PimEyes est un site spécialisé dans la reconnaissance faciale. Considérée comme performante, cette plateforme permet à Monsieur ou Madame Toulemonde de rechercher et d’identifier des visages de manière très précise. Même avec des photos obscures, des visages avec des lunettes ou avec une casquette, le moteur de recherche fait preuve d’une précision remarquable dans l'identification des visages.
Comme avec la technologie de reconnaissance faciale de Clearview AI, utilisée par de nombreuses agences de maintien de l’ordre et de renseignement dans plusieurs pays du monde, les méthodes de PimEyes posent problème. L’outil est déjà dans le collimateur d’une agence de protection de donnée. En effet, le stockage de photos de citoyens commence à soulever certaines inquiétudes. Ce type de surveillance controversée, observée en Chine, tend à se banaliser dans nos démocraties occidentales. Il est plus que temps de s’indigner.
Un moteur de recherche faciale d’une grande précision
PimEyes a vu le jour grâce à deux « hackers » nommés Lucasz Kowalczyk et Denis Tatina. Ces derniers ont présenté leur application de moteur de recherche faciale à un professeur d’une université en Pologne, Giorgi Gobronidze. Ce dernier est resté en contact avec les créateurs de Pim Eyes et a décidé de le racheter. Cet universitaire de 34 ans est désormais le propriétaire de ce nouvel outil de recherche faciale.
Le recours à PimEyes permet à ces utilisateurs, contre 29,99 dollars par mois, de retrouver des photos publiques sur Internet grâce à une seule photo de visage. À l’inverse de Clearview, qui utilise les images publiques des réseaux sociaux Instagram, Facebook, Twitter. L’application ne scanne pas les images sur les sites publics. De plus, selon son propriétaire, la recherche des images ne prend que quelques secondes.
Ayant voulu tester l’application, le New York Times a décidé d’utiliser les visages d’une douzaine de ses journalistes, avec leur accord. De nombreuses photos de chaque personne ont été retrouvées.
Mais selon les journalistes, ils n’ont jamais vu certaines d’entre elles auparavant. Autrement dit, ce sont des photos prises à leur insu. C’est le cas du cliché d’une des journalistes apparu dans des photos de mariages, ou encore le visage d’un des journalistes dans l’arrière-plan flou d’une photo prise par un touriste dans un aéroport en Grèce en 2019.
Un moteur de recherche faciale dangereux
Selon le NYT, les photos des journalistes retrouvées provenaient généralement des pages de photographies de mariage, d’articles d’actualité, de blogs ou de sites de critiques.
Certaines d’entre elles étaient même issues de sites pornographiques et en général, elles n’appartenaient pas au propriétaire du visage utilisé. Il y a seulement une certaine ressemblance. Néanmoins, la plupart des correspondances pour la douzaine de visages des journalistes étaient exactes.
Certains utilisateurs de PimEyes ont accepté de donner leur témoignage. Un cadre a par exemple déclaré qu’il utilise régulièrement l’application afin d’identifier les personnes qui le harcèlent sur les réseaux sociaux. Un autre utilisateur a annoncé qu’il se sert de PimEyes pour trouver les photos explicites de ses amis sur Facebook ou pour connaître l’identité de certaines actrices de films pour adultes.
Il est à noter que les utilisateurs de PimEyes peuvent utiliser n’importe quel visage, une autre fonction qui rend le moteur de recherche encore plus dangereux. Il permet à ses abonnés de trouver les photos d’un individu et de les utiliser sans leur consentement.
Par ailleurs, Cher Scralett, ingénieure en informatique et abonnée à l’application, dans une interview à CNN Business, a dénoncé que quelqu’un a photoshoppé son visage sur un site pornographique, et elle l’a identifié sur PimEyes.
Mme Scarlett a immédiatement commencé à chercher comment les faire retirer. Malheureusement pour elle, il était impossible de retirer les images ou d’exclure les résultats publics sur PimEyes sans payer un abonnement de 89,99 à 299,99 dollars par mois.
PimEyes fait déjà l’objet d’une enquête
M.Gorbonidze, l’actuel propriétaire de PimEyes, souhaite une « utilisation éthique » de son application. PimEyes demande aux utilisateurs de ne rechercher que leurs propres visages et non celui d’un inconnu.
Pourtant, PimEyes ne fait aucun audit pour savoir si l’utilisateur utilise réellement leur visage. Même si Gorbonidze a affirmé qu’une activité de recherche qui « dépasse toute logique » engendrera une exclusion.
Toutefois, il a dit approuver le travail des journalistes d’investigation et le rôle que PimEyes a joué dans l’identification des Américains qui ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021.
L’application a récemment bloqué l’accès du site en Russie, par solidarité à l’Ukraine. Il a indiqué que PimEyes était disposé, comme Clearview AI, à offrir son service gratuitement à l’armée ukrainienne ou à la Croix-Rouge, si cela pouvait aider à la recherche de personnes disparues.
Notons que l’année dernière, l’agence de protection des données allemande aurait mis en demeure PimEyes. Elle a lancé une enquête pour une éventuelle violation de la loi européenne sur la protection de la vie privée et le règlement sur la protection des données. L’enquête serait encore en cours.
Pour rappel, en France, la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a annoncé qu’elle prévoyait de lancer une action contre la spécialiste en reconnaissance faciale Clearview Al. Elle n’a pas encore donné des précisions concernant le montant de l’amende à payer ni la date de lancement de la procédure.
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Merci, madame Andriamparany, d’informer sur ces événements absolument catastrophiques.
Il ne fait vraiment pas bon vivre en Europe.
“Il est plus que temps de s’indigner.”
Dialoguer,argumenter,s’indigner,NE SUFFIT PLUS! On ne raisonne pas les psychopathes,on les empêche de nuire!