Aux Etats-Unis, deux PDG de sociétés de biotechnologie, Nader Pourhassan et Kazem Kazempour, ont été reconnus coupables d’avoir orchestré un vaste programme de fraude concernant le développement d’un médicament présenté comme une solution contre le VIH et le COVID-19. Les deux hommes ont vendu des millions d’actions de leur médicament le leronlimab, un médicament développé par CytoDyn Inc., après avoir fait de fausses déclarations à leurs investisseurs sur l’état d’avancement de leurs travaux . Les deux anciens dirigeants de la biotechnologie ont été condamnés lundi par un jury fédéral dans le Maryland , a annoncé le ministère de la Justice des États-Unis.
De multiples cas de fraude concernant les aides liées au COVID-19 ont été mis en lumière aux États-Unis. Entre 2018 et 2021, les deux accusés ont exploité leurs positions respectives au sein de CytoDyn Inc. et d’Amarex Clinical Research pour abuser de la confiance des investisseurs. CytoDyn, basée à Vancouver, avait promis des avancées médicales significatives avec le leronlimab, un médicament censé traiter le VIH et le COVID-19. Les autorités ont déclaré que Pourhassan et Kazempour avaient fait des déclarations fausses et trompeuses sur le calendrier et le statut des soumissions de CytoDyn à la FDA et ont vendu des actions personnelles de CytoDyn à des prix artificiellement gonflés.
Des millions détournés au détriment des investisseurs
Selon le ministère de la Justice, Nader Pourhassan, PDG de CytoDyn, et Kazem Kazempour, à la tête d’Amarex Clinical Research, ont délibérément trompé leurs investisseurs en exagérant les progrès réalisés dans les démarches d’approbation auprès de la Food and Drug Administration (FDA). En réalité, les dossiers présentés à la FDA étaient incomplets et voués à un rejet.
Les pratiques frauduleuses des deux hommes ont généré des millions de profits. Pourhassan aurait vendu plus de 4,8 millions d’actions de CytoDyn après avoir fait de fausses déclarations sur l’état d’avancement des travaux. Quant à Kazempour, il a également bénéficié de gains tirés de la vente d’actions de la société.
En tout, CytoDyn aurait empoché environ 300 millions de dollars des investisseurs, dont 22 millions ont été versés à la société de Kazempour. Pourhassan a reçu 4,4 millions de dollars et Kazempour a reçu plus de 340 000 dollars de la vente des actions de CytoDyn, ont déclaré les responsables.
Un programme frauduleux au cœur de l’affaire
Le duo est allé jusqu’à prétendre, au printemps 2020, que le leronlimab avait été soumis à la FDA pour approbation dans le traitement du VIH. En réalité, ils savaient que la demande était incomplète, et que la FDA refuserait de l’examiner. Ces mensonges ont alimenté les attentes des investisseurs tout en masquant les véritables obstacles rencontrés dans le développement du médicament.
« Ils ont menti aux investisseurs et au public – y compris au plus fort de la pandémie de COVID-19 – à propos d’un médicament qui aurait traité le VIH et le COVID-19 afin de gonfler rapidement le cours des actions de CytoDyn »
, a déclaré la procureure adjointe principale, Nicole Argentieri
Les conséquences ont été désastreuses : des millions de dollars perdus par des investisseurs trompés et une perte de confiance dans l’industrie de la biotechnologie, à un moment crucial de la crise COVID.
Les condamnations prononcées en 2022 sont sans équivoque. Pourhassan a été reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, dont la fraude sur titres et l’utilisation d’informations privilégiées. Kazempour a été condamné pour des infractions similaires liées à la soumission des demandes à la FDA et à la manipulation d’actions.
Les deux hommes encourent des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour chaque chef d’accusation, avec une sentence finale qui sera fixée ultérieurement.
Pour autant, on doit également au COVID une précipitation mondiale dans la fabrication de vaccins, pour promouvoir le business de Big Pharma. Nous avons déjà évoqué le fait que l’industrie pharmaceutique ne fait pas de santé publique mais du business dans le secteur de la santé, la communication grand public consiste à construire artificiellement une « image de philanthrope » où la manipulation des masses reste le maître mot. Les injections expérimentales ont été payées avec l’argent public au profit de l’industrie pharmaceutique qui s’est enrichie comme jamais.
Le Courrier des Stratèges
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