Dans une théocratie climatiste, tout le monde s’occupe de climat. Tout le monde, et donc aussi les bureaucrates de France Stratégie – un organisme dont on ne sait pas très bien à quoi il sert (pour les vraies stratégies, il y a McKinsey), ni surtout combien ça coûte, alors même qu’on sait parfaitement qui paie (nous). Leur seule activité visible relève – comme celle de toutes les prêtrises – d’une production de textes, sur un site du gouvernement, où lesdits bureaucrates, en manque d’inspiration, s’adonnent parfois au copier-coller. Après tout, on répétait bien aussi les paters et les avés.
A tout seigneur, tout honneur : les grands gagnants de la climarnaque, ce sont bien sûr les « parties prenantes » (nom néo-normal… des actionnaires – LOL) de ces industries déclarées vertes par les bulles papales d’Ursula, et que la bureaucratie de l’Eurogoulag (le méchant capitalisme – LOL) est en train de débarrasser de leurs concurrents accusés d’hérésie carbonée, comme n’importe quel NKVD supprime les ennemis de classe dans n’importe quelle URSS.
Oui mais, comme dit le proverbe roumain : « il faut que toutes les bouches mangent ». Le ruissellement de la climarnaque nourrit donc aussi, en bas de chaîne trophique, les toutes petites bouches des ronds-de-cuir des administrations pseudo-nationales, occupés à répéter (et, au besoin, à copier-coller sur une même page) les mantras de « l’adaptation au climat » : une activité/réaction aussi vieille que l’humanité, soudain promue au rang de cause politique et de programme de gouvernement.
« Chez ces gens-là, on ne pense pas, on prie »
A lire ces textes semblant tout droit sortis d’un générateur de langue de bois, on pourrait subir la tentation du haussement d’épaules : « après tout, rien de nouveau, les mêmes apparatchiks socialos masturbent le même mammouth ».
Oui et non. Car tant que les enjeux de cette régurgitation en boucle étaient de nature politique (« la croissance », « le pouvoir d’achat », « la sécurité » etc.), on en arrivait toujours au moment où les hommes (partenaires sociaux, électorats des divers partis, etc.) étaient appelés à discuter entre eux de ce qu’ils veulent.
L’officialisation du climatisme comme religion d’Etat, en revanche, marque notre entrée en paradigme technocratique : on ne discute pas avec le Saint Climat, pas plus qu’avec les fameux « chiffres Covid » (au demeurant, tous bidouillés). On prie !
J’admire beaucoup la verve de ModesteS mais je crois qu’il ne faut pas confondre religion et idéologie. Oui l’église catholique a pu dégénéré dans une grande bureaucratie comme l’administration française, où le grand séminaire ENA a produit nombre évêques, monseigneur Verhaeghe étant un homme singulier qui a l’honnêteté de parler haut et fort. J’oppose idéologie ( soviétique, néolibéralisme etc …)
à la religion cette dernière est l’autre nom de la tradition primordiale ( voir Rene Guenon) que nous transmettent nos prédécesseurs, les bases d’un sagesse pour éviter que les hommes se détruisent ou d’auto détruisent comme les européens.
Excellent, à une précision près. Dans la religion, je veux dire dans le catholicisme, la foi dépasse la raison mais ne s’y oppose pas. La théologie climatique fait plutôt penser à quelque religion obscurantiste, où plus c’est con plus c’est profond
Cette nouvelle religion permettra surtout de la prédation fiscale en nous culpabilisant sur notre mode de vie pour sauver la planète bien sûr. Pourtant les écolos ne rassemblent même pas 5% des électeurs, Jadot 3.34% LOL.