L’élection de Javier Milei, en Argentine, comme Président de la République, soulève beaucoup d’incompréhension, d’inquiétudes, et parfois d’hostilité, largement nourrie par la propagande mondialisée. Les abonnés du Courrier ont suivi depuis plusieurs semaines l’ascension d’un homme dont nous avons publié et commenté le programme. Maintenant qu’il arrive au pouvoir, l’impréparation de l’opinion occidentale est criante, et un travail d’explication en profondeur est nécessaire pour expliquer le pourquoi et le comment de ses propositions qui semblent incongrues à beaucoup de Français. A commencer par la liberté de choix en matière de monnaie qu’il annonce, et qui est improprement traduite par le principe de la dollarisation de l’économie argentine.
Sur le sujet du programme de Javier Milei, plusieurs points doivent être abordés pour dépasser les considérations épidermiques et anecdotiques, et pour entrer dans le vrai sujet : en quoi un programme libertarien peut-il servir la France le moment venu (c’est-à-dire à situation équivalente, avec une balance du commerce extérieur cataclysmique, une inflation galopante et des taux d’intérêt très élevés) ?
- Beaucoup de Français jugent la radicalité du programme de Milei à l’aune de la situation française. Pourtant, en France, l’inflation (qui fait pourtant hurler au loup) n’est que de 5%, quand elle dépasse les 140% en Argentine, et les taux d’intérêt se situent sous les 5% dans notre pays, quand ils dépassent les 110% en Argentine ! Quand on entend les plaintes des Français sur leur sort, on peut imaginer le degré d’exaspération des Argentins face à une situation bien plus dégradée… et donc le besoin de “sortir du système” que les Argentins ressentent
- Les prises de position de Milei favorables à Israël, le fait qu’il ait pu participer à l’un ou l’autre Forum de Davos (sans qu’on ne dispose de beaucoup d’éléments sur le sujet) a brouillé les pistes, comme si le problème était d’être pour ou contre Milei, quand le problème est de savoir quoi penser de son programme et de ses principes
- Milei fait l’objet d’une lourde campagne de dénigrement personnel ne contribue pas à concentrer les esprits et les questions sur le sens de son programme plutôt que sur la valeur de sa personnalité
- Reste que la question de la liberté monétaire est essentielle pour penser la situation future de l’Occident, France comprise, face à des temps qui s’annoncent difficiles
- D’une manière générale, la mise en place des monnaies numériques pose la question du risque liberticide posé par une monnaie monopolistique contrôlée, centralisée par l’Etat et soumise à ses caprices
- Javier Milei a le mérite de poser le principe de la liberté monétaire, expliquée dans son premier discours : ceux qui souhaitent que le loyer soit payé en peso pourront le demander, ceux qui préfèrent le dollar prévoiront le dollar. Ainsi, Javier Milei pose un important principe : la monnaie n’est pas un monopole d’Etat qui sert à “encadrer” la vie des gens, elle est un libre choix des utilisateurs.
- De ce point de vue, ce qui compte, ce ne sont pas les positions circonstancielles de Milei sur tel ou tel sujet, ni les aspects moraux de sa personnalité. Ce qui compte, ce sont les principes économiques qu’il énonce et les solutions qu’il propose. Elles sont un bien commun qui mérite d’être réfléchi, au-delà de la personnalité de celui qui les porte, et au-delà des spécificités argentines.
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La caste politique bureaucratique, socialiste, mondialisée fera tout pour casser le retour de la liberté et de la démocratie parmi les peuples. Devant les défis “woke” comme la liberté du genre, le metavers, la vision climatique maléfique causée par les sciences subjectives et les productions carboniques des riches blancs, le management par la contrainte et l’investissement public massif sont rendu nécessaires comme l’a proclamé Mac Ron devant les étudiants de l’UNIL à Lausanne le 15 novembre.
Merci d’aborder la question du libre choix de l’utilisation de la monnaie, c’est très intéressant! En effet comme l’a démontré M.Gresham une bonne monnaie peut chasser une mauvaise monnaie. Pour chasser l’euro numérique, il nous en faut une autre… voir plusieurs autres.
S’il y en a seulement deux cela restera facile pour la caste de la contrer. En revanche s’il y en a 4 ou 5 là cela va être une autre paire de manche. Il reste cependant la question de la solidarité. Comment faire pour que des gens sur un même territoire et qui utilisent des monnaies différentes organisent et financent des services publiques (école, hôpitaux) qui fonctionnent correctement et remplisse correctement leurs rôles de services publiques comme c’était globablement le cas en France jusqu’au début des années 1980? Il ne s’agit pas seulement d’avoir accès à l’argent mais aussi savoir comment l’utiliser… Quelle est la position des libertariens sur l’éducation financière?
Il est certain qu’avec la perte du monopole monnaitaire de la caste au travers de la manipulation de l’état il sera facile d’arrêter le financement forcé de la mise en esclavage des générations futures par le contribuable.
L’histoire nous apprend que la seule justification d’une monnaie contrôlée par l’Etat, c’est d’en assurer la sécurité et la sincérité.
Maintenant que la technologie permet de le réaliser de façon numérique rien ne justifie plus ce monopole d’Etat. La concurrence entre monnaie est une bonne chose car elle fait le ménage NATURELLEMENT. (C’est la même chose pour la solidarité et l’assuranciel, seule la concurrence garantit l’efficacité et la frugalité qui permettent des prix de prestations optimisés.)
Car l’économie est un phénomène naturel, qui répond à des lois naturelles. Plus on intervient dans son cours plus on génère des biais adaptatifs qui peuvent être désastreux dès qu’il entrave son autorégulation. Il en est de même pour la monnaie.
Plus le peuple sera éduqué en la matière plus il pourra recouvrer sa liberté.
Salutations,
Je ne connais pas ce nouveau président , et j’ai dû zapper les articles en son endroit ???? , étant vrai que je m’intéresse davantage à la situation française sans pour autant négliger l’actualité internationale , ce sont des questions de priorité . Les images diffusées de lui sont certes déconcertantes pour le conformiste de base , l’interrogation demeure mais sans appriori , seuls les résultats conteront . J’espère néanmoins que nous n’avons pas à faire à un président comme celui des Philippines et qu’il saura montrer une voie inexplorée et positive au reste du monde sauf au WEF, oh ? Faut pas déconner non plus ????
“Je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché”
Margaret Thatcher
Ça serait scandaleux pour un socialiste que les femmes et les hommes qui utilisent une monnaie de leur choix puissent s’enrichir avec et retrouver leur dignité.
Il ne peut pas y avoir d’indépendance en utilisant la monnaie d’une autre Nation.
Le manip de substituer la monnaie nationale au dollar est à haut risque
Ben oui… et vous, quand vous voulez protéger votre patrimoine, vous n’achetez ni franc suisse, ni or, ni rien d’autre.