Plutôt que de mitrailler les corbillards des débiles de la Macronie, pour saisir ce qui ne fonctionne plus dans le modèle occidental, il vaut mieux s’intéresser au cas d’un représentant talentueux de la caste politico-médiatique : Boris Johnson, ancien PM britannique, désormais neutralisé en politique par le Partygate, vient de signer un gros contrat d’éditorialiste avec un grand quotidien britannique.
Stupidement admiré par toute une aile du souverainisme français comme père d’un Brexit auquel il s’était rallié par pur opportunisme, Johnson avait non seulement réussi à déposséder de sa victoire le véritable père du Brexit (Nigel Farage), mais aussi et surtout à en dénaturer suffisamment les effets – à force de bureaucratisme d’alter-mondialisme étatiste – pour que ce même Farage en vienne récemment à déclarer que « le Brexit est un échec ».
Le même opportunisme l’a ensuite amené à se rallier au covidisme, pourtant très visiblement construit de toutes pièces par la clique euro-davosienne à laquelle il feignait de s’opposer au moment du Brexit. Ralliement sans conviction et, qui plus est, suffisamment maladroit pour avoir laissé derrière lui des casseroles que ses ennemis au sein du Parti conservateur ont entre-temps exploitées pour le mettre sur la touche.
Toujours coupable, mais plus du tout responsable
La nouvelle du jour, c’est donc que Johnson, en entrant au service du Daily Mail, « revient au journalisme ». C’est en effet au service du Daily Telegraph que Johnson avait conquis sa célébrité, par ses chroniques au vitriol du marécage bruxellois… après avoir, « à la fin des années 80, [été] licencié du vénérable Times pour l’utilisation d’une citation-choc inventée ».
Menteur compulsif, Johnson a donc autant sa place dans les exécutifs occidentaux téléguidés par l’oligarchie que dans ce « 4e pouvoir » complètement dévoyé par la subvention publique et privée qu’est devenue la presse occidentale.
Il est donc faux d’affirmer, comme le fait le Figaro, qu’il change à nouveau de carrière : il repasse simplement du front du mensonge risqué (les vrais-faux représentants du peuple étant encore, de temps en temps, tenus responsables de leurs mensonges) à celui du mensonge sans risque, où il pourra, aux côtés de Christophe Barbier et de Raphaël Enthoven, empoisonner les puits de la pensée en toute impunité.
Relativement honnête pendant le Rhume19, le Daily Mail, curieusement, n’a néanmoins adressé aucune offre à 6 chiffres à Modeste Schwartz.
“le Daily Mail, curieusement, n’a néanmoins adressé aucune offre à 6 chiffres à Modeste Schwartz.” Gourmand!..
Revenant à BJ, j’ aimerais connaitre le point de vue de son grand ami John Laughland qui, s’ agissant de mener le Brexit, répondait de sa sincérité et de sa compétence comme de lui-même.
Mais il est vrai qu’ on peut aussi et même baiser ses amis..
M. Schwartz, c’est ce qui s’appelle faire boire au gros “Rouge et rond” le BoJo laid nouveau jusqu’à l’hallali!