Alors que les troupes russes ne cessent de grignoter du terrain et que l’on murmure que l’offensive russe de grande ampleur est pour bientôt, la situation géopolitique globale se dégrade pour les pays occidentaux, qui commencent à douter de la victoire de l’Ukraine, plus ou moins ouvertement. Nous donnons quatre exemples: la démonstration de force de “l’Amiral Gorchkov” au large des côtes américaines; le désarroi des dirigeants de Washington; la remise en place des Allemands par Vladimir Poutine après la décision d’envoyer des chars là où la Wehrmacht massacrait indistinctement Ukrainiens et Russes il y a 80 ans. Le risque que comporterait une guerre entre Israël et l’Iran.
Depuis quelques jours, l’alliance occidentale a perdu de sa superbe. Les hourras qui accompagnent les promesses d’envois de blindés ne doivent pas nous tromper.. Il s’agit d’une de ces surenchères qui caractérisent désormais la “culture de mort” (selon l’expression inquiète du pape Jean-Paul II, il y a trente ans, quand il constatait que l’Occident n’avait pas compris les facteurs profonds de la chute du communisme) qui règne de Washington à Kiev. Mais derrière la “danse macabre”, on sent la panique se répandre.
A l’OTAN on sait ce que signifie le trajet de l’Amiral Gorchkov
Selon itamilradar.com: “L’Amiral Gorchkov a quitté son port d’affectation, dans la région de Mourmansk, le 4 janvier pour une longue croisière qui le conduira dans l’océan Indien, via la Méditerranée (où il pourrait rester jusqu’à un an), le navire sera armé de nouveaux missiles de croisière hypersoniques Zircon.
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Bon. Le gouvernement américain ne croit plus à la possibilité d’une victoire ukrainienne, c’est déjà ça.
Le problème majeur, comme l’écrivait Alexandre N la semaine dernière est que si les Etats-Unis essuient une défaite en Ukraine, cela actera la fin de la suprématie du dollar, et la fin de la suprématie américaine tout court.
Dans cette guerre les néocons américains ont péché par orgueil et excès de confiance en soi.
Il a déjà été dit que les Américains jouaient au poker quand Poutine jouait aux échecs. Le joueur de poker a fait tapis et il est en train de tout perdre…
Les Américains ouvrent timidement la porte pour des négociations, mais les Russes ne négocieront qu’à leurs conditions. C’est la loi du plus fort. Cette loi que les Occidentaux ont accepté quand ils ont délibérément refusé d’examiner toutes les demandes russes en 2021.
Et dire que s’ils avaient accepté de laisser Zelensky négocier en mars 2022, la paix aurait déjà été signée…
Quel gâchis…
Est-ce sur ce discours devant la Chambre de députés française que vous vous basez pour dire que Zelensky voulait négocier ?
https://www.youtube.com/watch?v=qM1f1-GX58E
Il y a eu deux cycles de négociations russo-ukrainiennes, en Biélorussie d’abord, en Turquie ensuite. Ces négociations ont été brutalement interrompues par l’Ukraine en mars 2022, sans explication. Tout le monde a fait le lien avec la visite impromptue de Boris Johnson à Kiev la veille de cette interruption…
Les Russes sont en train d éroder patiement et sûrement la capacité des pays de l OTAN à fournir de l armement. L’ UE empêtrée dans la volonté hégémonique US, payera le prix fort de son fanatisme anti russe…. en réalisant que l’ économie et la prospérité reposent sur l énergie disponible. Nos élites semblent incapables de nous faire sortir du marché de l énergie, même momentanément… Les allemands font ils du chantage à Macron : si la France sort de l ARENH il y aura un germano-exit ?
Un affaiblissement diplomatique et militaire de l OTAN placera la Chine en position de force….. Comment utilisera t elle cette opportunité ?
Les paroles de Poutine, relatées dans l’article, ne comportent pas la moindre trace de germanophobie, quand certains responsables allemands font, quant à eux, preuve de russophobie. Le président russe ménage l’avenir et laisse la porte ouverte à une réconciliation future avec le peuple allemand. Le ton n’est pas à l’hystérie à Moscou. Ça change du ton occidental. On voit bien où se trouve la confiance.
Le discours du Kremlin consistant à dissocier l’Allemagne des USA relève d’une bonne stratégie, mais aussi d’un constat. Poutine a en effet compris que, pour les Anglo-américains, Berlin ne faisait plus partie de ce qu’Emmanuel Todd appelle actuellement《 l’OTAN réel》(c’est-à-dire, selon ce dernier, un axe Washington-Londres-Varsovie-Kiev, l’Allemagne et la France étant ainsi reléguées au second plan).