Le droit à la cuisinière à gaz fait actuellement l’objet d’une levée de bouclier de la droite américaine, dont les inquiétudes sont – en dépit des railleries de la presse aux ordres – parfaitement légitimes.
En 2019, le slogan « touche pas à ma cuisinière » qui semble être devenu celui d’un vaste secteur libertarien de la droite américaine aurait encore pu passer pour loufoque. Mais nous sommes en 2023, date à laquelle la capacité de mépris du réel de la secte davosienne au pouvoir à Washington, à Bruxelles et (quoique de façon plus discrète) à Moscou est désormais largement avérée. L’équipe qui s’est montrée capable de faire passer la grippe pour la peste noire peut légitimement être soupçonnée de vouloir interdire les cuisinières à gaz, mue par sa haine superstitieuse des énergies fossiles, et « s’appuyant » sur les résultats hautement hypothétiques d’études consacrées aux causes d’une des maladies les moins bien comprises de notre époque : l’asthme.
L’usine à gaz démocrate, terrifiée par les cuisinières à gaz républicaines
Ainsi, en dépit du ton d’ironie légère adopté par la presse de grand chemin (en l’occurrence, L’Express) pour rendre compte de cette « nouvelle lubie » (sic) de la droite américaine, les velléités d’interdiction dénoncées par ladite droite n’ont rien d’imaginaire – même si l’administration Biden, confrontée à l’hostilité massive de la société, a très rapidement fait marche arrière. Ces velléités fédérales sont d’ailleurs déjà une réalité dans la ferme-modèle du goulag planétaire woke : l’État de Californie, où certaines villes refusent déjà le raccordement au gaz des bâtiments neufs.
En comparant la présence d’une cuisinière à gaz dans un logis avec celle d’un fumeur, l’un des auteurs des études susmentionnées nous épargne même la peine d’avoir à expliquer le rapport d’engendrement qui existe entre cette nouvelle phobie hystérique de la gauche américaine et l’idéologie du risque zéro (le safetyism) décrite par le philosophe américain M. Crawford. Nous avons effectivement à faire à une névrose de masse, même si les psychopathes ne sont pas forcément ceux que l’Express a cru pouvoir identifier.