Thierry Meyssan nous a évoqué dans son interview quinzomadaire les perspectives imminentes pour Gaza. Le gouvernement israélien menace d’intervenir brutalement à Rafah, au sud de la bande de Gaza. La communauté internationale dénonce ce projet. Les Etats-Unis font mine de s’y opposer. Il est très probable que cette intervention, si elle doit avoir lieu, commence en même temps que le Ramadan : le 10 mars. Les conséquences humaines en seront terribles.
Selon Thierry Meyssan :
- les suprémacistes juifs font pression pour mener les opérations militaires les plus brutales à Gaza, notamment pour favoriser l’exode massif de la population et ainsi réaliser un véritable nettoyage ethnique
- ce projet peut être accéléré par la perspective d’un retour de Trump au pouvoir, qui a demandé le départ de Netanyahu
- pour Joe Biden, une opération meutrière à Rafah serait gênante dans la course à sa réélection
- l’administration Biden multiplie donc les appels à la modération
- dans le même temps, le Deep State équipe Israël de bombes susceptibles de frapper Rafah
- le lancement de l’opération est prévu pour le début du Ramadan, le 10 mars
- en l’état, personne ne sait qui décide dans ce conflit : l’administration américaine ? les suprémacistes juifs ?
Réponse le 10 mars.
Merci au CdS de donner le point de vue proche oriental au drame palestinien, les français nous n’avions que le point de vue israélien. On est navré d’entendre que les américains sont mieux informés que les français, heureusement que nous avons les médias alternatifs sur internet, à ce propos il faut écouter l’interview de Mike Benz par Tucker Carlson uncensored.
Traduction d’un excellent article de Paul Craig Roberts qui cite et commente cet interview:
https://jacqueshenry.wordpress.com/2024/02/19/2024-est-la-derniere-annee-de-la-liberte-dexpression-et-de-la-democratie-dans-le-monde-occidental/
Bonjour à tous,
Je vais être assez directe en vous demandant si vous pouviez interroger M Meyssan sur la possibilité d’un « complot » entre les dirigeants du Hamas affiliés aux services britanniques et le gouvernement israélien.
On parle beaucoup des exactions israéliennes mais jamais de cette possibilité là qui représenterait la plus grande trahison au sein de la umma.
Aussi, j’aimerais vraiment entendre M Meyssan sur ce point qu’il a m’avait entrouvert dans une récente vidéo.
En vous remerciant
C’est difficile de se faire une idée du vertige guerrier en cours pour tous ceux qui, adeptes de l’émotionnel, voient la Russie envahissant l’Europe, point, alors que nous sommes sous une autre férule, innommable celle-là… Nous avons les vidéos successives pour suivre l’escalade. Heureusement, la presse papier encore lisible, pour ceux qui peuvent prendre le temps, livre aussi quelques chiffres qu’on peut garder en tête comme repères, utiles en ce qu’ils montrent l’escalade entre agression et riposte. Ainsi, depuis la date fatidique du 7 octobre 2023, soit “cent jours après l’attaque du Hamas en Israël dont le bilan s’élève selon Tel-Aviv (15 décembre) à 1 139 morts dont 766 civils et 132 otages toujours retenus à Gaza, les militaires israëliens, équipés et financés par les Etats-Unis, avaient tué 23 000 Palestiniens (8 000 autres étant portés disparus), bombardé des hôpitaux, des écoles, des églises, les centres culturels, les archives, les routes, les infrastructures énergétiques, endommagé ou détruit 60 % des bâtiments, déplacé 85 % de la population, organisé méthodiquement une pénurie d’eau et de médicaments ainsi qu’une famine à grande échelle qui menace 40 % des survivants. C’est “l’une des campagnes punitives contre des civils les plus intenses de l’histoire”, relève l’historien américain Robert Pape, l’ampleur des destructions surpassant celles d’Alep en Syrie, de Marioupol en Ukraine et même de villes allemandes par les bombardements alliés à la fin de la seconde guerre mondiale. Or il ne s’agit pas d’un dérapage : l’opération a été précédée de déclarations officielles à tonalité génocidaire. A commencer par celles du président socialiste Isaac Herzog (“C’est une nation entière là-bas qui est responsable”) et du ministre de la défense Yoav Galant (“Gaza ne redeviendra jamais ce qu’il a été. Nous éliminerons tout”). https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/HALIMI/66560