Attendues depuis plusieurs mois, et plusieurs fois repoussées par le Président, notamment faute de souffle, les annonces officielles en matière de planification écologique ne pouvaient plus attendre. Macron les a donc présentées aujourd’hui, une semaine après les ballons d’essai lancés par Élisabeth Borne, qui avait déjà déçu l’opposition. Le moins que l’on puisse dire ce mardi matin est que le Président n’a pas vraiment dissipé les doutes, les flous, ni les incertitudes. La désormais monstrueuse comitologie qui transforme la transition énergétique en une bureaucratie confuse et paperassière a produit les résultats attendus : aucune décision claire n’est précise. En matière de planification écologique, le brouillard règne.
On comprend bien les obstacles concrets auxquels Emmanuel Macron se heurte dans le déploiement de la transition énergétique. Ce sont les mêmes obstacles qu’à Londres, où les radars anti-voitures polluantes ont été massivement détruits par des récalcitrants. Comment expliquer à des gens loin des centres de pouvoir qu’ils doivent désormais se terrer chez eux pour éviter de polluer la planète ? Comment leur expliquer qu’ils doivent manger moins de viande, accepter une hausse des prix, quand ils sont déjà les perdants de la mondialisation ?
Pour tenir les objectifs fixés par l’Accord de Paris en matière d’émission de gaz à effet de serre, il faudrait des annonces tonitruantes, telles que celles proposées par France Stratégie en mai 2023. Il faudrait une énergie, un cap, un calendrier, des objectifs chiffrés. Mais tout cet attirail du changement risque bien de mettre pas mal de gens dans la rue.
Donc, pour éviter un retour des Gilets Jaunes, Macron fait du Macron, qui est aussi du Sunak, ou tout autre dirigeant occidental qui veut sauver la planète avec un trouillomètre à zéro. Il tergiverse, louvoie et tourne autour du pot.
Prix de l’électricité : le grand flou
La caricature de cette veulerie est donnée par le prix de l’électricité. Macron a annoncé une “reprise du contrôle du prix de notre électricité”. Comment ? Avec quel argent ? Finalement, sortons-nous ou pas du mécanisme européen de fixation du prix de l’électricité, comme l’Espagne et le Portugal ?
On attend les documents officiels pour donner une réponse à ces questions, parce que les explications présidentielles n’étaient pas très explicatives. On comprend seulement que la France va continuer à mettre des cautères sur des jambes de bois. Jusqu’à quand ? Personne ne le sait.
Sortir du charbon, vraiment ?
La France dispose encore de deux centrales à charbon. Il paraît que nous allons les transformer, d’ici 2027, en centrales à biomasse. Bonne idée, mais il est vrai que Macron avait déjà annoncé la sortie du charbon pour… 2022. D’ici à ce que, en 2029, son successeur annonce la même mesure pour 2032, on ne serait pas surpris.
En soi, cette décision a d’ailleurs une portée très symbolique, puisque la part de ces centrales dans le CO2 mondial est epsilonesque. Et là on se dit que notre Président n’a désormais plus beaucoup de souffle, ni d’idées pour mener cette transition énergétique que Klaus Schwab appelait de ses vœux.
Il faut rappeler que l’Allemagne est couverte de centrales au charbon qui chargent l’atmosphère du nord de la France en particules fines extrêmement plus dangereuses pour la santé que le CO2 totalement anodin pour la santé, ce CO2 non responsable du dérèglement climatique, dérèglement qui trouve son origine dans une problématique astronomique probablement passagère ( la Royale société d’astronomie de Londres formule l’hypothèse d’un refroidissement climatique en 2030 ( du fait baisse de l’activité solaire) …..nous rirons beaucoup quand le GIEC sera mis au chômage.
La biomasse, l’hydrogène vert, la voiture électrique… Que de succès à venir !
Dommage que je ne sois plus assez jeune pour assister à l’apothéose de tous ces projets géniaux qui vont nous faire une planète toute propre et des thermostats tout neufs pour rerégler le climat !
Heureux les seniors qui ne verront pas le fascisme gris étouffer la liberté.
Une certitude, il y aura bientôt beaucoup de place sur le périphérique des grandes villes.
Même en fermant enfin ces deux centrales électriques à charbon, epsilonesques en effet, chaque français continuera de consommer 11 tonnes de charbon par an, via les importations de produits chinois et via l’acier de sa voiture… électrique (et oui, on ne sait pas faire d’acier sans charbon, qu’on se le dise). Il y a contradiction dans les termes “transition énergétique” : ainsi on n’a jamais consommé autant de bois – y compris de bois-énergie – de toute l’histoire. Au secours les ingénieurs, où êtes-vous ? Suggestion au Courrier : invitez Aurore Stepan, Philippe Bihouix, Nicolas Meilhan, Jean-Baptiste Fressoz, et ajoutez au débat quelques scientifiques sceptiques du réchauffement anthropique. Il n’y a pas de démocratie sans information loyale.
Monsieur l’ours a raison !
Après l’emploi fréquent du mot “transition”, apparaît “planification”.
Ainsi, c’est plus clair.
Et tout cela repose sur une imposture scientifique dont la monstruosité n’a été dépassée que par celle du Covid…