Le « génie » politique occidental, plutôt atlantiste et progressiste est à l’origine de situations pour le moins « bancales » dans certaines parties du monde, et qui sont autant de nœuds gordiens, c’est-à-dire inextricables. Sous le couvert de préoccupations « morales » et de valeurs pseudo-démocratiques, qui ne sont que des artifices masquant la volonté hégémonique américaine, les États-Unis – et l’UE vassalisée – ont souvent créé de toute pièce des zones de conflits, faisant fi des réalités ethniques, linguistiques et historiques. L’un des cas les plus démonstratifs est certainement le Kosovo, une ancienne province serbe, qui a déclaré son indépendance en février 2008, bien que ce statut ne soit pas unanimement reconnu. Sur le terrain, les choses continuent de s’envenimer entre les communautés serbes et Albanaises, sans parler des minorités Turques et Bosniaques. Un terrain propice aux manipulations américaines, pour ouvrir un second front face à la situation en Ukraine.
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Ces derniers jours, les forces spéciales du Kosovo se sont affrontées avec les Serbes dans le nord du Kosovo. Dans la municipalité de Zvecan, ces forces ont utilisé des grenades assourdissantes. Des coups de feu y ont également été entendus et une voiture de police a été incendiée. Des colonnes de véhicules blindés ont avancé vers les bâtiments des gouvernements locaux à Mitrovica, Leposavich, Zubin Potok. Selon RT, une vingtaine de « forces spéciales du Kosovo ont tenté de pénétrer dans le bâtiment de la municipalité de Zvecan ». Ils y ont été empêchés par les Serbes. L’on a dénombré plusieurs victimes dont certaines ont été emmenées au centre clinique de North Mitrovica. Cela a conduit le président serbe, Aleksandar Vucic, à placer son armée à un état de préparation maximal. Auparavant, le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, avait annoncé qu’il était prêt à approuver un programme de mise en œuvre du plan euro-américain de résolution du conflit avec Vucic.
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Je doute fort que l’on puisse qualifier Vojislav Koštunica de pro-US eu égard à son orientation post-dissolution de la YOU et à ses prises de position concernant Slobodan Milošević mais également le Kosovo. Il était le pendant de Zoran Đinđić entre 2000 et 2003. Un équilibre assez intéressant quand on y pense.
Il avait par ailleurs le profil typique de l’opposant craint par Aleksandar Vučić (alors que ce dernier a un mépris pathologique de l’opposition serbe). Seul ce type de profil aurait pu représenter une alternative sérieuse mais il n’existe pas à l’heure actuelle. Si une nouvelle (la précédente ayant eu lieu en 2000) révolution de couleur est techniquement possible en Serbie, elle ne sera portée par personne de crédible/légitime ce qui aura de fortes chances de transformer la situation en merdier. C’est ce que, à mon humble avis, la Russie (et la Chine) doit empêcher quitte à fabriquer un remplaçant à AV.