Simone Wapler est une chroniqueuse économique bien connue. Ses positions libérales ont régulièrement abreuvé les épargnants et éclairé beaucoup d’entre eux sur le fonctionnement des marchés. Elle publie ce mois-ci un livre passionnant et abordable intitulé La rage de l’impôt (éditions Larousse, 17,95€). On y retrouvera l’essentiel de la doctrine minarchiste en matière politique et économique, et particulièrement en matière fiscale. Mais au fait, le minarchisme, c’est quoi?
Tout le monde connaît Simone Wapler, essayiste et économiste qui a tant de fois décortiqué les faux semblants du capitalisme de connivence dans lequel nous vivons. Sa Rage de l’impôt participe de ce parcours intellectuels dont les lecteurs et amateurs de Bastiat sont par ailleurs familiers.
On ne peut que recommander chaleureusement cet ouvrage qui pose les bases du minarchisme. Cette doctrine libérale propose de réduire l’État à sa portion congrue, c’est-à-dire à ses fonctions régaliennes et rejoint Bastiat dans sa critique de l’impôt levé pour autre chose que le financement des services publics régaliens. L’intérêt du livre est de revenir aux choses concrètes et de les expliquer. On retiendra par exemple la très belle analyse sur le patrimoine immobilier, l’inflation comme impôt déguisé, et la notion d’impôt sur les plus-values immobilières.
Simone Wapler ose s’attaquer à des sujets ingrats et ardus comme la monnaie. Sa théorie de la monnaie créée pour remplacer le crédit, et progressivement remplacée par le crédit lui-même, ne laissera pas indifférent les amateurs de questions monétaires. Il est un fait que l’évolution des formes monétaires tend à remplacer la monnaie dotée d’une valeur intrinsèque par du crédit à long terme. L’ouvrage en cerne bien les enjeux, et les risques. Il éclaire les raisons pour lesquelles l’histoire rejoue ici l’éternel recommencement.
Loin des polémiques politiciennes et des analyses mainstream, cet ouvrage s’appuie sur le bon sens de chacun pour comprendre le fonctionnement fondamental de l’économie et pour déconstruire les propagandes de toutes sortes dont nous sommes abreuvés.