Alexandre Gintsburg sera-t-il le Matt Hancock russe ? Il semble, en tout cas, avoir été lâché par une partie des autorités de santé russes, qui publient un rapport soulevant un coin du voile sur la catastrophe sanitaire dont son sérum Spoutnik V est le nom.
Dans des commentaires les uns plus venimeux que les autres, des membres de la chapelle poutinolâtre de France m’expliquent depuis des mois que Spoutnik V – à la différence des immondes sérums occidentaux anti-pandémies imaginaires – est un pur élixir, aussi inoffensif que revigorant. Pourtant, rien ne semble indiquer qu’ils soient eux-mêmes à jour de leurs doses de l’élixir du bon docteur Gintsburg.
Ce qui, en réalité, garantit leur parfaite immunité à la réalité du covidisme russe, c’est le soin méticuleux qu’ils mettent à ne pas apprendre le russe, et à ne s’informer sur la Russie que dans les pages de torchons de propagande comme Le Saker. Sans quoi, ils auraient pu lire les déclarations de Gintsburg lui-même, expliquant très fièrement que Spoutnik V est une thérapie génique technologiquement quasi-identique à celle d’Astra Zeneca.
Cette même immunisation par l’ignorance devrait, en bonne logique, aussi les protéger des révélations récentes de la très officielle agence Roszdravnadzor (équivalent russe approximatif de la pharmacovigilance européenne), qui fait état de plus de 61 000 effets secondaires signalés en 2022, dont 60% attribués à l’inoculation anti-Covid – laquelle, en Russie, est assurée de façon presque exclusive par le sérum de Gintsburg.
V. Poutine, menacé d’AVC climatique ?
Compte tenu de l’opacité des décisions du pouvoir russe, il existe, bien entendu, plusieurs lectures possibles de l’événement que constitue ce démenti quasi-officiel, par l’Etat russe lui-même, de sa propre propagande covidiste.
Il n’est bien sûr pas exclu que, à mesure que les tensions s’accentuent à l’interne, les adversaires du Great Reset au sein de l’appareil (jusqu’ici fort discrets) aient fini par convaincre « l’autre camp » que seul un exercice de démolition contrôlée pourrait neutraliser la vague de mécontentement portée, entre autres, par des chaînes Telegram comme Nastika, qui se font l’écho des innombrables effets dits secondaires.
Mais on peut tout aussi bien imaginer que l’unité davosienne planétaire des élites de l’Occident étendu soit en train de se fissurer à Moscou. Pourquoi ? Là encore, plusieurs scénarios sont envisageables : défaite politique imminente du poutinisme, et/ou alignement sur la doxa chinoise ? J’y reviendrai.
Interessant.
A suivre le blog slavsquat on a malheureusement l’impression que le pouvoir penche naturellement vers le davos.
Curieux d’avoir votre point de vue eclaire d’autres news , bonnes je l’espère.
il me semble que le pass vaccinal n’a pas duré en Russie ?