Avec la crise du coronavirus, l’État n’aura pas les moyens d’acquitter la masse salariale de ses fonctionnaires. Pour payer les salaires, il devra recourir au déficit. La même règle vaut pour les charges de fonctionnement : elles seront intégralement couvertes par l’emprunt.
La masse salariale des fonctionnaires, et les dépenses de fonctionnement de l’État entièrement financées par l’emprunt ! Gérald Darmanin vient d’annoncer que le déficit de l’État en 2020 avoisinerait les 170 milliards € et que la dette publique passerait à 112% du PIB…
Ces explosions budgétaires sont la conséquence directe des mesures prises pour soutenir l’économie dans l’épidémie de coronavirus (et face aux conséquences de la guerre des prix pétroliers, qui est la vraie cause de l’effondrement boursier…). Elles figureront dans un collectif budgétaire présenté en Conseil des Ministres mercredi prochain.
Ces premiers chiffres, que nous croyons provisoires et très loin d’être définitifs, rappellent que, pour 2020, la loi de finances initiale prévoyait une masse salariale de l’État de 131 milliards € et des dépenses de fonctionnement de 53 milliards €. Autrement dit la quasi-totalité des salaires et des charges sera couverte par le déficit, donc par l’emprunt.
Cette situation très dangereuses explique que la dette publique grimpe de 14 points en 2020, pour atteindre 112% du PIB. Rappelons que, selon le traité de Maastricht, nous ne devrions pas dépasser les 60%. Autrement dit, notre dette est deux fois supérieure aux normes européennes que nous avons acceptées en 1992.
Cette accumulation de chiffres montre que la situation financière de l’État n’est pas soutenable dans la durée. Sans une violente cure d’austérité dans les services publics, le pays fera faillite.
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