La part du dollar dans les réserves mondiales a changé de 8% en un an. Elle était de 55% en 2021. Elle est passée sous la barre des 50%: à 47%. Visiblement les Etats-Unis n’avaient pas anticipé l’effet boomerang des sanction contre la Russie. La dédollarisation pourrait-elle aller en fait beaucoup plus vite que les anticipations les plus alarmistes du point de vue américain?
La semaine dernière, j’évoquais le thème de la dédollarisation, prudemment, à propos du Bengladesh. Prudemment parce que cela fait une vingtaine d’années que j’en ai évoqué la possibilité (ici et ici). Mais le système militaro-financier américain a plusieurs fois repoussé l’échéance. Il semble cependant qu’on assiste à un basculement plus rapide que prévu.
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C’est bien de parler de cela
C’est peut-être aussi pour cela que le dollar s’est renforcé depuis 2008
Est-ce qu’il est plus rare sur le marché ou y a-t-il moins de création de dollar que les autres monnaies ?
Si j’avais été moins lent à comprendre tout cela j’aurais gagné 30% de pouvoir en changeant mes euros en dollar
Certes petit rebond ces dernières semaines mais on arrive sur un seuil technique
Est-ce que le dollar va repartir à la hausse ?
En passant de 55% à 47% dans les réserves mondiales, la part du dollar baisse de 8 « points de pourcentage ». Mais en pourcentage la baisse est encore pire que ça, puisque passer de 55% à 47% correspond à une baisse d’environ 15% en un an.
Ce détail de calcul ne change rien à la destinée désormais manifeste du dollar: sa chute pourrait être le premier essai réussi de vitesse hypersonique en Amérique du nord…
Il se renforce de manière relative par rapport à d’autres monnaies.
Mais ici, on parle de volumes, notion plus absolue.
Je ne suis en rien cambiste, mais je peux imaginer que pour comprendre le cheminement d’une monnaie, hormis l’analyse graphique et technique, il faut comprendre ce qu’il y a derrière, en concret ou abstrait.