Après des débuts prometteurs dans l’hystérie anti-française, Houria Bouteldja a fini par remarquer que l’immigré, quoique transplanté, en vient facilement à être « de quelque-part » : à avoir des intérêts de sans-dents, incompatibles avec ceux des jet-setters. D’où excommunication de sœur Houria.
Dans Køvíd, j’ai expliqué pourquoi, dès qu’on comprend en quoi consistent réellement l’Occident et la Gauche, on comprend aussi pourquoi celui-là n’a jamais eu d’autre projet que celle-ci. Il est donc bien naturel que l’Occident terminé, accompli (post-mars 2020) ne tolère plus aucune forme de droite – tout au plus ses fossoyeurs, comme ceux de la famille Le Pen, officiellement payés pour s’excuser d’avoir pu un jour douter de la grandeur de la Gauche. Et bien naturel, aussi, que ceux qu’on exclut de la Gauche – traitement que Le Point vient d’infliger à Houria Bouteldja – se retrouvent, en réalité, au ban de la « société » (telle que l’a récemment redéfinie Christophe Barbier).
Houria Bouteldja, de l’indigénisme hors-sol à la « barbarie »
Et pourtant, sa carrière (comme celle de Dieudonné) avait si bien commencé : c’était l’époque de ce que j’ai appelé l’« élagage par le bas », quand il s’agissait encore de créer, par dissolution des communautés naturelles, la fameuse multitude mondiale de Negri. A ces fins, toutes les négativités étaient les bienvenues, y compris celle de l’immigré musulman – redoutable « fasciste rétrograde » dans son propre pays, mais fournissant, importé chez nous, une merveilleuse occasion d’humilier et de diviser le peuple de souche.
Mais voilà que certains de ces immigrés – que, dans le titre de son récent livre, elle appelle, avec une pointe de provocation, les « barbares » – se sont mis à vouloir être autre chose que le négatif du travailleur blanc de culture chrétienne (du « beauf » de Bouteldja) – ou, tout simplement, à être.
C’est plus que ne sauraient en supporter les censeurs du système/ de la Gauche/ de l’Occident. Assimilée à Soral en dépit de l’affichage des meilleurs sentiments écologistes et féministes/queer, Bouteldja va bientôt pouvoir rejoindre le Courrier des Stratèges dans la vaste chorale non-subventionnée du « discours de haine ».
Je vous demande instamment et courtoisement mais fermement de NE PAS ACCEPTER de prendre Mme Bouteldja dans l’équipe. Même des soustratèges…
Non, rassurez-vous: tout ce qu’on risque de partager, c’est une baraque au camp de rééducation.
Elle va rejoindre ” la vaste chorale non subventionnée du discours de la haine” où se trouve le Courrier.
Comprendo ?
Je suis d’accord avec le premier commentaire. Accueillir un tel personnage serait une catastrophe pour “Le courrier”. A part la haine des juifs et des blancs, rien d’autre n’intéresse Bouteldja au fond. Effectivement…elle a du Soral en elle, voire du Dieudonné à l’origine, mais ce ne sont pas des références, ni culturelles, ni morales! Entre l’un qui se dit national socialiste et l’autre bouffon aigri, on est mal barré. Bouteldja résume bien leur discours : ne chercher pas, c’est de la faute des juifs qui manipulent les blancs contre nous! Une partie de la russosphère est d’ailleurs en accord avec ça… Modeste Schwartz compatit? Ou bien veut-il accorder audience à de tels personnages? Si telle devient la ligne du courrier, perso, je me désabonne illico et ne ferais plus sa pub nulle part. Ce ne serait pas de la liberté d’expression mais, sans coups “fait rire”, des appels à la haine sinon à la violence assurément dans une lutte phantasmée et imaginaire que l’on connaît depuis longtemps.