Il existe en Europe un pays où le parlementarisme est devenu une comédie pour députés godillots de la majorité et oppositions contrôlées défendant leurs émoluments, où le pluralisme n’est plus qu’une illusion médiatique, un régime pseudo-monarchique dont le président ne se distingue plus des autocrates d’ancien régime que par le caractère censément électif de son arrivée au pouvoir – laquelle semble par la suite devenir irrévocable de son vivant.
Ce pays n’est pas la Russie – correspondant certes assez bien à cette description, mais géographiquement située, pour partie, en Asie.
Ce pays n’est pas non plus la Hongrie, régime parlementaire certes dominé par la puissante personnalité de Viktor Orbán – mais ce dernier, depuis ses errements covidistes, doit compter sur sa droite avec une opposition (celle du mouvement nationaliste MiHazánk) plus convaincante que les simagrées protestataires RN ou les gesticulations du Leader Mínimo Mélenchon.
Ce pays est la France. La France, où Richard Ferrand – s’acquittant du mieux qu’il peut, le pauvre, des tâches de com’ qui, en Russie, reviennent normalement au bien plus pittoresque Volodine – « s’est déclaré favorable à la suppression de la limite dans le temps du mandat présidentiel », dans un entretien à la Pravda au Figaro.
Quand la Verticale du Pouvoir pénètre une société dilatée comme jamais
Comme par hasard, ces deux sociétés, française et russe – historiquement caractérisées par leur force spirituelle et leur dynamisme culturel – sont aussi (au titre de 1789 pour l’une, de 1917 pour l’autre) les deux patries historiques du socialisme – et donc aussi les deux pays blancs où, depuis au moins 3 siècles, la liberté a toujours été méprisée et tenue en suspicion.
Au gré d’histoires fort différentes, et donc selon des modalités, malgré tout, très divergentes, les deux pays ont poussé jusqu’à ses dernières conséquences étatistes le concept occidental (universaliste, initialement chrétien) d’égalité radicale – concept, de toute évidence, incompatible avec le pluralisme des autres Etats européens, qui implique une acceptation au moins implicite de la diversité réelle des hommes et des groupes sociaux (laquelle est indissociable de leur inégalité de fait).
Que les incarnations successives de ce concept nous ravissent (Super-Poutine après l’alcoolique Eltsine) ou nous déçoivent (le mari de Brigitte après le patriarche De Gaulle), la lucidité impose d’en reconnaître l’unité essentielle – et sa conséquence : rien ne sert de changer le visage du pouvoir, tant qu’on n’en change pas la nature.
D’accord avec vous.
Il semble que Richard ferreux ait pris cher ???? pour rien; cépalafota Richard:
▶️ https://www.youtube.com/watch?v=6phNvTe2foo&ab_channel=TroubleFait
bien vu !