J’appelle “fascisme gris” le système post-démocratique qui caractérise actuellement le monde nord-américain et l’Union Européenne. Du fascisme il accomplit le potentiel un moment interrompu par la victoire des Alliés dans la Seconde Guerre mondiale : culte de la guerre asymétrique pouvant aller jusqu’au génocide, dépassement du nationalisme, détestation de l’économie de marché et de l’esprit d’entreprise, destruction de la monnaie, capitalisme de connivence et de surveillance, contrôle strict de l’information, règne de la technocratie, vision inégalitaire de l’humanité, eugénisme et malthusianisme comme aboutissement du “biopouvoir”, obsession écologique, détestation du christianisme…On appellera ce système “fascisme gris” car il s’appuie sur le “pouvoir gris” là où le fascisme de la première moitié du XXè siècle s’appuyait sur un culte de la jeunesse ; et il se complaît dans les “cinquante nuances de gris” de la révolution sexuelle. Aujourd’hui, quatrième volet de ma série estivale consacrée à l’exploration du “fascisme gris”: j’entame la question délicate mais décisive des soutiens anglo-américains à Mussolini et Hitler. En racontant (une petite partie de) l’histoire de la famille Bush, nous allons commencer à comprendre pourquoi,aujourd’hui, le cœur du “fascisme gris”‘ se trouve désormais dans la sphère anglophone.
L’emblème de la société secrète des “Skull and Bones”
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1/Oui le projet de dépopulation est toujours bien présent chez Bill Gates, le grand bienfaiteur de l’humanité, la vaccination anti Covid a été suivie d’une baisse de la fécondité, coïncidence ou causalité ? l’enquête nous le dira, si les enquêteurs ne sont pas achetés par le richissime personnage. 2/ en cas de guerre les banquiers ont toujours la même attitude, lors de la guerre d’Espagne, une famille propriétaire d’une banque se divisa en deux, une partie finançait Franco, l’autre partie les républicains, à la fin de la guerre le Caudillo demande à la partie de la famille qui a misé sur le mauvais cheval de livrer leur chef et il le fusilla. Mais la banque en question survécut à la guerre.
Que le fascisme soit un dépassement des nationalismes mériterait, à l’occasion, des développements de votre part. Merci
C’est noté.
“obsession écologique, détestation du christianisme” dans la famille Bush? Vraiment?
Papier passionnant, mais pourquoi ne pas s’intéresser à ce qui semble le plus bel exemple de fascisme gris à ce jour dans le monde anglo-saxon, à savoir le clan démocrate américain au pouvoir aux US depuis bientôt 8 ans ?
Très bon article. Une réflexion sur la notion de fascisme gris s’enracine nécessairement dans l’Histoire. Peut-être les articles qu’Edouard Husson consacre au fascisme gris cet été pourraient-il, par la suite, être rassemblés et publiés dans un ouvrage. Simple suggestion.
John Mc Cloy et Jean Monnet se connaissaient très bien.
cette analyse fouillée de la fascination d’une partie des élites américaines pour le national socialisme et le fascisme démontre que les liens entre cette élite l’état profond et les thèmes hérités de la politique national socialiste sont plus importants qu’il n’y parait, j’ajouterai que le Wokisme est le complément, la soupape de sécurité, en même temps que l’idiot utile, de ce fascisme gris, il distrait l’opposition, clive l’opinion sur des sujets mineurs pour l’impérialisme fasciste gris!
la mondialisation anglo-saxonne donne le tempo de la fascisation et l’idiot utile le Wokisme donne l’illusion d’une opposition qui fait partie du système et sème le désordre en Europe notamment! Cela facilite la soumission des gouvernements qui sont au service de Washington, en fait les pays européens sont devenus des protectorats de Washington via Bruxelles!
Au risque de me répéter je reviens toujours au cycle de la politique de Platon, après la démocratie vient la tyrannie, ainsi est la dynamique de la société humaine.
Le fascisme est toujours une grande réinitialisation de la société à marche forcée. Un financement adéquat est nécessaire. Jusqu’à présent, seules les institutions financières autour de Wall Street étaient capables de la faire.
https://www.ploutocraties.com/etats-unis-big-business-amerique-nazis
Des bourreaux sous haute protection
“En vue d’un « renversement des alliances » impossible du point de vue militaire général mais très avancé sur le plan politique, les États-Unis et le Vatican avaient alors amorcé le sauvetage-recyclage des bourreaux, largement financé par Washington, surtout via Taylor et le symbole ecclésiastique du « pactole » de dollars déversé à Rome depuis 1925, Francis Spellman. Des travaux ont commencé à saisir dès 1969 cette opération de masse, rendue possible par le fin maillage clérical de l’Europe, qui achève d’éclairer les « silences » pacelliens.” (Lacroix-Riz, 2000)
Les Etats-Unis ont en effet joué un rôle important dans l’exfiltration des nazis à l’étranger au travers de flières d’évasion (“ratlines”), organisées avec, nous allons le voir, l’appui solide de l’Eglise catholique. Les Américains, en effet, s’intéressaient de près au recyclage des nazis qui avaient des compétences très utiles pour eux : espionnage, expertise anticommuniste, ou encore des savants de tout poil, comme Werner von Braun, qui deviendra responsable des programmes de la NASA. Les pires criminels nazis seront employés par la CIA “comme le boucher le Lyon”, Klaus Barbie, le médecin tortionnaire d’Auchwitz, officier de la SS (Schutzstaffel : litt. “escadron de protection”), Josef Mengele, ou encore le grand logisticien de la solution finale, Adolf Eichmann, à la tête du 4e Bureau de la RSHA : Reichssicherheitshauptamt / Office central de la sûreté du Reich (Steinacher, 2018). Walter Rauff, officier SS de la section anticommuniste intéressa aussi de près Alan Dulles, avocat d’affaires, patron européen de l’OSS (Office of Strategic Services), qui menait des tractations secrètes en Suisse avec Karl Wolff, un des chefs de la police SS. Dulles recrutera ainsi comme consultant un officier responsable de “camions à gaz” de la solution finale, ou encore de l’élimination de Juifs de Palestine à la tête de commandos, les Einsatzgruppen (litt : “groupes d’intervention), responsables aussi de la “shoah par balles”.
“Il y aurait eu jusqu’à 100.000 réfugiés nazis dont des criminels de guerre, aux Etats-Unis” (Fabrizio Calvi, Journal La Liberté, interview du 8 août 2008)
Quel est votre avis sur les recherches d’Annie Lacroix-Riz?