Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE se réuniront fin juin. A l’ordre du jour, outre les questions de sécurité et de défense, le « tournant climatique juste et équitable », accompagné d’une réduction des importations d’énergie. Derrière cette jolie façade se cache le projet d’une « véritable Union de l’énergie », une intégration approfondie des marchés européens de l’énergie. Les éoliennes ne suffisant pas à elles seules, l’Europe devient le terrain de jeu du lobby nucléaire, qui flaire d’excellentes opportunités commerciales aux frais de l’Etat.
Le calcul n’est pas compliqué : si l’UE veut réduire ses importations d’énergie en provenance de pays tiers, elle doit augmenter considérablement sa propre production d’énergie. En 2022, la dépendance énergétique totale de l’UE s’élevait à 63 %, ce qui signifie que plus de la moitié de ses besoins en énergie doivent être couverts par des importations. Outre l’Allemagne, 17 autres États membres de l’UE importent plus de 50 % de leur consommation d’énergie, dont les grandes économies espagnole (74 %) et italienne (78 %). En chiffres absolus, le plus grand exportateur est de loin la France (90,8 TWh), loin derrière l’Allemagne (52 TWh) et la Suède (42,40 TWh).
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Vu ce que nous a apporté “l’intégration”, “l’intégration approfondie” augure du pire.