L’institut de Didier Raoult vient de publier une pré-étude capitale que nous republions, montrant l’efficacité de l’hydroxychloroquine. Cette étude porte sur plus de 1.000 patients. Pendant ce temps, la bureaucratie sanitaire continue son long combat pour disqualifier une solution prometteuse, peu coûteuse, mais qui ne plait pas à la cour…
Il ne s’agit pas ici de céder à une Raoultmania, ni de plaider de façon aveugle en faveur de l’hydroxychloroquine associée à l’azythromycine comme remède miracle qui annoncerait d’un coup de baguette magique la fin de la pandémie et le retour du bonheur sur terre.
L’hydroxychloroquine et ses défauts
Pour aller plus loin, commençons même par dire tout le mal que l’on pense de la solution à l’hydroxychloroquine. La pré-étude qui vient d’être publiée est loin de régler tous les problèmes, puisqu’elle indique que, grâce à ce traitement, la mortalité sur 1.000 patients pris au début de la maladie tombe à moins de 1%, et apporte des taux de guérison record. Sur le fond, ces chiffres sont bons mais ne garantissent pas une guérison à coup sûr. Ils permettent juste d’affirmer que l’hydroxychloroquine associée à l’azythromycine permet de diviser par quatre ou cinq le taux de mortalité de la maladie.
Un traitement qui ne nuit pas à la santé
Ce faisant, l’hydroxychloroquine montre aussi son absence de dangerosité criante. Dans la campagne qui a suivi les annonces tonitruantes de Didier Raoult, on a lu beaucoup d’articles affirmant que ce produit, connu depuis des dizaines d’années et couramment utilisé pour lutter contre le paludisme par tous les voyageurs occidentaux en partance pour l’Afrique ou l’Asie, pouvait tuer.
Les auteurs de ces papiers aux origines opaques préféraient visiblement laisser les malades mourir du coronavirus plutôt que les exposer au risque très faible d’un effet secondaire de l’hydroxychloroquine.
Hydroxychloroquine et principe de précaution
Cette condamnation de l’hydroxychloroquine est prononcée par la Haute Autorité de Santé au nom du principe de précaution, et défendue comme telle par les serviteurs zélés du pouvoir : l’État ne peut pas recommander un traitement potentiellement dangereux (sous-entendu : il vaut mieux laisser les gens mourir plutôt que se tromper en leur administrant un traitement risqué). Plutôt que d’éviter le mur en prenant des responsabilités, fonçant dedans sans risquer une improbable sortie de route…
Les mêmes qui actionnent le principe de précaution pour barrer la route à l’hydroxychloroquine n’ont pris aucune précaution pour commander des masques et des tests en temps et en heure pour la population. Entendre la bureaucratie sanitaire expliquer dans le même temps que le port du masque n’est pas obligatoire et que l’hydroxychloroquine est dangereuse révèle toute la bouffonnerie de l’État en France aujourd’hui, et des élites qui le contrôlent.
La France est l’un des derniers pays où l’État condamne l’hydroxychloroquine
Le refus obsessionnel de l’hydroxychloroquine en France tranche avec les mesures d’ouverture prises largement à l’étranger. Pour la seule Europe Occidentale, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal, l’Italie, la Grèce, recommandent officiellement le traitement du coronavirus avec l’hydroxychloroquine. La Russie, les États-Unis, la Chine, le Brésil, font de même.
Pourquoi les élites françaises luttent-elles avec autant d’obstination contre un produit français, qui pourrait être produit en France ? Pourquoi font-elles le lit du Remdesivir de Gilead, produit à des coûts très élevés aux États-Unis, et qui n’est ni commercialisé, ni, à ce stade, efficace ?
La bureaucratie sanitaire nuit gravement à la santé
Il faudrait une commission parlementaire pour clarifier les raisons réelles des barrages bureaucratiques contre l’hydroxychloroquine. D’ici là, on peut s’interroger sur le nombre de Français qui vont mourir du fait de ces blocages ineptes ? Sur quelle base légale, humaine, philosophique, un fonctionnaire peut-il décider dans le confort de son bureau si oui ou non tel patient a droit à l’hydroxychloroquine ? Sur quel fondement le patient est-il privé de la possibilité de s’exposer ou non à un risque qu’il souhaite prendre en toute transparence pour sa santé ?
La bureaucratie sanitaire va décidément très loin dans la dépossession de nos libertés. Cette dépossession est d’autant plus absurde qu’une quantité phénoménale de médecins utilisent pour eux-mêmes l’hydroxychloroquine ou souhaitent l’utiliser (80% selon le Quotidien du Médecin).
La bureaucratie sanitaire nuit gravement au portefeuille des Français
Au-delà de ces risques sanitaires graves, on peut s’interroger sur la stratégie industrielle de cette bureaucratie qui contrôle le pays et nos vies. Pourquoi avantager l’industrie américaine quand l’industrie française est reconnue et choisie dans de nombreux pays du monde ? La haine portée à l’iconoclaste Raoult et l’insoumission de celui-ci aux élites parisiennes justifient-elles à ce point un abus de pouvoir technocratique que les intérêts nationaux soient compromis ?
Au fond, pour la haute fonction publique, le protocole aristocratique passe bien avant l’intérêt général. En soi, cette préférence justifie une épuration profonde de nos élites publiques.
Au fond tout ceci montre que le mécanisme de sélection de nos élites, basé sur un concours dans lequel on fait se battre les uns contre les autres les jeunes gens et jeunes filles qui ont partagé les mêmes bancs d’école au lycée et en prépa, c’est à dire un concours où être admis signifie prendre la place de son meilleur ami, ce processus de sélection ne laissera pas les comportements et les affects indemnes. Une fois entré à l’ENA et séparé de ses vieux potes, le jeune énarque va se battre contre ses nouveaux petits camarades à l’ENA pour tenter d’obtenir ce que chacun estime comme la meilleure place. Pas le boulot le plus intéressant, ni même le plus rémunérateur (encore que !!), mais celui qui montrera qu’on est le meilleur . Donc le budget bien avant la santé ou l’éducation. Et ce jeu là va continuer tout au long de la carrière : il faut toujours avoir raison, serait on seul et saurait-on qu’on a tort. C’est ce qui fait qu’ils n’autoriseront pas l’hydroxichloroquine, parce qu’ils ne veulent pas “capituler”, c’est à dire privilégier une solution qu’ils n’ont pas imaginé eux, les premiers. Franchement, j’espère qu’on prendra comme conclusion de “supprimer l’ENA et en général les grandes écoles et de former nos “élites” en leur ouvrant l’esprit dans des universités dignes de ce nom.
Je plussoie vos propos. Il faut bien brûler l’ENA et changer les mentalités. Nous arrivons aux limites de l’esprit de compétition, alors qu’il manque l’esprit de solidarité.
Merci d’avoir remis l’église au milieu du village. Vous aviez été critique dans un précédent article au sujet de ce professeur « incorrect » et c’est un bon signe que vous rééquilibriez votre jugement.
Merci pour votre article et pour le commentaire, qui explique tellement bien les raisons pour lesquelles la France (la seule à avoir l’ENA et ce genre de sélection de sa haute administration) est pratiquement le seul pays du monde qui a exclu ce traitement. La bêtise, l’arrogance et la criminalité réunies en fait.
Voici les décès par pays au 20.04.2020.
Décès Corona pour cent mille habitants : Belgique 53 – Espagne 45 -Italie 40 -France 30 – Angleterre 24 -Suisse 11,4 –États-Unis 11,3- Allemagne 6.
1) Les USA sont classés correctement contrairement à ce qui se dit en France.
2) La France n’est pas dans la mauvaise moitié du classement. C’est comme pour : Pisa, les impôts, le chômage, la balance commerciale, le nombre de jours de grève, l’endettement, etc.
3) Ce n’est pas brillant, mais notre invisibilité nous préserve d’une dégringolade dans les classements. Par contre, nous ne sommes pas en position pour donner des leçons au reste du monde.
4) Les chiffres évoqués ne sont pas des projections, mais factuels, ce qui révèle cette réalité cruelle, notre système de santé n’est pas un des meilleurs du monde contrairement à ce que l’on nous dit.
Avec de tels résultats, les énarques qui espèrent briller à l’international ne feront illusions qu’auprès des derniers de la classe.
Bonjour,
je suis belge , et souhaite apporter une “petite précision” aux chiffres repris plus haut !
Les comparaisons entre les chiffres officiels de décès, par million d’habitants, placent la Belgique parmi les pays où la mortalité liée au coronavirus serait une des plus élevées.
La méthode de calcul, et la décision d’inclure dans les chiffres également les décès en maisons de repos suspectées d’être liés au virus, sont en cause.
Voici ce que disent les chiffres officiels :
6262 personnes sont décédées depuis le début de l’épidémie; 46% ont eu lieu à l’hôpital …
et donc 54% en maisons de repos où la “population”
a une moyenne d’âge supérieure à 80 ans
et hélas aussi, souvent dans un état de santé précaire!
Cette “mise au point” ne change rien à la tristesse des familles et de la nation!
Courage à tous !
JJ
En effet vous avez bien raison de préciser que les chiffres sur la mortalité en Belgique comprennent celle dans les EHPAD ou maisons de retraite alors que les chiffres italiens et espagnols ne les comprennent pas ! On peut multiplier les chiffres espagnols par au moins 1,5 mais on ne saura que dans quelques semaines ou mois en comparant la mortalité en Espagne mars/avril/mai 2020 par rapport à mars/avril/mai 2018 et 2019. L’Espagne sera numéro 1, la Belgique ou l’Italie numéro 2 et la France probable numéro 4 assez proche de la GB. L’Italie, l’Espagne et la France apparaîtront donc comme des pays “tiers monde” de l’Europe, en particulier parce qu’ils sont en gros gérés par les socialistes ou assimilés depuis 30/40 ans et n’ont pratiquement pas équilibré un seul budget depuis lors (44 ans je crois pour la France).
Prioriter l’argent n’est pas toujours la meilleur solution.