Pendant que Macron montre au Parlement LFI juste un peu plus d’égards que Boris Eltsine à la Douma en 1993, le député Philippe Juvin, de sa pseudo-opposition républicaine, dépose un projet de loi en vue de rapatrier les cendres de… Napoléon III.
Initiateur de la politique russophobe de collaboration inconditionnelle (même au prix de la boucherie de Crimée) avec l’impérialisme anglo-saxon (qui venait justement d’accoucher du concept de containment de la Russie), celui que Victor Hugo avait surnommé « Napoléon le petit » a en effet tout pour faire rêver cette République des petits mecs que la Macronie construit péniblement autour de la frêle carrure du mari de Brigitte.
Rédigé par un « républicain » (d’ailleurs anesthésiste à la ville), le projet de loi rappelle justement ces mérites : saccage haussmannien de Paris (prélude aux exploits à venir de F. Mitterrand et d’A. Hidalgo), apparition de « géants nationaux » – comprendre : d’une oligarchie économique inhibant durablement le développement du tissu des PME ; le texte ne trouvant d’ailleurs pas de meilleur exemple que… Louis Vuitton.
Napoléon III – Macron : quand la comédie se répète en farce
Et surtout : « l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes » – une avancée décisive, à laquelle on doit notamment Aurore Bergé, Sandrine Rousseau et Rima Abdul Malak. C’est dire si un régime xénocrate camouflant sa dictature en technocratie ne peut que se sentir redevable au loser de Sedan – surtout quand ce régime s’emploie à combiner tout le pire de la IVe République avec l’héritage le moins glorieux du gaullisme. Par un lapsus freudien, le texte de la proposition place d’ailleurs « la période du règne de Louis-Napoléon Bonaparte entre 1948 et 1970 ».
Excellente occasion, donc, de remettre aussi Victor Hugo au goût du jour – par exemple en rappelant ces paroles alors historiques, mais dont l’écho semble, depuis l’été 2021, aussi prophétique :
« À l’heure qu’il est, que tous ceux qui portent une robe, une écharpe ou un uniforme, que tous ceux qui servent cet homme le sachent, s’ils se croient les agents d’un pouvoir, qu’ils se détrompent. Ils sont les camarades d’un pirate. »
cela doit être le sens des priorités de ceux qui nous gouvernent.
Je vous trouve bien sévère avec Napoléon III. Je ne suis pas historien, mais il me semble que la France peut lui être grée d’avoir accompagné avec bonheur le démarrage de la révolution industrielle. Ses vingt ans de règne sont associés dans l’imaginaire collectif à une période de prospérité et de stabilité.
Par ailleurs, qu’entendez-vous par “le saccage haussmannien de Paris ” ? N’ayant pas connu le Paris d’avant, je suis assez fier de ces larges avenues, bordées d’immeubles magnifiques, que nous lui devons, et qui sont me semble-t-il un des marquants de notre capitale à l’international.
Sauf que l’imaginaire collectif, c’est comme “les personnalités préférées des Français”: une de ces innombrables élections entièrement déterminées par la question de savoir qui compte les voix…
Haussmann: oui, on s’habitue à tout. Remarquez tout de même (pour ne pas rester dans le subjectif) l’énorme popularité touristiques des rares rues médiévales préservées (par exemple, dans le Quartier latin), en dépit d’inconvénients logistiques évidents par rapports aux boulevards haussmanniens… A priori, ça veut quand même dire quelque-chose…
« l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes » – une avancée décisive, à laquelle on doit notamment Aurore Bergé, Sandrine Rousseau et Rima Abdul Malak.” Vous réduisez les résultats de l’ouverture de l’enseignement supérieur aux femmes aux performances de trois personnes? Encore un effort, inspirez-vous de Kaboul, et vous avouerez regretter que les filles aillent à l’école primaire.
Je suis trop libertarien pour approuver des politiques de contraintes, que leur justification idéologique soit la charia ou le wokisme (qui d’ailleurs se ressemblent pas mal).
Cela dit, si j’avais des filles, je souhaiterais vivre dans une société qui me permet de ne pas les scolariser en système mixte, et de ne pas les exposer à un système éducatif chargé de les rendre malheureuses en leur inculquant une mentalité masculine, étant donné que la thérapie de réassignation, c’est juste l’alignement du biologique sur le social (entre les ovaires et “la carrière”, tôt ou tard, il faut choisir – souvent au bistouri, de nos jours…).
Intéressant mais, à la place de Louis Napoléon, je refuserais fermement de rentrer.