Conformément aux supputations des initiés (qui connaissent les faiblesses de la technocrate Loiseau), la liste LREM prend l’eau à quelques jours d’un scrutin de plus en plus sensible. Il faut dire que l’amateurisme de la campagne et le manque d’expérience commencent à faire du bruit dans le landerneau marcheur. Manifestement, la machine Loiseau n’est pas du tout prête à faire face aux exigences d’une campagne électorale disputée sur le terrain. Le large soutien médiatique dont Emmanuel Macron avait bénéficié en 2017 fait désormais défaut pour compenser les carences d’une organisation sous-dimensionnée.
De façon paradoxale (est-ce l’effet d’une déconnexion avec la réalité et d’un sentiment excessif d’invulnérabilité?), Emmanuel Macron a tout fait pour que sa très symbolique (pour lui) campagne des Européennes prenne l’eau. Après le choix de l’insuffisante Nathalie Loiseau, l’équipe qui l’entoure semble perdre complètement pied et très mal préparée à l’exercice qu’elle doit mener.
Ainsi, un maire raconte avoir contacté le quartier général de campagne pour avoir des affiches à coller sur le parcours d’Édouard Philippe invité à un meeting dans sa ville. Il s’aperçoit en effet que les murs sont couverts d’affiches du Rassemblement National.
Il passe un coup de fil à LaREM pour obtenir des affiches, histoire de compenser. Après l’attente, l’intéressé reçoit au total… quatre affiches. “Et au format A3!”, nous précise-t-il, ahuri.
“On essaie de faire campagne, mais on ne nous donne pas de munitions! Je n’ai jamais vu ça”, soupire cet élu de terrain. Rodées aux bonnes vieilles méthodes militantes, les petites mains du RN et de La France insoumise savent recouvrir les panneaux et les façades.
Où l’on découvre que les pratiques de l’ancien monde comme le collage d’affiches peuvent avoir leur intérêt, et même leur intérêt et même leur utilité en campagne électorale. Mais il est vrai que cela fait peu start-up nation.
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