Le PIB des pays industrialisés vit un moment de baisse historique. Il y a quelques semaines encore, un phénomène de cette ampleur n’aurait pu être imaginé. Et encore… les États-Unis n’en sont qu’au début de leur confinement. Rappelons que les prévisions économiques y annoncent une hausse des défaillances d’entreprise de près de 40%…. D’ici là, les chiffres noirs s’accumulent.
Le PIB des pays industrialisés connaît une régression comme jamais. Bien pire qu’en 1929.
Le PIB des pays industrialisés part en capilotade
L’OCDE vient de l’annoncer :
Ces indicateurs préfigurent “la plus forte baisse mensuelle jamais enregistrée dans la plupart des grandes économies” souligne l’organisation internationale basée à Paris dans un communiqué.
Elle ajoute que les incertitudes majeures sur la durée des mesures de confinement compromettent la fiabilité des indicateurs qui, donc, “ne sont pas encore en mesure d’anticiper la fin de la phase de contraction, d’autant plus qu’on ne sait pas encore combien de temps, ni même quelle sera la sévérité des mesures de confinement”.
L’OCDE tire donc le signal d’alarme : la situation sera pire qu’en 1929.
Comme d’habitude, les Français font les Saint-Thomas : tant qu’ils n’ont pas vu de leurs propres yeux (et encore…).
Effondrement des bénéfices des entreprises selon Barclays
La banque Barclays a pour sa part publié une étude sur les prévisions de bénéfices des grandes entreprises cette année.
Le consensus prévoit désormais une chute de 30,2% sur un an des profits des entreprises composant l’indice Stoxx 600 au deuxième trimestre par rapport à la même période de l’an dernier. Il y a une semaine, ce chiffre n’était “que” de 21,9%.
Pour le troisième trimestre, le marché anticipe pour l’instant un recul annuel de 21,6%, contre 15,4% la semaine dernière.
Voilà qui commence à être du lourd.
En Allemagne, contraction du PIB de 10% au 2è trimestre
Les principaux instituts économiques allemands prédisent eux aussi un choc de PIB inconnu dans l’histoire.
Les principaux instituts d’études économiques allemands s’attendent à une contraction de 9,8% du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, soit plus du double de celle qui a suivi la crise financière en 2009, ce qui serait sans précédent depuis le début des prévisions en 1970.
Pour l’ensemble de 2020, les instituts anticipent, à ce stade, anticipent une baisse de PIB de 4,2%, et une croissance de 5,8% en 2021.
En l’état, ces prévisions paraissent bien lointaines.
Chute du commerce mondial de 32%
De son côté, l’OMC a commencé à mesurer l’ampleur des dégâts.
Elle prévoit une baisse de 13% à 32% du commerce de biens, une fourchette dont la largeur reflète l’incertitude actuelle quant à l’impact de la crise sanitaire qui touche la quasi-totalité des pays de la planète.
Cette baisse est une projection sur l’année. Elle souligne l’impact massif de la récession sur la mondialisation.
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