Le nouveau ministre de la Santé François Braun a déjà posé le décor. D'une part, sa nomination est largement saluée par la "communauté hospitalière" et plus largement médicale, d'autre part, ses premières sorties parlementaires montrent un homme "dans le moule" et qui ne devrait guère surprendre par son imagination et son audace. Surtout, il devrait être fortement cornaqué par une équipe de l'ombre tout entière dédiée au gouvernement profond dans ce qu'il a de plus orthodoxe. La doxa en place depuis de nombreuses années (et que les Français n'ont commencé à conscientiser que depuis deux ans) ne devrait guère changer... Attention au retour du vaccin !
Face à la 7ème vague, je mesure ma responsabilité : protéger les Français et notre système de santé. J’en appelle à la responsabilité de tous pour freiner l’épidémie : portons le masque dans les lieux bondés, retrouvons les bons réflexes et vaccinons nous quand on est fragile. pic.twitter.com/t5bOzxXEC4
— François Braun (@FrcsBraun) July 5, 2022
François Braun, le nouveau ministre de la Santé, a tout du parfait Playmobil tels que Macron les aime : empesé comme un sénateur de la IIIè République, obéissant comme un travailleur de Métropolis, timide comme un bureaucrate sorti de l’ombre à son corps défendant, il ne devrait pas décevoir son maître. Il suffit de le regarder en train de déchiffrer son discours en commission à l’Assemblée Nationale comme un collégien déchiffre du Bach dans ses premières leçons de piano, pour comprendre que ce bonhomme-là fera un parfait rouage pour tourner dans le système qui nous mène au naufrage (mais avec beaucoup de suffisance et de bonne conscience !) depuis une vingtaine d’années.
Dans l’ombre, une équipe de choc pour le « tenir »
Mais ce novice en politique qu’est François Braun ne sera pas livré à lui-même, et son rôle se limitera probablement à expliquer aux fédérations de médecins en tous genres pourquoi ils doivent être heureux d’être si bien gouvernés par un Grand Timonier clairvoyant et supérieurement intelligent ! et surtout ne pas chercher, bien entendu, à en contre-carrer les remarquables décisions célestes.
On apprend que la directrice de cabinet de François Braun (qu’il n’a évidemment pas choisie, et qui est imposée par l’Elysée) sera Carole Bousquet-Bérard.
Le profil de l’intéressée, sortie de l’ENA en 2010, vaut son pesant de cacahuètes.
Son parcours d’abord : lors de sa scolarité à l’ENA, Carole Bousquet a rencontré Paul Bérard (fils de Jean-Michel Bérard, Préfet, et de Marie-Hélène, ancienne conseillère sociale de Jacques Chirac)… qu’elle a finalement épousé, pour devenir Carole Bousquet-Bérard. Dans son ouvrage Les intouchables d’Etat, Vincent Jauvert souligne que c’est un certain Raymond Soubie (conseiller social de Sarkozy), qui avait présenté Marie-Hélène à Jacques…
Carole Bousquet a donc fait un bon mariage. Faut-il signaler que sa belle-soeur Marguerite Bérard (la soeur de Paul) est aussi ancienne élève de l’ENA, ancienne directrice de cabinet de Xavier Bertrand, spécialiste des questions de sécurite sociale ? Un tout petit monde, on vous dit !
En tout cas, lorsque Carole Bousquet (accessoirement ancienne d’HEC) est sortie de l’ENA, elle a été nommée cheffe du bureau de la synthèse financière à la direction de la Sécurité sociale. À cette époque, elle est forcément en contact avec Thomas Fatome, d’abord conseiller protection sociale de Sarkozy, puis directeur de la Sécurité Sociale… En 2017, Fatome deviendra directeur adjoint du cabinet d’Edouard Philippe, à Matignon, avant de prendre la direction générale de la CNAM (la fameuse assurance-maladie aussi appelée « sécu »).
Comme par hasard, la macronie compte une alliée précieuse à la CNAM (que Fatôme recrute en 2021) : Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée, c’est-à-dire « numéro deux », depuis le 15 mars 2021, jour où… Carole Bousquet-Bérard la remplace au cabinet du Premier Ministre comme cheffe de pôle santé et protection sociale.
Le monde est décidément petit : Fatôme, ex-chef de Bousquet, dégage une place de choix que Bousquet occupe finalement auprès du Premier Ministre. Que le monde est petit ! on finirait par appeler cela de l’entre-soi.
Ajoutons tout de même que Marguerite Cazeneuve, ex-conseillère santé de Castex, n’est autre que l’épouse du directeur de cabinet d’Elisabeth Borne. Nous nageons ici en pleine connivence macronienne.
Bref, Carole Bousquet-Bérard est « au coeur du système » et ne risque surtout pas d’induire le nouveau ministre de la Santé en erreur, que ce soit sur les affaires de financement de l’hôpital public ou de vaccination.
Carole Bousquet-Bérard sera secondée par un adjoint, Guillaume du Chaufaut, ancien n°2 des hospices de Lyon, au parcours idéal pour maîtriser les problèmes de technique et d’organisation hospitalière.
Un playmobil cornaqué par la caste
Autant dire que le ministre Braun ne risque pas de se retrouver seul aux commandes. Certes, le ministre est incontournable pour parler aux représentants des professions médicales dont la Santé a besoin pour « fonctionner ». Pour le reste, le boulot sera fait ailleurs, c’est-à-dire par une caste de technocrates qui prendra les vraies décisions (en particulier les décisions financières) en application de la doctrine mondialiste sur laquelle Macron a recueilli les soutiens qui lui ont permis d’être élu.

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Avec le recul, on se dit que de nombreuses décisions technocratiques concernant la santé ont, depuis des années, préparé le succès de la stratégie Covid.
https://www.youtube.com/watch?v=ceG8dd80JJU
A part revenir en arrière pour remettre de l’humain dans un système hospitalier tout entier dévolu aux codifications et à la rentabilité, que peut-on faire?
A part les mettre dehors à grand coups de pied on peut faire quoi ?
Que peut on faire? Rien. Les socialo francmacs sont indéboulonnables. Ils partiront lorsque le pays s’effondrera. D’ici là les socialo mougeons majoritaires dans le pays —9 votants sur 10— continueront de voter pour 1 des 50 nuances de socialo selon les instructions de l’EdNat et des media de grand chemin.
Que ça soit lui ou n’importe lequel des autres, on ne peut s’empêcher de penser à l’un des bons mots de Coluche : « Michel Debré, vous voyez ? Il a l’air de rien… ben il est rien ».