A force d’avoir suivi depuis son élection la ligne de l’Occident, tout en marginalisant le Kremlin, à force d’avoir tout concédé à l’Azerbaïdjan sans garantie concernant le Haut Karabakh, Pashinyan a placé l’Arménie dans une situation difficile et qui risque de le devenir davantage dans les mois qui viennent. Car outre le Karabakh, l’ensemble du pays pourrait faire l’objet d’un conflit territorial. Ainsi que le déclarait récemment et de façon lucide, la romancière russe, Narinai Abgaryan, d’origine arménienne, « aujourd’hui, l’existence même de l’Arménie est remise en question ». Ce qui est dramatique, c’est l’illusion entretenue par le Premier ministre arménien qui estimait, encore il y a quelques jours, que l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’étaient entendus sur les grandes lignes d’un traité de paix, mais, soulignait-il, persistaient « à ne pas parler le même langage diplomatique ». On a du mal à comprendre … Il faut néanmoins rappeler que les discussions avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, se tiennent à Bruxelles et se font sous l’entremise du président du Conseil européen, Charles Michel. Ceci explique peut-être cela.
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Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan considère le concept d’« Azerbaïdjan occidental » promu par Bakou comme une menace. Selon lui, le fait que ses voisins aient commencé à appeler son pays ainsi laisse envisager quelques craintes. Ainsi, Pashinyan a déclaré qu’il « est extrêmement suspect qu’en Azerbaïdjan, avec le plus haut patronage et, en fait, au niveau officiel, ils aient commencé à appeler l’Arménie « Azerbaïdjan occidental ». Ce concept est étudié dans les écoles, les universités et promu dans les médias. Pour nous, cela semble être la préparation d’une nouvelle guerre, d’une nouvelle agression contre l’Arménie ». Il a également noté que l’Arménie propose à l’Azerbaïdjan de résoudre le problème des prisonniers et de les échanger sur le principe « tous pour tous ». Mais il ne comprend pas l’approche de Bakou qui consiste à maintenir en détention des dizaines de personnes. Selon le Premier ministre arménien, tout cela aggrave le climat de méfiance.
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Faire confiance aux occidentaux malgré tous les exemples récents et menacer Poutine de la CPI, c’est bien vu dans le contexte… 🙁
Pour faire plus nigaud dans la ruse qu’ a- t-il dans la tête ce premier ministre ?
Ce coup de fusil dans le pied sera un sujet à plaisanteries au détriment des arméniens .
A moins qu’il soit content de fréquenter notre aiglon en chef qui détruit lui aussi tout futur enviable.