Bruno Le Maire joue aux apprentis-sorciers avec l’argent du contribuable, et ces expérimentations pourraient conduire à quelques moments très difficiles pour l’économie française. Il vient de livrer quelques remarques sur sa taxe GAFA et sur la privatisation d’ADP qui posent quand même de sérieuses questions sur la mesure qu’il peut avoir des risques auxquels il expose son pays.
S’agissant de la taxe GAFA concoctée par Bercy, on notera que Chip Harter, responsable de la fiscalité internationale au Trésor américain, a dénoncé mardi comme “très discriminatoires” à l’égard des entreprises américaines le projet français de taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des Google, Apple et autres géants mondiaux du numérique et indiqué que Washington étudiait la possibilité de riposter.
Manifestement, Bruno Le Maire n’a pas pris cette menace au sérieux et a simplement répondu sur LCI:
“Ces menaces ne servent à rien, ce chantage ne sert à rien, tout le monde sait qu’il faudra demain taxer les activités numériques”
Pourtant, rien n’exclut que les États-Unis ne décident de taxer le chiffre d’affaires des entreprises françaises en mesure de rétorsion. Certains produits comme le Cognac pourraient d’ailleurs entrer assez vite dans le viseur américain.
S’agissant, d’ADP, dont la privatisation devait rapporter entre 8 et 10 milliards, Bruno Le Maire contredit le porte-parole du gouvernement (qui jurait que l’État conserverait le contrôle de 20% du capital). Selon le ministre de l’Économie, l’affaire n’est pas encore décidée:
“Toutes les options sont sur la table, ça n’a pas été tranché, ce sera tranché dans les prochains mois”
Tout ceci ne respire pas un grand professionnalisme, ni une grande clairvoyance.
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