Examinons la stratégie russe en Ukraine après avoir analysé, hier, la stratégie américaine. Depuis le début de mes chroniques du conflit, j’ai insisté sur la stratégie prudente de Vladimir Poutine. Nos pays européens désarmés parlent de guerre de haute intensité. Mais, ni du point de vue russe ni du point de vue américain, il ne s’agit pas du tout de “haute intensité”. La question est régulièrement posée: l’armée russe fait-elle de nécessité vertu? A-t-elle choisi l’avancée lente car elle n’aurait pas les moyens, en fait, d’une guerre de haute intensité? En réalité, la stratégie russe est étonnamment semblable à la stratégie américaine: il s’agit, par une guerre d’attrition d’user la puissance américaine. Examinons les forces et les faiblesses de la stratégie de Vladimir Poutine.
Les lecteurs du Courrier le savent, j’ai dès le début insisté sur la stratégie prudente de l’armée russe. Quand les experts de LCI, BFMTV etc… expliquaient doctement que les Russes n’arrivaient pas à prendre Kiev, j’ai préféré l’explication de Scott Ritter, pour qui, en entrant à un contre trois en Ukraine, l’armée russe n’a jamais eu l’intention de prendre Kiev.
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Merci pour cet excellent article qui recadre dans le temps ce qui se passe en Ukraine.
On est loin de battre le record du Vietnam avec 25 ans de guerre de libération et d’indépendance. Même des enfants ont servi comme porteurs de bombes.
Au risque de me répéter, je recommande la lecture très instructive des généraux russes Svetchine et Samsonov, qui avaient écrit l’un sur la stratégie et l’autre sur l’art opératif après les guerres en Extrême-Orient et la 1ère guerre mondiale.
Tout y est écrit sur le conflit actuel, de la préparation du pays dans tous les aspects militaires, économiques et logistiques, à la nomination d’un économiste comme ministre de la défense. Et bien sûr, la stratégie d’attrition, avec sa lenteur mais aussi la possibilité de transition si une porte s’ouvre…