Le « droit » de ne pas s’empoisonner est en réalité un privilège, que notre maître Pfizer nous accorde – au tarif de 10€ la dose.
L’idée, assez répandue aujourd’hui chez les gueux d’Occident, que le paiement d’un impôt serait, pour le payeur – comme dans une transaction commerciale – créateur de droits : l’idée qu’on devrait « attendre quelque-chose en retour » de ses impôts – cette idée, dans l’histoire de l’humanité, est une idée neuve et fragile. Elle est apparue, il y a deux ou trois siècle, dans cet Occident démocratique où, du fait de l’industrialisation et de la colonisation, l’impôt avait cessé (une première dans l’histoire !) d’être la principale source d’enrichissement.
Avant cela, pendant une ribambelle de millénaires, le seul droit – d’ailleurs précaire – attaché à l’impôt était celui de ne pas se faire tuer sur le champ par celui qui le prélève – à condition de payer. Dérivant du droit de conquête, l’impôt impérial (ou « tribut », ou « capitation ») de l’âge pré-démocratique a longtemps survécu, dans les bas-fonds de la société occidentale, sous la forme du racket : un tribut prélevé à l’ancienne, généralement par de petits caïds de quartier issus de groupes ethnique (siciliens, tchétchènes, kosovars…) culturellement retardataires.
Lord Bourlington est trop bon
Voilà pourquoi beaucoup sont aujourd’hui tentés de parler de « racket » à propos de ces 10€ que Pfizer va obtenir pour chaque dose qu’un gueux aura jugé plus prudent – au vu de la pandémie (bien réelle, quant à elle) d’AVC climatiques – de ne pas s’administrer : la vie sauve, ça coûte tant.
Ce serait néanmoins une erreur. Même s’il soudoyait tel ou tel fonctionnaire de loin en loin, Al Capone ne contrôlait pas l’Etat américain. Alors que, dans les relations entre Albert Bourla et la soubrette Ursula, on voit bien qui domine. C’est donc bien un tribut que nous allons verser à Lord Bourlington, qui n’est que trop bon de bien vouloir nous accorder une pause dans la consommation de ses poisons.
Or, cette relégation du citoyen contribuable au rang de sujet tributaire n’est que justice. En acceptant la décolonisation, la désindustrialisation etc. – au nom des droits de l’homme, du droit à la paresse et autres fadaises auxquelles personne ne croit en dehors de la cage aux folles occidentale – nous avons pratiquement supplié l’Occident pigmenté (Davos) de nous traiter de cette façon.
C’est quand même à se demander, dans cette formidable discussion de marchand de tapis, si le Sentier, fort de son expérience sur la taxe carbone, n’a pas infiltré le QG du vétérinaire de Thessalonique.
Mais non, mais non le capitalisme de connivence et l’état-république bananière se soucient tellement de la santé, de la vie et du bonheur des gueux.