Plus que jamais en phase de remontée de taux, le financement de la sécurité sociale est fragile, comme nous l’avons expliqué aujourd’hui, et pourrait réserver de bien mauvaises surprises dans les mois qui viennent. Il est en effet très probable que les multiples tensions internationales accroissent la crise des taux plutôt qu’elles ne la résolvent. Dans cette hypothèse (qui n’est en rien une certitude, mais une probabilité statistique non négligeable), nous vous proposons quelques conseils pour éviter d’être en situation difficile.
Nous avons aujourd’hui pointé du doigt la fragilité du financement de la protection sociale qui, en déficit lourd, court en permanence après la trésorerie nécessaire pour assurer sa propre “survie”. Rappelons l’état du compte courant de la sécurité sociale selon un rapport de l’IGAS que nous avons évoqué tout à l’heure :
Alors que les dépenses annuelles de la sécurité sociale s’élèvent à 34% du PIB, et, pour le régime général, tournent autour de 600 milliards, l’ACOSS, qui gère la trésorerie de la sécurité ne dispose que de 3 à 4 milliards de réserve…
Cette situation est dangereusement tendue au moment où les taux d’intérêt remontent.
Il existe donc un risque de défaut partiel de la sécurité sociale en cas de difficulté d’accès à un refinancement.
Je vous explique dans la vidéo comment vous en prémunir, mais gardez à l’esprit quelques points importants :
- ce défaut partiel sera temporaire. Il aura des conséquences importantes pour l’ensemble des finances publiques, et notamment sur le coût des déficits. Mais il n’empêchera pas la sécurité sociale de servir votre retraite avec retard,
- la sécurité sociale sera en revanche sommée de présenter un plan d’apurement de ses déficits pour rassurer les marchés qui lui prêtent de l’argent au jour le jour
- il est très probable que ce plan prévoie une purge dans les niveaux des pensions et dans les dépenses de sécurité sociale au sens large
Souvenez-vous que ce défaut ne concerne que les prestations servies par le régime général. Les prestations servies par l’AGIRC et l’ARRCO, ainsi que les prestations services par les institutions de prévoyance ne seront pas immédiatement concernées.
La vidéo ne fait pas partie du contenu du Courrier. C’est un contenu Youtube auquel vous pouvez vous abonner en cliquant ici :
Est ce qu’ouvrir un PER est une bonne idée ?
Certains me disent que oui.
Moi je pense que non car si l’état fait crédit sur les versements aujourd’hui d’ici m’a retraite que va-t-il changer pour me reprendre deux fois ce qu’il m’a donné avant ?
C’est tout le problème de ce genre d’enveloppe… sommes-nous réellement propriétaires des sommes versées ? Non