La France est désormais le seul pays de l’Union à s’opposer à une réouverture des négociations du TTIP (Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement). Emmanuel Macron est resté inflexible sur le sujet, au risque de beaucoup agacer les partisans du libre-échange. Les droits de douane sur les automobiles évoqués par les Etats-Unis posent problème à l’industrie allemande. Les Américains attendent une réouverture des discussions.
La nouvelle est passé inaperçue en France cette semaine. Mais les alliés européens de la France se sont heurtés à un mur lorsqu’ils ont tenté de convaincre Emmanuel Macron de rouvrir les négociations sur le TTIP, au point mort depuis l’abandon du processus à la fin du mandat Obama.
« Je ne suis pas favorable à ce qu’on ait des nouveaux accords commerciaux, qu’elle qu’en soit la forme, avec qui que ce soit, si on le fait avec des partenaires qui n’ont pas les mêmes exigences climatiques que nous », a rappelé le Président français après le sommet européen.
Cette position gêne les partenaires européens de la France, pénalisés par la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis. Leur idée est de formaliser deux mandats de négociation (sur les biens industriels et sur les barrières tarifaires) si possible courant avril afin de prévenir le retour des taxes sur les voitures que Donald Trump pourrait décider.
On notera que, dans ce cadre, la France apparaît comme une empêcheuse de tourner en rond et suscite des tensions internes à l’Europe.
Commentaires 1