L’examen de la situation budgétaire mensuelle de l’Etat souligne utilement un point qui a échappé à l’observation générale : malgré les promesses main sur le coeur de Bruno Le Maire (qui avait annulé par décret 10 milliards de dépenses publiques en février), le déficit budgétaire est en pleine explosion à la fin du mois de mai. Les chiffres de juin, qui ne sont pas encore publiés, ne devraient pas être meilleurs. Pour le prochain gouvernement, la situation est donc alarmante… et pendant ce temps, Macron ne nomme pas de Premier Ministre…
Depuis plusieurs semaines, maintenant, nous alertons sur les risques de catastrophe économique présentés par le programme du Front Populaire, qui continue à faire dormir éveillés de nombreux militants de la « redistribution des richesses » pilotées par l’Etat et par sa bureaucratie. Nous avons déjà signalé hier comme les mesures démagogiques préconisées par ces marchands de rêve à moindre frais commencent à susciter de premières réactions financières, qui se termineront en scénario à la grecque.
Rappelons que la crise grecque est survenue dans les mêmes conditions que la crise française si prévisible :
- des dépenses publiques en pleine expansion
- la découverte d’un déficit budgétaire très largement surestimé
- une divergence budgétaire grandissante avec le reste de la zone monétaire unique
- une incapacité politique à contrôler la situation
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est évidemment la ressemblance profonde entre cette problématique grecque et la situation française, avec une nuance : la taille. Un dérapage de la situation française causerait un tremblement financier mondial d’une ampleur bien plus large que le dérapage grec.
L’examen attentif de la situation montre en tout cas qu’il y a beaucoup de souci à se faire. On relèvera en particulier ce tableau issu de la situation mensuelle du budget de l’Etat, arrêtée fin mai. La situation à fin juin, qui revêt un intérêt tout particulier, devrait être publiée prochainement : nous l’analyserons avec attention.
D’ici là, voici ce qui ressort :
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