Les observateurs auront tous noté que le dernier sommet de Bilderberg se tenait cette année à Madrid. Il a eu lieu début juin. Edouard Philippe y était l’un des représentants français. Il a, comme le note Marianne, préféré y être présent plutôt que de participer à un meeting de Valérie Hayer. Preuve que ce sommet des mondialistes porte des enjeux essentiels, rarement évoqués. A l’ordre du jour, les conflits en cours…
Pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur la réunion de Bilderberg en 2024, ne manquez pas le site de cette institution désormais bien connue.
Vous trouverez sur ce site la liste des sujets abordés et le nom des participants.
Pour la France, vous retrouverez :
Barbizet, Patricia (FRA), Chair and CEO, Temaris & Associés SAS
Baudson, Valérie (FRA), CEO, Amundi SA
Castries, Henri de (FRA), President, Institut Montaigne
Mensch, Arthur (FRA), Co-Founder and CEO, Mistral AI
Pannier-Runacher (FRA), Agnès, State Secretary at Ministry of Agriculture
Philippe, Édouard (FRA), Mayor, Le Havre
Pouyanné, Patrick (FRA), Chair and CEO, TotalEnergies SE
Il semblerait que nous assistions à la fin du règne de l’hégémonie US et que cela va se passer dans la guerre, la destruction et le chaos. J’ai tendance à penser qu’un monde multipolaire sera peut-être un peu moins belliqueux, sur un mode Westphalien ?
Ca recommencera aussi avec le monde multi-polaire, mais beaucoup plus tard.
L’Histoire n’est-elle pas un éternel recommencement, malgré le fait que les plats ne repassent pas toujours tout à fait de la même façon ?
Bilderberg & Co
Au début de 1954, Joseph Retinger, un socialiste polonais basé à Londres, membre de la « Round Table », promoteur de l’Atlantic Union Movement (d’où sortiront l’Institut Atlantique et l’OTAN), et proche collaborateur de la « Fabian Society », proposa à ses amis l’idée d’organiser des réunions de personnalités influentes en Europe et en Amérique pour leur donner l’occasion de discuter et de chercher des solutions aux problèmes d’actualité. C’est en mai 1954 que se tint la première conférence de la « Fabian Society » sous la présidence du prince Bernhard des Pays-Bas. Ce fut une réussite. Dès lors, les réunions devinrent annuelles et prirent le nom de « groupe Bilderberg », en relation avec le nom de l’hôtel d’Oosterbeek (Pays-Bas) dans lequel se déroula la première conférence de ce lobby.
Précisons tout de suite que le nom « FABIAN », choisi pour l’organisation « Fabian Society », provient du nom du général romain Quitus FABIUS Maximus (nom porté par les « Fabii », membres de la gens « Fabia » de la Rome antique). C’est lui qui, au IIème siècle avant notre ère, vint en Gaule et tailla en pièces les tribus confédérées d’Arvernie qui luttaient pour l’indépendance gauloise et contre l’invasion romaine.
Le « fabianisme » est un mouvement radical basé à Londres dans le but de renverser l’ordre existant et d’établir un gouvernement mondial socialiste contrôlé par ses dirigeants et par les intérêts financiers qui leur sont associés. ».
En ce qui concerne « Bilderberg », David Rockefeller, dans ses Mémoires (« Memoirs », pp. 410-411), écrit que « les réunions de Bilderberg doivent susciter une vision apocalyptique de banquiers internationaux tout-puissants qui complotent avec des fonctionnaires peu scrupuleux pour imposer des stratagèmes rusés à un monde ignorant et méfiant ». Une mission plutôt réussie !
Rapportons encore cette déclaration de David Rockefeller, lors de la réunion du Groupe Bilderberg à Baden-Baden, en juin 1991 : « Nous remercions le Washington Post, le New-York Times, Times Magazine et les autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion pendant au moins 40 ans… Il aurait été impossible pour nous de développer notre plan mondial s’il avait été l’objet d’une publicité quelconque pendant ces années-là. Mais le monde est vraiment plus sophistiqué et préparé à marcher vers un Gouvernement Mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est certainement préférable aux décisions nationales qui se pratiquent depuis des siècles ».
Aussi important soit-il, le « groupe Bilderberg » n’est pas au sommet de la structure du pouvoir international qui travaille en coulisse pour la domination du monde. Cette place est réservée à d’autres organisations semi secrètes comme le CFR (Council on Foreign Relations) et la « Commission Trilatérale », fondée en 1973 par David Rockefeller, la « Round Table » et le « Royal Institut of International Affair » (R.I.I.A.) plus connu sous le nom de « Chatham House » (certains disent plutôt « Shatan house »), ou la très discrète « Pilgrim’s Society », pour ne citer que celles-là.
NB : Sous l’égide de la Banque des Règlements Internationaux (B.R.I.), la prochaine étape de la stratégie, jusqu’ici gagnante, des « puissances d’argent », c’est-à-dire une réelle ploutocratie, apatride et supranationale cachée derrière l’anonymat des capitaux et dans les paradis fiscaux, sera la mise au point d’une monnaie mondiale. Cette future monnaie, qui chapeautera toutes les monnaies du monde, et qui sera entièrement contrôlée par les élites bancaires globalistes, devra circuler sous forme exclusivement dématérialisée. C’est précisément pour permettre la validation technique de ce projet que les médias et multinationales ont lancé mi-2020, et en grande pompe, la « Libra », cryptomonnaie dématérialisée initiée par Facebook et consœurs (La « Libra » a changé de nom depuis, et est devenue « Diem ») ; elle avait pour fonction politique de permettre la vérification, in vivo, des capacités et limites techniques de la circulation monétaire généralisée sous forme dématérialisée.
Notons, en passant, que le symbole « £ » de la livre sterling provient du « L » que l’on trouve dans le symbole « lb » qui est la version abrégée du mot latin « libra », « la livre », une unité de masse utilisée dans l’Empire Romain. Cette unité a été importée en Angleterre avec l’expression « libra pondo » qui signifie « le poids d’une livre ». Le terme « libra » a fini par disparaître au profit de « pound » dans le langage courant.
La plupart des ministères des finances des différents gouvernements se préparent déjà pour l’avènement de cette monnaie mondiale, qui sera le premier pas institutionnel vers le gouvernement mondial oligarchique.
Rappelons que les oligarques à la manœuvre sont précisément ceux qui ont organisé et profité de toutes les formes que l’esclavage a pris ces 400 dernières années. Ils ont aujourd’hui conquis les pouvoirs politiques de la quasi-intégralité des pays du monde par le contrôle qu’ils ont pris sur les monnaies et sur le système économique mondial. Ce contrôle a pris la forme de la corruption (terme généralement remplacé aujourd’hui par l’expression « politiquement correcte » de « conflit d’intérêts ») élevée au rang légal par les Anglo-saxons : le « lobbying » est la transcription juridique, et donc la légalisation, de ce que le droit traditionnel appelait « corruption d’agents publics ».
En France, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a dit ceci à propos de la « Libra »: « Que Facebook crée un instrument de transaction, pourquoi pas. En revanche, que ça devienne une monnaie souveraine, il ne peut pas en être question ». Les promesses des politiques n’engagent que les naïfs qui y croient. En attendant, on prépare subtilement les esprits.
Rappelons pour l’anecdote que Bruno Le Maire était présent à la réunion Bilderberg qui s’est tenue du 30 mai au 2 juin 2019. Il était accompagné du président de la Commission européenne, alors encore en activité, José Manuel Barroso, devenu depuis banquier chez Goldman Sachs, puis Président du board du GAVI, l’alliance pour les vaccins, depuis janvier 2021 ; avec Bruno Le Maire se trouvait également l’Allemande Ursula von der Leyen qui allait devenir le nouveau président de la Commission européenne le 1er décembre suivant.
Voici, avec Bruno Le Maire, quelques autres exemples de « Bilderberger » français d’hier et d’aujourd’hui : Gabriel Attal, Georges Pompidou, Gaston Defferre, Dominique Strauss-Kahn, Manuel Valls, Valérie Pécresse, Christine Lagarde, François Fillon, Fleur Pellerin, Emmanuel Macron, François Baroin, Alain Juppé, Laurent Fabius, Édouard Philippe, François Lenglet, Jean-Michel Blanquer, Bernard Cazeneuve, Laurent Fabius, Loïc Le Floch-Prigent, Lionel Jospin, Pascal Lamy, Michel Noir, Dominique de Villepin, Jean-François Copé, Valéry Giscard d’Estaing, Louis Schweitzer, Ernest Antoine Seillières, Jean-Claude Trichet, Bernard Guetta, Claude Imbert, Eric Le Boucher, Alexandre Adler. On y trouvent aussi des militaires, des scientifiques et des universitaires.
Précisons encore que le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) est l’un des mécanismes clés dans le cadre du financement de la future monnaie mondiale.
Le FEM, « validé » par le biais des Nations Unies en 1992, lors de la conférence sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de « Sommet de Rio », est une organisation financière indépendante gérant le système de financement destiné, soi-disant, à mener des actions pour la préservation de l’environnement, dans le cadre du « développement durable ». Il accorde, entre autres, des subsides au projet lié à la lutte contre les effets du pseudo réchauffement climatique. « Pseudo », en effet, car il est avéré que la température, plus élevée dans les temps anciens, s’abaisse graduellement ; le mensonge du « réchauffement climatique » est destiné, en partie, à faire croire que les « élites » actuelles et leurs scientifiques dits « sérieux » peuvent apporter tous les progrès, même ceux du climat.
Pour infos, Robert Lattès, membre du Club de Rome (financé par Rockefeller), écrivait (dans Le Nouvel Économiste n°3 du 27/10/1975) que « Sans un nouvel ordre monétaire mondial, il n’y aura pas de nouvel ordre économique, tant le premier commande au second. ». Rappelons que le Club de Rome est cette organisation technocratique fondée en 1968 par Aurelio Peccei (à l’origine de l’émergence du concept de « développement durable »), ancien affilié du Groupe « Bilderberg » et Alexander King, ex-président de l’International Federation of Institutes of Advanced Study (I.F.I.A.S.) et également ancien membre du Groupe Bilderberg. On retrouve ces deux personnages à l’International Conference on the Unity of the Sciences (I.C.U.S.), un organisme également créé en 1968 par la Fondation Culturelle Internationale (I.C.F.), c’est-à-dire le nouveau mouvement religieux de « l’Église de l’Unification », dont le grand patron n’était autre que le fameux coréen Sun Myung Moon, et que la presse mondiale désigne communément sous le nom de « secte Moon ».
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
Je suis toujours épaté par la vaste culture d’Annwn qui est beaucoup plus informé que Wikipedia !!
Le Bilderberg, tout comme la “Round Table”, est un lointain fruit de la société fabienne, mais cette dernière existe depuis la fin du XIXe siècle.