Le récit de l’incendie de Notre-Dame est décidément moins simple que la presse mainstream ne l’a expliqué le soir même de la catastrophe. A mesure que l’enquête progresse, des zones d’ombre apparaissent dont il est bien difficile de pronostiquer l’issue. En l’état, le parquet de Paris s’est senti obligé de préciser qu’il n’écartait aucune hypothèse sur les causes de cette destruction.
Au lendemain de l’incendie de Notre-Dame, il était de bon ton de déplorer un accident facilement explicable par des travaux de restauration qui auraient permis de consumer dans un temps record la “forêt” de la charpente, vieille de plus de 800 ans, donc éminemment fragile. A mesure que les jours passent, cependant, rien dans cette version ne tient plus la route.
D’une part, plus personne ne conteste que le feu ait pris sous la flèche qui s’est effondrée, depuis l’intérieur de la charpente. Or l’entreprise en charge de la rénovation n’intervenait pas dans la charpente, mais à l’extérieur de celle-ci, et loin de la flèche. L’hypothèse d’un accident électrique liée au chantier extérieur de la toiture ne paraît donc pas plausible, dans la mesure où l’on imagine mal comment cet accident aurait pu provoquer un départ de feu à l’intérieur de la charpente.
Parallèlement, les enquêteurs sont parvenus à retrouver des mégots de cigarettes sur cette charpente. Des ouvriers ont confessé qu’ils avaient pu se laisser aller à violer l’interdiction de fumer sur le toit, mais là encore, ces éléments n’expliquent pas pourquoi le feu serait parti de l’intérieur de la charpente.
Enfin, des cloches électriques avaient été installées provisoirement sur la flèche en 2012. La présence d’un circuit électrique sur la flèche paraît plus propice à expliquer un départ de feu. Le porte-parole de la cathédrale a toutefois expliqué que l’installation électrique était conforme aux normes imposées par l’Etat.
Les enquêteurs ont précisé qu’ils cherchaient désormais l’ensemble des causes possibles de l’incendie…