Macron a parlé. Ironie du verbiage politicien, quand les macronistes, ou macrono-compatibles passent un accord avec l’extrême gauche, c’est un front « républicain », mais quand le RN vote la censure demandée par l’extrême-gauche, c’est un front « antirépublicain ». Nous pouvons donc en conclure que l’antirépublicain n’est pas le NFP, mais le RN. Les Black blocks et autres nervis de tout poil qui cassent dans la rue sont des républicains, mais l’électeur qui se contente de voter RN n’est pas un républicain. Cela fait du monde…
Ensuite, Macron a accusé ce front soudainement « antirépublicain » d’avoir voté la censure « à la veille des fêtes de Noël ».
De Noël ?
Un clin d’œil à la droite catholique ?
On nous avait habitués aux « fêtes de fin d’année » ; et plus récemment aux « fêtes du bel hiver », et là, abracadabra ! tout redevient « fêtes de Noël ».
Mieux encore, Macron a évoqué la « réouverture au public » de Notre-Dame, deuxième clin d’œil, après l’évocation de Noël, adressé à la droite bourgeoise qui s’attache aux traditions, ou à l’électorat catholique qui lui est déjà largement acquis. Pense-t-il que nous avons oublié cette image de son ministre de l’Intérieur qui, venu constater les dégâts, s’était arrangé pour ne pas être photographié face à la croix du maître-autel ? Oui, il le pense, et il a raison, car nous l’avons bien oublié, les peuples ont la mémoire courte, et ils sont si facilement manipulables…
Quand la division domine
Alors pourquoi ces deux évocations ? S’agirait-il de leur faire avaler la pilule d’un premier ministre auquel tout les oppose ? Il a invité les présidents des partis jugés dignes d’être invités, donc ni le NFP, ni le RN… ceux-là mêmes qui à eux seuls ont suffi renverser le Gouvernement à une très large majorité (331 sur les 288 nécessaires). Une nouvelle fois, donc, il a invité une minorité à gouverner. Comme il dit: « partout où il y a de la division, vouloir l’unité … ». Certes, mais en retranchant une majorité des députés, comment atteindra-t-il l’unité ? Lunaire…
Alors quoi faire ? Nous le répétons ici : puisque tous ces gens s’étaient alliés au second tour, puis encore une fois au moment de l’attribution des présidences de commission, il fallait assumer ce choix électoral, le transformer comme il se doit en un choix politique conformément aux usages, et former un gouvernement de coalition réunissant Retailleau et Mathilde Panot…
Le Courrier des Stratèges
Pensez par vous-même
Sur le fond, je suis assez d’accord. Il y a cependant deux points sur lesquels vous devriez réfléchir et évitez les amalgames un peu rapides.
Primo, on peut être antirépublicain, par exemple monarchiste, comme chez nombre de nos voisins, et ne pas être anti-démocrate. Ce sont deux choses différentes. Et je vous avoue que les évènements en France et dans le reste du monde me poussent de plus en plus à penser que la démocratie n’est pas le bon système, mais c’est un autre débat.
Secundo, vous dites que l’électorat catholique est déjà acquis à Macron. C’est certainement vrai des catholiques progressistes ou de gauche, qui sont aujourd’hui plus protestants que catholiques, y compris les évêques, et des timorés de la bourgeoisie qui croient encore être de droite, qui sont surtout des trouillards qui ont peur pour leurs acquis. Mais pour les catholiques qui pratiquent encore, en particulier la vraie messe de toujours, il est hors de question de voter Macron. Et Marine Le Pen, qui est une gauchiste finie, notamment sur le plan sociétal, reste un pis-aller mais certainement pas un premier choix.
🙏🏻 En vérité je ne pourrai dire mieux. 😇
Euh… la « vraie messe de toujours » date du concile de Trente (milieu du XVIe s)
Ah ! On a testé la démocratie en France ? Je n’étais pas au courant. Il ne faut pas confondre droit de vote avec démocratie.
Donner le vote aux gens pour qu’ils acceptent de déléguer leur pouvoir afin qu’ils la ferment bien sagement ensuite ce n’est pas de la démocratie ! C’est de la ripoublique.
Testons au moins une fois ou deux la vraie démocratie et si ça ne va pas on fera une bonne dictature à l’ancienne pour mater les gueux mais laissons une chance au moins une fois au peuple