Hier, Elisabeth Borne a réuni une grande conférence sociale avec les fameux partenaires qui vont avec (syndicats de salariés et d’employeurs). Et une grande messe de plus pour amuser la galerie en donnant le sentiment qu’il faut agir, mais en ne décidant surtout pas de passer à l’acte. Alors que la question des bas salaires est au coeur de la déprime française, personne ne semble vouloir bouger le petit doigt pour améliorer le sort des travailleurs.
Hier, Elisabeth Borne présidait une grand messe sociale, appelée “conférence”, avec tous les acteurs français du paritarisme. L’objectif officiel était d’évoquer la question des bas salaires qui frappe les Français. Le sujet est bien connu, autant que ses causes : le système de “baisses de charges”, c’est-à-dire d’exonération de cotisations sociales au-dessous d’une certaine quotité de salaires (un coefficient du SMIC en général) pousse les employeurs à ne pas favoriser de progression salariale.
Que les baisses de charge soient une trappe à bas salaire, qui se justifie par des prélèvements sociaux confiscatoires est un phénomène totalement prévisible, qui ne peut être combattu efficacement que par une réduction durable de ces prélèvements. Voilà une vérité qui dérange tous ceux qui gémissent hypocritement sur le faible niveau de salaires en France : gagner plus, tout le monde est pour, mais réduire la gabegie dont tout le monde profite, personne n’est d’accord.
Sans surprise, la séance marathon au Conseil Economique et Social s’est terminée par une leçon de morale donnée par la Révérende Borne : les bas salaires c’est pas bien ! Et si ça continue, la gouvernement va faire une loi pour obliger toutes les branches professionnelles à fixer un salaire minimal au moins égal au SMIC.
Si vous ne comprenez pas de quoi il s’agit, ne vous inquiétez. Noyer le poisson est bien l’objet même de la conférence sociale.
Les privilèges de la caste syndicaliste sont financés par le pillage des travailleurs. Il serait naïf de croire qu’elle accepterait de les réduire.
Le Smic correspond au salaire horaire minimum légal en dessous duquel le salarié ne peut pas être rémunéré d’après Service-public.fr. La loi n’est-elle pas assez trouble pour noyer le poisson? Rien de tel qu’un salaire minimum garanti spéfifique par branche ou brindille?