Pashinyan craint que l’Azerbaïdjan ne déclenche une nouvelle guerre, par Dmitri Rodionov
A force d’avoir suivi depuis son élection la ligne de l’Occident, tout en marginalisant le Kremlin, à force d’avoir tout concédé à l’Azerbaïdjan sans garantie concernant le Haut Karabakh, Pashinyan a placé l’Arménie dans une situation difficile et qui risque de le devenir davantage dans les mois qui viennent. Car outre le Karabakh, l’ensemble du pays pourrait faire l’objet d’un conflit territorial. Ainsi que le déclarait récemment et de façon lucide, la romancière russe, Narinai Abgaryan, d’origine arménienne, « aujourd’hui, l’existence même de l’Arménie est remise en question ». Ce qui est dramatique, c’est l’illusion entretenue par le Premier ministre arménien qui estimait, encore il y a quelques jours, que l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’étaient entendus sur les grandes lignes d’un traité de paix, mais, soulignait-il, persistaient « à ne pas parler le même langage diplomatique ». On a du mal à comprendre … Il faut néanmoins rappeler que les discussions avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, se tiennent à Bruxelles et se font sous l’entremise du président du Conseil européen, Charles Michel. Ceci explique peut-être cela.
