Formulé dans une novlangue climatiste assez correcte, un article de Challenges, relayant des chiffres de l’Agence Internationale de l’Energie, dévoile toute la vacuité du récit climatiste : non seulement « la consommation de charbon bat des records », mais surtout, sa répartition géographique montre bien que l’acceptation ou le rejet de l’évangile climatiste manifeste en réalité une faille anthropologique.
D’une part, tandis que le marketing des énergies renouvelables et de la voiture électrique cherchent à faire accroire que cette question serait subordonnée au problème de la production d’électricité, les chiffres montrent bien que le véritable moteur de la consommation de charbon, ce sont les aciéries.
En d’autres termes : tant qu’il existera des pays demandeurs d’urbanisation et de modernisation technologique, cette consommation continuera à croître, que les Européens suicidaires acceptent ou non, pendant ce temps, de grelotter dans des immeubles généralement déjà construits, ou de payer des fortunes pour de déplacer sur des rails qui ont parfois plus d’un siècle.
Mais surtout :
« La Chine, l’Inde et l’Asie du sud-est consommeront ainsi ensemble environ trois quart du charbon mondial cette année. L’Europe et l’Amérique du Nord, qui consommaient 40% du charbon mondial il y a une trentaine d’années, ne représentent plus désormais que 10% de la demande. »
« Pic climatique » ou Pic du nihilisme ?
En d’autres termes : contrairement à ce que beaucoup pensent dans le contexte actuel de militarisation de la censure en Europe, l’acceptation du récit climatiste n’est pas une affaire de chiffres.
On peut parfaitement admettre que ce mois de juillet « sera ‘certainement’ le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète » (noter l’usage des guillemets…), et même gober l’hypothèse d’une cause anthropique. Qu’importe !
Car ce qui, en réalité, distingue ces 3/4 de l’humanité qui veulent vivre du quart occidental, c’est que les uns comptent bien continuer l’épopée humaine plurimillénaire de l’adaptation aux conditions naturelles, tandis que les autres :
*Vivent les conséquences d’une désindustrialisation déjà ancienne, due en réalité à la démission de leurs élites devant l’oligarchie amatrice de délocalisations, mais qu’il faut bien assortir d’un récit politiquement digérable.
*Sont les héritiers culturels du manichéisme (instillé dans le christianisme par Saint Paul), et souffrent par conséquent d’un spiritualisme (rejet de la dimension animale de l’existence humaine) qui, à nos contemporains d’Ethiopie ou d’Indonésie, n’inspire que curiosité ou indifférence.
Moi je trouve, au contraire, qu’on prend bien en compte notre dimension animale à l’Ouest, tant ils semblent nombreux ceux qui réclament leur propre abattage (suicide assisté), voire leur compostage (“humusation”) au nom d’une “mort dans la dignité”.