©alise.Â
Il faut donc bien rĂ©flĂ©chir : les efforts d’aujourd’hui seront probablement consumĂ©s dans un impĂ´t demain, qui servira Ă prĂ©server le confort de salariĂ©s très Ă©pargnĂ©s par la crise Ă ce stade.Â
Les dangers de la reprise après le confinement
Ă€ ce spectre de la taxation maximale, il faut ajouter les alĂ©as d’une reprise très incertaine. Pour l’instant, le gouvernement n’a annoncĂ© aucune mesure fiscale favorable aux entreprises, en dehors de reports de charges sociales. Mais report ne signifie pas annulation. En l’Ă©tat, les entreprises continueront donc Ă payer plein pot.Â
Celles qui se relanceront après le 11 mai devront affronter les alĂ©as d’une consommation dont personne ne peut prĂ©juger du rebond. Si les choses se passent bien, si les Français recommencent Ă consommer, tout ira bien. Mais si une pĂ©riode de vache maigre commence, ce qui est plus que plausible, il faudra continuer Ă amortir des frais et des charges fixes avec des chiffres d’affaire fortement amputĂ©s.
Dans ces moments, le cash burning risque d’ĂŞtre intense, et les entrepreneurs risquent d’ĂŞtre contraints Ă cesser leur activitĂ© dans des conditions dĂ©gradĂ©es. Quant Ă ceux qui sont dĂ©jĂ en difficultĂ©, inutile de dire qu’assumer une reprise avec autant de handicaps relève de la très haute voltige. Â
Arrêter son activité, un choix raisonnable
Il peut donc ĂŞtre tout Ă fait rĂ©aliste de sauver les meubles, de partir dans les moins mauvaises conditions possibles Ă l’occasion du dĂ©confinement, plutĂ´t que de risquer sa trĂ©sorerie dans une reprise très incertaine, dont tout indique qu’elle se terminera par un impĂ´t très lourd, quoi qu’il arrive. Ceux qui consentent Ă d’importants efforts depuis de nombreuses annĂ©es pour prĂ©parer leur retraite peuvent Ă bon droit protĂ©ger leur patrimoine des stratĂ©gies prĂ©datrices de l’État qui serviront essentiellement Ă protĂ©ger l’emploi de fonctionnaires qui ont failli durant la crise.Â
Selon nos prĂ©visions, c’est Ă la fin de l’Ă©tĂ© que les nouveaux impĂ´ts seront adoptĂ©s, peut-ĂŞtre Ă effet immĂ©diat pour Ă©viter une banqueroute publique. Les entrepreneurs disposent donc d’un temps utile de trois mois pour arrĂŞter les frais, et profiter un peu de leur patrimoine chèrement acquis (et chèrement taxĂ©) avant un retour dans les affaires.Â
L’enjeu consiste donc Ă prĂ©parer cette transition dans de bonnes conditions pour limiter au maximum les dĂ©gâts.Â
Examiner toutes les solutions, même la délocalisation
Pour mener cette opĂ©ration Ă bien de façon intelligente, nous recommandons de prendre le temps et surtout de se faire accompagner. Sur ce point, il serait intĂ©ressant de recueillir vos tĂ©moignages.Â
Mais le Graal consiste bien entendu Ă transformer son patrimoine professionnel en patrimoine personnel sans ĂŞtre lourdement fiscalisĂ©. Il me semble que plusieurs solutions existent. Je serais curieux de connaĂ®tre vos positions sur ce point et d’Ă©changer avec vous.Â
Une seule certitude ressort de tout cela : la pĂ©riode dans laquelle nous entrons est Ă haut risque, et rien n’exclut que ceux qui n’ont pas Ă©tĂ© ruinĂ©s par la crise ne soient ruinĂ©s par l’État dans les mois qui viennent.Â
En effet, c’est une excellente analyse. Comme d’habitude, ce sont les entreprises qui vont probablement ĂŞtre matraquĂ©es par l’Etat fou sur les conseils des syndicats français dĂ©biles (CFDT comprise) et des mĂ©dias de gauche habituels (l’Immonde, France Inter…). Dans ce cas d’une surimposition dĂ©cidĂ©e sur les entrepreneurs et entreprises dans les mois qui viennent, ce sera toujours le mĂŞme principe de la courbe de Lafer qui s’appliquera et amènera Ă encore de la dĂ©localisation. Comme en 2012/2013 lorsqu’Hollandouille a explosĂ© les impĂ´ts sur les entreprises et mĂ©nages.
Il faudrait plutĂ´t Ă©largir l’assiette de l’impĂ´t sur le revenu et demander une contribution de 1 Ă 3 % de plus Ă tout le monde, que de surimposer les entreprises. C’est d’ailleurs ce qui apparaissait rĂ©ellement dans les rencontres du “grand” dĂ©bat national !
Y’en a plein le dos de ces chantres du capitalisme de leurs égoïsmes heureusement que les syndicats sont encore là pour limiter la casse sanitaire et peser pour l’après ne soit plus jamais comme avant.
Cette minorité de patron verreux sont des fous dangereux qui ne jurent que par leurs profits au mépris de la solidarité de la santé et de l’émancipation des citoyens dans toutes leurs diversités.
Pour un monde plus Ă©galitaire engagez vous massivement dans les syndicats les associations progressistes pour empĂŞcher les crapules capitalistes de nous spolier de nos conquis.
Quand Hollande est arrivĂ© au pouvoir, je me souviens d’avoir Ă©tĂ© taxĂ© d’un impĂ´t exceptionnel qui m’avait fait mal….( car Sarkozy avait laissĂ© les caisses vides….!!)
Hollande est parti avec les caisses encore plus vides!!
Aujourd’hui,Ils vont faire pareil, sans doute…Vaut mieux un impĂ´t une fois, que d’augmenter les taux…(Ă vie!)
Vue que le virus viens de Chine, envoyez vos impĂ´ts et la note Ă la Chine.