Une démission de Macron est-elle possible dans les prochains mois, voir les prochaines semaines ? Évoquée par le Figaro en début de semaine, cette rumeur suscite de nombreux calculs. Elle conforte le scénario des impasses politiques où se trouve Macron aujourd’hui, tel que nous l’avons détaillé ces derniers jours.
Une démission d’Emmanuel Macron ? La rumeur vient d’un papier du Figaro publié lundi soir qui passait en revue toutes les hypothèses qui s’offraient au Président de la République pour sortir de la crise du coronavirus. Nos lecteurs savent que nous penchons régulièrement pour un scénario de la fuite en avant… Dans cette perspective, l’hypothèse d’une démission peut tout à fait avoir du sens.
La démission de Macron vue par le Figaro
On notera que Le Figaro a évoqué cette hypothèse en la mettant dans la bouche d’un conseiller. L’idée, relativement compliquée, serait la suivante : le Président provoquerait un referendum, qu’il perdrait… et dans la foulée, il se présenterait à sa propre succession. Les élections présidentielles auraient lieu en 2021.
Ce genre d’échafaudage hypothétique ne manque jamais d’être succulent. Il rappelle un congrès du parti socialiste : le calcul mystérieux des rapports de force entre courants donnait lieu à ce genre de billard à 15 bandes, du temps où la rue de Solferino tenait le haut du pavé.
C’est d’ailleurs ce qui tend à accréditer cette rumeur : on imagine bien Macron, dans la solitude de son palais, se laisser dériver à ce genre de calcul entre quelques conseillers sollicités pour dire comment sortir de la crise. On a même l’impression d’être dans la pièce et d’écouter les dialogues.
«Les électeurs répondent rarement à la question posée dans un référendum, rappelle un conseiller gouvernemental. Si vous mettez au vote l’augmentation des salaires de 15 %, vous trouverez toujours des gens pour dire que ce n’est pas assez et qu’il faut renverser Emmanuel Macron.»
Le Figaro Tweet
À situation inédite, réponse inédite
En même temps, il est assez vrai que, 1969 mis à part, la Vè République n’a guère connu de situation inédite, marquée par une implosion des forces politiques traditionnelles, une crise sociétale et économique aussi profonde, et un aussi grand besoin de changement dans la société civile et dans l’opinion publique. Macron peut se targuer d’en prendre la mesure en imaginant un scénario aussi baroque que sa démission prélude à un meilleur retour.
Nous penchons donc pour le caractère plausible de cette rumeur.
La cornérisation de Macron paraît inéluctable en l’état
Dans tous les cas, le président semble avoir pris la mesure du mal politique dont il souffre. À force de faire trop de discours trop longs, souvent verbeux, et jamais suivis du moindre effet positif pour la population, plus personne ne l’écoute. Il “n’imprime” plus comme disent les communicants. Comme le dit Jean-Sébastien Ferjou sur Atlantico, Macron ne suscite plus, dans un nombre grandissant de cas, qu’une immense indifférence de la part des Français.
Cette indifférence, on voit mal qui pourrait la briser aujourd’hui. Un changement de Premier Ministre risque de ne contribuer qu’à l’accroître, en faisant apparaître l’hôte de Matignon comme le nouveau souffle d’un quinquennat prématurément usé par Emmanuel Macron.
Et si, à la manière d’une trappe à liquidités, Emmanuel Macron était tombé dans une trappe à indifférence aux yeux des Français ?
Jean-Sébastien Ferjou Tweet
Une hypothèse constitutionnelle complexe, mais plausible
Si la rumeur se réalisait, tout indique donc que Macron profiterait du discours du 14 juillet pour proposer un plan de sortie de crise. On imagine assez bien un “green deal” ambitieux, qui constituerait un virage massif de la politique présidentielle. La majorité à l’Assemblée n’en serait pas représentative.
Le Président recourrait donc à un referendum à l’automne pour valider ce changement. Il s’agirait en réalité d’une présidentielle anticipée qui ne dirait pas son nom. De deux choses l’une, soit le referendum donnerait la victoire à Macron, qui pourrait imaginer sa réélection de 2022 assurée. Soit il perdrait, et ce faisant démissionnerait et se présenterait à sa propre succession avant qu’un Philippe n’ait pu acquérir la légitimité d’un opposant crédible.
C’est tiré par les cheveux, mais c’est plausible.
Les Français sont-ils fatigués des calculs parisiens ?
De mon point de vue, le principal handicap pour Emmanuel Macron dans ce calcul subtil ne tient pas à la validité des hypothèses mathématiques qui le sous-tendent, mais à la fatigue des Français vis-à-vis de ses préoccupations politiciennes qui prennent le pas sur la vie quotidienne. Les Français ne s’intéressent plus guère à ces sujets et souhaitent une politique dictée par le souci de l’amélioration de la vie quotidienne, et non par le désir d’être réélu. La fatigue moyenne face à l’hyperactivité présidentielle est aujourd’hui le principal point de faiblesse du Président, et peut-être celui qu’il perçoit le moins.
Démissionner n’appartient pas au profil de ce type de personne qui est affectée d’une pathologie qu’il faut bien identifier.
Si certaines analyses ont, dès avril 2017, avancé très (trop ?) rapidement un pronostic de psychopathie, nous disposons désormais d’un tableau d’observations sur une période de 36 mois, dont il n’est pas nécessaire, ici, de dresser l’inventaire…sauf à lasser le lecteur eu égard à la fraîche, copieuse et quasi hebdomadaire densité de production.
Il s’avère que le foisonnement des indices concordants, significatifs et révélateurs chez ce sujet ne laisse pas de place à l’hésitation pour la pose du diagnostic d’un narcissisme pervers ou psychopathie (termes employés de plus en plus indistinctement dans la profession)… sans que ces qualifiants ne revêtent un caractère d’insulte ou de mépris, s’agissant d’une réelle pathologie…
L’école américaine souligne d’ailleurs que ces personnages, lorsqu’ils évoluent dans des cercles de pouvoir supérieur, peuvent, grâce à une forme exacerbée d’intelligence, se procurer des moyens ou des outils de contrainte autoritaire sur leur entourage.
En conclusion, je ne pas partage complètement l’avis d’Eric « Nos lecteurs savent que nous penchons régulièrement pour un scénario de la fuite en avant… Dans cette perspective, l’hypothèse d’une démission peut tout à fait avoir du sens ».
Si la fuite en avant est une option d’autant plus plausible qu’elle appartient complètement à la panoplie des facultés propres à la psychopathie, le gamin « doué » de l’Elysée se nourrit de sa jouissance du spectacle dont il se pense être enfin le géniteur…stade « supérieur » à celui d’acteur dont il a appris les ficelles â bonne école et qu’il répète depuis toujours avec une science allant crescendo, positions qui ne sont pas nécessairement incompatibles.
Bref, la démission relèverait d’une stratégie « politique » dans un contexte ad’hoc et par la vertu des institutions de la Vème – domaine qu’il connaît et maîtrise plutôt très bien ( un seul exemple parmi tant d’autres: « Qu’ils viennent me chercher ! ») mais qui le contraindrait à passer outre, faire le pari d’une certaine transgression de sa personnalité.
Il s’agirait là, peut être, d’un insurmontable écueil chez lui…sauf à entendre conseil de sa professeure ?
Je partage votre point de vue que maqueron Castafiore jouit bien trop de sa situation pour penser à autre chose qu’à ses costumes et son miroir
https://youtu.be/J4O53y6oyto
Vous avez tout a fait raison, jamais il ne démissionnera.
Tout a fait d accord. Fuite en avant de par la psychologie de l animal (politique), mais aussi car il est au service d un agenda mondialiste, d ou il ne peut et veut se soustraire. Macron n est pas un pragmatique mais un dogmatique. A noter la parfaite symbiose avec sa tendance liberticide et celle de Mr Trudeau…De plus il se sait protégé tant qu il est au pouvoir par les services que je n appelle plus police nationale , mais “Blackwater France”, tant ils trahissent le peuple au profit de l oligarchie.
Une autre option pour Macron serait de dissoudre l’assemblée à la rentrée de septembre.
S’il gagne, c’est reparti pour au moins deux ans.
S’il perd, il nomme un premier ministre “de droite”:) et attend deux ans pour se représenter. Entretemps, il savonne copieusement la planche de son premier Ministre en espérant le même dénouement que pour Mitterrand et Chirac, respectivement en 1998 et en 2002.
Pardon, en 1988 et non 1998.
C’est incroyable, pour ne pas dire hallucinant qu’un pays puisse être dirigé par un psychopathe, sans que l’on puisse le destituer. La constitution (future) devrait comprendre une obligation de bonne santé mentale de tout responsable et surtout du dirigeant, pour qu’il soit obligé de fournir régulièrement, la preuve de son équilibre psychologique et psychiatrique, l’absence de troubles et d’addictions diverses dont bien entendu la drogue. Hitler n’aurait pas fait autant de dégâts s’il avait été contraint à de telles mesures.
Mais il ne faudrait pas que le fossoyeur de la FRANCE s’en tire simplement comme cela ….. Lui et sa bande doivent rendre des comptes !!!