Mais quelle mouche a piqué Agnès Buzyn, qui a dénoncé en profondeur la gestion de la crise du coronavirus par Emmanuel Macron ? Cette information essentielle, tue par les chaînes d'information en boucle, pourrait mettre à mal la défense du Président de la République dans les mois à venir.
Agnès Buzyn en veut-elle à Emmanuel Macron de lui avoir fait perdre son poste de ministre pour être collée d’office à une campagne municipale perdue d’avance, et pour laquelle elle n’était pas plus taillée de Nathalie Loiseau pour les élections européennes ? En tout cas, cette ministre qui avait défendu becs et ongles les prérogatives de son concubin, au risque de sombrer dans le conflit d’intérêt, semble l’avoir mauvaise aujourd’hui.
La ministre vient en effet de balancer grave sur la gestion du coronavirus par Emmanuel Macron et sa clique.
« Quand j’ai quitté le ministère, assure-t-elle, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. Je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu […] » « Depuis le début je ne pensais qu’à une seule chose : au coronavirus. On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting », a-t-elle confié.
Autrement dit, selon la ministre de la Santé, les autorités de l’État connaissaient la gravité du risque mais n’ont pas agi. Voilà un manquement au sommet de l’État qui pourrait coûter très cher. Jean-Luc Mélenchon demande une mission parlementaire d’information. On parle d’une nouvelle affaire du sang contaminé, mais mettant en cause, cette fois, le chef de l’État.
On prend les paris : les révélations d’Agnès Buzyn vont empoisonner la vie de Macron jusqu’à la fin de son mandat. Surtout si l’épidémie ne se calme pas rapidement.