La nécessité d’extension à l’infini de l’Empire américain le conduira à la guerre : il lui faudra seulement choisir – si elle le peut, sa situation intérieure en décidera – entre une guerre civile et une guerre extérieure. Pour le faire comprendre, commençons par une comparaison historique, avec toute la prudence qu’impose ce genre d’exercice.
L’Empire romain a conquis le bassin méditerranéen, puis s’est lancé à la conquête de nouveaux territoires, au nord de cet espace, et à l’est vers la Mésopotamie. Mais il a essuyé des revers décisifs en Germanie – le principal étant Teutobourg en l’an 9 – et n’a jamais réussi à vaincre l’empire perse sassanide, avec lequel il s’est trouvé en guerre perpétuelle. Ainsi, ne pouvant plus se nourrir de ses conquêtes, il a dû se puiser dans ses seules ressources. Il en est résulté une fiscalité de plus en plus écrasante, exigeant une emprise étatique plus de plus en plus sensible sur la population, passant du régime du principat à celui du dominait. Il en est résulté une lassitude des peuples qui ont accueilli sans déplaisir les envahisseurs, d’abord en Occident qui est tombé officiellement en 476 ; puis, après la tentative infructueuse, par l’unique empereur restant – celui d’Orient – Justinien, et son chef de guerre Bélisaire, de réunifier au VIe siècle les deux parties, les peuples soumis à Constantinople, à leur tour, accueilleront sans déplaisir les envahisseurs, cette fois-ci arabes.
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Le troisième scénario possible est le miracle historique: Biden ne peut gagner, Trump est empêtré dans des procès et pas suffisamment crédible car trop fantasque et imprévisible, les néocons ne peuvent assassiner un Kennedy pour la troisième fois et pour les mêmes motifs: vouloir la paix plutôt que la guerre.
Alors malgré toutes les embûches RFK junior l’emporte …
On peut imaginer la suite. RFK junior sait pertinemment que seul un monde multipolaire est pérenne et il y concoure, il démantèle toutes les bases militaire américaines à travers le monde tel qu’il l’a déjà annoncé, le dollar n’est plus monnaie de réserve mondiale, alors les USA perdent leur hégémonie, ils libèrent leurs vassaux et cessent de voler le pétrole, se remettent au boulot, ils sont contraints à se rebâtir une armée qui aujourd’hui ne vaut pas un pet de lapin exception faite de disposer de la dissuasion nucléaire, l’Europe se redresse après que l’UE et l’OTAN se soient effondrées.
Une ère de paix pourrait voir/voit le jour.
Mais Israël perd son protecteur.
Je vous laisse imaginer la suite …
A part RFK président, pour le reste on sera probablement mort avant de voir la suite
Surtout au sein de l’UE certains ont compris le game et ils vont être difficiles à déloger même sans les US
L’histoire s’accélère à un rythme inouï.
La dédollarisation pourrait être achevée en quelques années, tout au plus.
La construction des BRICS+ comptant une vingtaine de pays est déjà bien amorcée.
Que restera t-il de l’OTAN après l’anéantissement de l’armée ukrainienne ?
Quand la guerre sera achevée qui ne se rendra pas compte que l’UE a envoyé ses pays membres au tapis via les sanctions prétendument contre Poutine ?
Quand le narratif s’effondrera qui ne verra pas que l’UE s’est tue face au casus belli des Nord Stream ?
Tout cela est une affaire de quelques années voire de quelques mois.
C’est un point de vue optimiste
ça me va.
Passionnante analyse par monsieur Adeline de la crise actuelle où l’on comprend que l’Amérique s’effondrant déclenche sans cesse des guerres. Merci au président Poutine de mettre un terme à la domination du vampire dollar sur le monde. J’aimerais que monsieur Adeline évoque la question de la possibilité d’une restauration royale en France car il connait bien la question légitimiste.