Par Avi Morris– Les médias diffusent les images des manifestations impressionnantes qui se déroulent en Israël. Est-ce vraiment en faveur de la démocratie ?
La situation est assurément plus compliquée. Et pour mieux la comprendre, essayons d’esquisser une analyse comparée avec la situation politique française.
Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.
Un peu partout, sauf là où il n’y a pas de conseil dit constutitionnel (il y en a un en Chine ou en Russie?), on s’oppose en général à la loi des juges ; c’est le fameux état de droit; mais partout où on entend ou voie de violentes attaques contre ces conseils, les arguments contre ces conseils prennent du poids; ainsi, un parlement, démocratiquement élu, ne peux plus légiférer puisque ses textes adoptés sont contraires à la constitution ou à la nature! Alors, pouquoi ces conseils ne prenfrait-ils pas la place des parlements nationaux? Vous imaginez le pognon de dingue que l’on économiserais!
Après l’Egypte il va falloir compter les 10 plaies d’Israel 1/ la vaccination anti Covid généralisée par Pfizer de leur coreligionnaire Albert Bourla, 2/ la monnaie digitale qui augure le contrôle social, 3/ un coup d’état organisé par l’ami américain, 4/ et puis quoi encore une pluie sauterelles ?
La légalisation de la corruption chère à Netanyahou n’est pas du goût de tout le monde.
Cela devrait faire des vagues, des très grosses vagues, sur lesquelles les Iraniens prendront peut-être plaisir à surfer.
Pour comprendre ce qui se passe en Israël il convient de remonter jusqu’à la création de l’État d’Israël au 14 mai 1948 où “David Ben Gourion proclame la renaissance de l’État hébreu après 1878 ans d’absence. “Israël” (c’est le nom choisi après quelques hésitations)” ainsi que l’écrit Jacques Attali dans son Dictionnaire amoureux du Judaïsme.
Rien à voir donc avec la France qui malgré tous les aléas de l’Histoire, est toujours restée un État depuis le baptême de Clovis en 496 jusqu’à nos jours, ce qui, je vous l’accorde, ne prévaut en rien de l’avenir.
Mais pour ceux qui s’intéressent vraiment à Israël, comment ne pas mentionner Marek Edelman, ce héros du ghetto de Varsovie qui dès la création de l’État d’Israël s’insurgeait : “Chez moi il n’y a de place ni pour un peuple élu ni pour une terre promise” et il ajoutait même : “Quand on a voulu vivre au milieu de millions d’Arabes, on doit se mêler à eux, et laisser l’assimilation et le métissage faire son oeuvre.” Lui, il a préféré retourner en Pologne, sa patrie.
C’en était trop pour Ben Gourion qui décida de d’effacer de la mémoire juive celui qui osait encore proclamer : “Pour vous Israéliens, la Guerre des Six-Jours a été l’événement le plus important de l’histoire juive contemporaine. Vous pouvez vous appuyer sur un État, des chars, et un puissant allié américain. Nous nous n’étions que 200 jeunes avec six révolvers mais nous avions la supériorité morale.”
https://benillouche.blogspot.com/
Je m’honore d’avoir été sollicitée par Jacques Benillouche pour participer à son site en tant que chroniqueuse. Mes articles s’étagent de décembre 2010 à février 2019. J’ai renoncé à envoyer des articles quand M. Benillouche les jugea “trop franco-français”. Puis lorsque je n’ai plus rien compris à la politique israélienne, j’ai demandé à M. Benillouche de supprimer mon nom, ma photographie, et mes articles de son site. Ce qu’il a fait. J’ai reçu une très gentille lettre quelques semaines avant sa mort au printemps dernier. J’ai considéré que d’avoir laissé l’article : “Marek Edelman, héros du ghetto de Varsovie, banni par les Israéliens” en tête de son site (alors que ce n’était pas le dernier article publié mais où je m’étais fait copieusement malmener dans les commentaires) était un clin d’oeil qu’il m’accordait avant de mourir.
Merci pour ce témoignage vécu rempli de sagesse, d’érudition et d’humilité.
Bravo à Suzanne d!avoir pêche Asterix, le gaulois le plus célèbre. Vous auriez pu tomber sur Obélisque ! ????
On voit ce que peut donner à long terme la création artificielle d’un état
Je plains les ukrainiens, les serbes, kosovar et autres pour les joyeuses frontières dessinées par des malfaisants qui savent que les guerres ont encore de beaux jours devant elles
Les juges, et particulièrement ceux de la cour suprême disent le droit, créent du droit. Il serait par conséquent légitime qu’ils soient, d’une manière ou d’une autre, élus. Ou au moins responsables. Il n’est pas normal qu’une élite dise le droit sans être soit élus, soit responsables devant le peuple souverain… Quand une “élite” dit le droit, on tend vers une oligarchie (ou une aristocratie juridique).
La réforme n’est sans doute pas parfaite, mais rend au moins partiellement le pouvoir au peuple souverain, avec toutes ses contradictions et les dangers qui en découlent. La tyrannie de la majorité est aussi un risque.