Michel Maffesoli revient pour nous sur la généralisation du port du masque et sur sa signification politique. Selon lui, la surveillance généralisée qui s’installe dans la société du masque prélude une ou plusieurs réactions violentes contre l’ordre ambiant.
Le poème quelque peu apocalyptique de Lord Byron : Darkness, peut nous aider à comprendre un monde où le chaos tend à prévaloir. En effet, l’empire des ténèbres se répand un peu partout. Et les protagonistes essentiels en sont ceux qui se réclament de la philosophie des Lumières. Ceux qui font la loi. Ceux qui d’une manière hypocrite ne veulent pas reconnaître les conditions troubles de la loi qu’ils imposent en promouvant les défilés de masques, qui outre le caractère ridicule de ces accoutrements, sont l’expression par excellence d’une mise en scène on ne peut plus fallacieuse.
Mascarade et empire des ténèbres
Oui, la mascarade généralisée est bien la cause et l’effet d’un empire des ténèbres se généralisant. Mais l’apocalypse n’a pas seulement le sens péjoratif que lui donnent généralement les collapsologues de tous poils. C’est, ne l’oublions pas, stricto sensu, une révélation de ce qui est en train de s’achever et du coup, de ce qui également, émerge. Ce qui est en train de cesser, c’est l’organisation rationnelle d’une société progressiste. Et ce qui émerge, c’est sa caricature : « la société du spectacle » (Guy Debord).
Il est une phrase bien connue du vieux K. Marx qui garde une étonnante pertinence : « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ».
C’est bien cette farce qui prospère et qui s’exprime dans les lieux communs de l’époque agonisante. Lieux communs répétés, ad nauseam, par les sophistes du moment. Mais lieux communs répétés maladroitement et sur un ton emphatique et n’arrivant plus à cacher l’aspect simpliste et sans profondeur des propos officiels. Ce sont des poncifs hypocrites, de ceux n’ayant aucune assise et n’étant amarrés à rien.
Stratégie de la peur et gouvernement de la terreur
Poncif d’une élite en perdition qui, pour perdurer met en scène une stratégie de la peur réclamant l’obéissance en faisant trembler. En la matière en agitant le fantasme d’une « pandémie » dont de nombreux scientifiques soulignent l’inanité, mais qui justifient un gouvernement de la terreur. Ce qui d’antique mémoire est le plus sûr moyen d’infantiliser puis de soumettre le peuple. Ce que résume bien Machiavel en rappelant que « celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes ».
La mascarade généralisée est bien le moyen contemporain de contrôler la peur et, par là, sinon d’empêcher du moins de minimiser la résistance qui semble de plus en plus prête à s’exprimer. Mais revenons à cette dialogie entre le tragique et la farce.
Souvenons-nous ici du « larvatus prodeo » de Descartes. Il avance masqué par prudence. Pour éviter de donner prise aux tenants du pouvoir contrôlant la pensée et donc l’âme collective, c’est en étant masqué qu’il put élaborer ces écrits qui servirent de fondement à la Modernité qui s’amorçait. Le « doute » et la raison souveraine seront d’utiles et on ne peut plus efficaces instruments pour lutter contre les dogmatismes dominants et ce dans la vie politique comme dans le domaine intellectuel.
Mais progressivement ce masque ne favorise plus la résistance. Bien au contraire il sert de protection à une bureaucratie voulant à tout prix maintenir son pouvoir et qui, gauche et droite confondues, se sent perdue quand elle ne trouve pas à portée de main ses charentaises et les lieux communs de la bienpensance qui l’accompagnent. Le masque étant pour elle le moyen d’assurer et d’assumer ce que Pascal nomme, judicieusement, le divertissement. La facinatio nugacitalis, cette fascination du frivole ou enchantement de la bagatelle.
Théâtrocratie et tartufferie
L’époque s’achevant, il est dans la logique des choses que le tragique devienne farce : la société du spectacle à son apogée. Platon en parlant de « théâtrocratie » souligne bien que ceux qu’il nomme « les montreurs de marionnettes », n’ayant pas un véritable savoir, mais sophistes utilisant une rhétorique abstraite pour manipuler le tout venant.
Le spectacle politique a maintenant atteint son apogée. Un président de la République, structurellement « théâtreux », exemple achevé d’une tartufferie dont tous les mots d’ordre sont ventriloques. Mais il a fait école. Et tel ministre passe sans coup férir d’une émission à la vulgarité affichée au ministère de la Culture. Malraux doit se retourner dans sa tombe !
Le cinéaste Cl. Lelouch, quant à lui souligne qu’avec Dupont-Moretti il perd un « acteur formidable ». C’est tout dire. La loi sur la mascarade est entre de bonnes mains. La Justice devient une clownerie dont on n’a pas fini de voir les désastreuses conséquences.
Intéressant également de noter dans la presse, les radios et même à l’université que c’est la parodie qui tient le haut du pavé. Les billets d’humeur (d’humour ?), la comédie sont les garants du succès et par exemple chaque radio paye à prix d’or le clown qui va, dans la matinale, assurer son audience.
Depuis ce qui se nomme la « nouvelle philosophie », c’est une pensée du « show-biz » qui donne ses lettres de noblesse à une société du spectacle lisse et complètement aseptisée. Dans les domaines de la politique, de la presse, de la connaissance, le « people » a remplacé le peuple. Confusion révélatrice d’une indéniable décadence en appelant à une renaissance insurrectionnelle.
Vers une société du spectacle et de la surveillance généralisée
Guy Debord avait bien, prophétiquement, analysé un tel processus. « Un financier va chanter, un avocat va se faire indicateur de police, un boulanger va exposer ses préférences littéraires, un acteur va gouverner » (Commentaires sur la société du spectacle). C’est bien cela qui conduit à se laisser emporter par les engouements du jour en oubliant la riche complexité de la vie quotidienne. La mascarade généralisée n’est que la suite logique d’un monde où le « divertissement » tel que l’a bien analysé Pascal fait florès !
Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé.
Ce qui montre bien, endogamie oblige, que c’est la classe politique en son ensemble, aidée par des médias aux ordres et soutenue par des « experts » soumis, qui est génératrice d’un spectacle lisse et sans aspérités. Mais l’hystérie hygiéniste, le terrorisme sanitaire, ne sont pas sans danger. Car c’est lorsqu’on ne sait pas affronter le mal que celui-ci se venge en devenant en son sens strict pervers : per via, il prend les voies détournées s’offrant à lui.
Inévitable réaction bestiale de la société
C’est en niant notre animalité que l’on voit resurgir une bestialité immaîtrisée. J’avais en son temps rappelé cela en soulignant, avant que ce terme ne soit employé d’une manière lancinante et non pensée, que c’est l’aseptie qui aboutit à un « ensauvagement du monde »[1] dont on observe quotidiennement des exemples à foison. Et ce sont les gardiens de l’hygiénisme en cours qui doivent être tenus pour responsables des débordements plus ou moins violents appelés à se généraliser.
Ce qui est certain, c’est que contre un totalitarisme, plus ou moins « doux », en train de se généraliser, on peut s’attendre à l’émergence d’une multiplicité de révoltes. Alors je « j’avance masqué » de Descartes retrouvera sa fonction originelle : favoriser la résistance contre des élites dont la faillite est maintenant reconnue par tous. Ainsi le masque prévu pour la soumission par la bureaucratie, en une curieuse hétérotélie, c’est à dire avec un but autre que celui qui était prévu, va devenir un moyen de subvertir l’hypocrisie poisseuse de cette bureaucratie. On peut dès lors se demander si le masque prenant le contre-pied de l’infantilisation voulue ne permettra pas l’émergence d’une nouvelle « ère des soulèvements ».
Soulèvements contre l’économicisme, contre la Foi Progressiste, et contre l’adoration servile de l’argent et de la valeur travail. Paradoxe amusant, faisant du masque une arme efficace pour imposer le retour d’un étalon spirituel comme impérieux moyen de restaurer l’échange, le partage et la solidarité, comme éthique (ethos) de base de tout être-ensemble authentique.
[1] Michel Maffesoli, Sarkologie, pourquoi tant de haine(s) ? , Albin Michel, 2011, p. 147
excellente analyse ,……Hélas.!!!
La réaction/ révolution(?) avance tôt ou tard face au totalitarisme croissant de la caste au pouvoir qui parle beaucoup, fait parler ses affidés pour se protéger et pour nous engourdir, mais agit si peu sur le fond….. Leur logiciel de compréhension des transitions culturelles et autres en cours, qui fonde leurs bons sentiments est devenu inadapté.
Pour la réaction à venir , c’est elle aussi Larvatus prodéo,…. Quand?
Quand l’économie de la valeur factice, et des entreprises zombies créées et entretenues par la bureaucratie du capitalisme de connivences sera démasquée au profit d’une économie réelle de la responsabilité…
Le socialisme s’arrêtera quand les autres ne pourront plus payer, disait Mme Thatcher
En plein accord avec Michel ; je dénonce moi aussi dans mes ouvrages, la mainmise des puissants à la moindre occasion de menace réelle ou supposée de la sécurité. les humains relèvent des règles de la meute animale : quand ils se sentent menacés, ils sont prêts à un surcroit de soumission. Je reprend volontiers les termes de Michel : “hystérie hygiénique”. Les chiffres montrent au contraire que, du moins actuellement, l’épidémie n’est pas grave, en comparaison d’autres causes de décès, outre la vieillesse. Et je me demande où nous avons la tête quand je constate que, depuis des décennies, 12000 enfants meurent de faim chaque jour, dans l’indifférence générale. De même pour l’effondrement de la planète, annoncé depuis 50 ans et qui n’engage aucune résolution radicale. Il nous faut refonder, pas seulement la société, mais la nature de l’humanité ; elle en a, je crois, les ressources.
Merci au Professeur Maffesoli pour cette belle mise en perspective d’observations que je partage depuis moins longtemps que lui. Selon William Strauss et Neil Howe, tout ceci est explicable par le cycle des générations assimilable aux 4 saisons — comme la pizza, ou les concertos de Vivaldi. Nous sommes entrés dans l’hiver à partir de 2001 par là et on en a jusqu’en 2030 au plus. L’hiver verra les Boomers (1940-60) s’effacer et les Millennials (1980-2000) réorganiser le monde sur de nouvelles bases. C’est dire qu’il nous reste encore une dizaine d’années à subir les GenXers de maqueron &cie. Pour les polygottes ceci vous éclairera sur mon propos: https://youtu.be/8Yfb2zQjKWE
Je suis d’accord avec presque tout, mais la conclusion me fait sourire – un peu jaune. Beaucoup, jaune.
“l’adoration servile (…) de la valeur travail”, besoin de “restaurer (…) le partage et la solidarité” : mais où diable voit-il ça ?!
Dans un pays où moins d’un tiers de la population (les actifs du secteur privé) crée les richesses et finance tout, où le nombre d’heures travaillées par habitant est le plus faible de l’OCDE, où le taux de chômage n’est pas loin du double de la moyenne de cette même OCDE, où la bureaucratie des administrations publiques absorbe un nombre record de fonctionnaires protégés par un statut d’origine communiste (Maurice Thorez, 1946), où l’assistanat est un sport national décourageant le travail, où la redistribution imposée des revenus est sans égal dans le monde (l’écart naturel de 22 contre 1 entre les 10 % de revenus les plus élevés et les revenus les plus faibles, passe à 5 contre 1 après redistribution), comment peut-on sérieusement prétendre que la valeur travail ferait l’objet d’une “adoration servile” et que “le partage et la solidarité” seraient absents ?!
Comme le disait le regretté Jacques Marseille, la France est, en réalité, une sorte d’union soviétique qui aurait réussi :
https://www.wikiberal.org/wiki/La_France,_une_sorte_d%E2%80%99Union_sovi%C3%A9tique_qui_aurait_r%C3%A9ussi
Le problème étant que la réussite n’est plus au rendez-vous et qu’à force de soviétisme, le pays dégringole dans les classements économiques internationaux.
Oui, je sais, Monsieur Maffesoli, l’économie, c’est moche, paraît-il.
D’autant plus facile à dire, quand on n’a jamais travaillé à créer les richesses dont on profite.
Sauf que c’est ce qui vous permet, qui nous permet à tous, de vivre et de disserter sur le retour des “étalons spirituels” et autres licornes à cinq jambes qui font le bonheur des essayistes et le malheur des réalistes.
Michel Maffesoli ne confond pas métier et activité.
Il respecte, j’en suis sûr, son maçon et son fournisseur de fromages de chèvre (ou de brebis).
En revanche je crois qu’il n’a pas beaucoup d’estime pour les pseudoMétiers qui ne sont en fait que du parasitage (économistes, banquiers, assureurs, politiciens, journalistes, escrocs, compradores, capitalistes-crony, traders …. …. ….)
Non, il n’y a pas de 2de vague, les pathologies à paraître sont habituelles, saisonnières ou complications d’atteintes intrinsèques. Nous savons que pour éviter toute contamination, il suffit d’hygiène et de respect de la nature (c’est ce que l’on apprend avant les 1er stages dans les hôpitaux) (voyez nos rues et environnements actuellement: les individus ne manifeste aucun respect d’eux mêmes et jettent les déchets et masques sur les trottoirs…). Les errements volontaires de la plus haute puissance publique ont en effet des raisons collectives tant factuelles que subjectives : d’une guerre civile telle qu’Emmanuel Todd et d’autres, sentent venir la dictature qui se déploie sournoisement. A moins que la justice passe pour que la paix sociale revienne puisque l’Etat ne remplit pas son rôle. Il y a seulement ces deux possibilités quand la grande majorité de la population est à bout. A notre grand désespoir, ce n’est pas avec DM à la « justice » que nous verrons de la cohérence.
Nous vivons dans une société de contrôle qui va en s’aggravant pour ceux qui ont des neurones vifs, et l’angoisse que les communicants insinuent sans cesse, génère l’impossible analyse des réalités chez nos contemporains “lisses”. Grande dame qu’Hanna ARENDT et la banalité du mal. Elle écrivait qu’à force de tels procédés, la vérité ne pouvait plus être débusquée. Il est devenu utopique de cerner les contours de la vérité : tout est dit, affirmé, « en même temps » que le contraire par des censément « sachants » et les caisses de résonances médiatiques
Oui c’est énorme. Des énormités il y en a tant à relater. Il suffit d’élargir ses sources d’informations, d’aller les chercher sur des sites d’informations pour pouvoir se faire une idée un peu plus éclairée du réel et arrêter l’information prémâchée que l’on nous sert dans nos médias mainstreams. Des scandales et faits inavouables cachés au public qui gangrènent notre pays, il y en a pléthore.
Cette situation presque prévisible n’est que la résultante de l’arrivée « accidentelle » à la magistrature suprême d’un individu ayant le comportement, d’un pervers-narcissique, atteint du syndrome de dissonance cognitive, aux effets cumulatifs ravageurs ! La France en est le témoin et la victime ! Le désastre total se poursuivra jusqu’à la chute de ce Caligula
« Ce monde délirant, racialisé, complaisant envers la délinquance, a largement été co-produit par la Macronie » et Macron n’est que l’exécutant, il n’est plus qu’une roue de transmission. A mon humble avis, le défilé des visiteurs du soir doit s’intensifier au château, la multiplication des ballons d’essais médiatiques, comme autant d’intox, le prouve.
L’armée de l’anti racisme institutionnel qui s’agenouille aujourd’hui devant les déboulonneurs zélés de statues, seront les petits soldats de Macron.
« Si vous cédez, citoyens, vos ennemis exigerons davantage en songeant qu’une fois, déjà, vous vous êtes laissés intimider. » Périclès en 450 avant JC
« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. » Étienne de La Boétie
La peur est une arme politique. La preuve : ces gesticulations politico médiatiques sont un mantra contribuant à l’aliénation du peuple par la classe dominante : c’est une longue agonie populiste proportionnelle et consubstantuelle à la domination croissante
Ce type est un pantin illégitime (23% sur son nom pour 47% de votants) dont l’élection ambigüe aurait dû mobiliser l’armée dès l’audace irrévérencieuse au Gl DE VILLIERS, le peuple aurait suivi à 70%. Il y a une confiscation de liberté accompagnant la marche forcée d’un démantèlement de l’Etat social, de l’Etat acteur et de l’Etat de droit, en conformité avec la version la plus radicale de l’idéologie de la « concurrence libre et faussée progressiste » qui hélas semble demeurer. Cette majorité de nulliputiens caporalisés par des discours arrogants ne s’embarrassent d’aucune exigence d’argumentation sérieuse et de réalités. Nous pouvons retracer les circonstances de cette prise de pouvoir, où les dernières apparences d’un sens de l’Etat et des principes politiques de tradition démocratique sont réduits en miettes, rongés par des argumentations relativistes relayées par la presse grassement subventionnée, et assénées avec aplomb par les porte-paroles de cette majorité. Constatation magistrale : l’Etat rongé de toutes part, les institutions discréditées, le système partisan à la dérive, le personnel politique irresponsable et phagocyté, l’aliénation des droits démocratiques et des garanties de souveraineté que représentait l’appareil d’Etat dans ses cadres de droit, aussi minutieusement argumentées que percutantes par leur profondeur et leur cohérence… Qu’allons-nous devenir quand des populations s’arrogent des droits et revendications contre nous, sont protégées et vivent des subsides largement distribués par cette nomenklatura partisane ? Cette bande d’abrutis avec les pleins pouvoirs au nom de l’état d’urgence sanitaire. Je crains le pire. De quoi sont encore capables ceux qui envoient les gendarmes contrôler Quoi de plus contingent pour asservir un peuple à l’intelligence déjà volatile tant le savoir est éthéré grâce au nivellement vers le bas de l’Education Nationale depuis 40 ans, la consommation de masse, et la futilité des soixanthuitards qui ont générés des jeunes inconséquents. C’est sans aucune tolérance que je dénonce une continuité dans la destruction systématique de la parole politique, du pays France, de ce peuple déjà fragilisé par 40 ans d’hypocrisie
Il a semé la peur pour contrer tout rassemblement et manifestations qui auraient pu se coaguler par le mécontentement majoritaire de la population. « qui tyrannus absque titulo ? tyrannus ab exercito ? » Il faut nettoyer urgemment les écuries d’Augias car, un coronavirus existe bien mais sa virulence est ailleurs. https://youtu.be/vLNThs9fS9o …
“Celui qui contrôle la peur des gens devient leur maître”(Machiavel).
Délectation comme toujours les écrits de Michel Maffésoli, l’intelligence dans toute son amplitude, la profondeur et la virtuosité! Hélas, comment sortir de ce délabrement quand la société travaille à sabrer le citoyen pour l’effondrer consommateur, esprit à jamais en agitation infantile, vocabulaire en perdition, mots fourre-tout interdisant l’élaboration de tout raisonnement? A ce stade de décrépitude, par quel miracle l’espèce peut-elle faire refleurir ses phénoménales potentialités intellectuelles?
Chacun , isolé, constate, critique et se désole
Il serait temps de s’unir et agir
Bonjour,
« Le poème quelque peu apocalyptique de Lord Byron : Darkness, peut nous aider à comprendre un monde où le chaos tend à prévaloir. » écrivez-vous.
Nous sommes au terme de la « Divine Comédie ».
Gandhi a dit : « Si Satyagraha doit être le mode de l’avenir, alors l’avenir appartient aux femmes. »
Nous sommes au terme de la « Divine Comédie ».
En effet, si beaucoup n’ont pas encore aperçu l’œuvre de régénération morale et sociale qui devait s’accomplir par la femme, à peu près tous les penseurs ont compris que l’œuvre de l’homme s’effondre, qu’elle est minée de toutes parts, et ne peut plus être relevée par l’homme seul.
Un prêtre, auteur d’un beau livre : « La Lettre tue », a fait une admirable peinture de cet effondrement :
« Une formidable épreuve se prépare pour l’humanité, dit-il. De toutes parts, la croyance à la révélation s’écroule. Jusqu’à ce jour, quand on demandait où est la Vérité, on pouvait répondre : elle est ici, dans ce livre écrit sous l’inspiration de celui qui ne peut ni tromper, ni se tromper ; et l’homme ouvrait les Lois de Manou, le Zend-Avesta, la Bible, le Coran ou l’Evangile, et pour sa foi religieuse, il trouvait une base ferme, inébranlable, positive, visible. Point de doute, car ceci est la parole de Dieu : « Hic est véritas ».
« Cet appui solide, qui donnait aux générations d’autrefois, la force, parce qu’elle leur donnait la conviction, est miné sans relâche. La science, non au service de la haine et de l’incrédulité, mais la science froide, impartiale, abat chaque jour quelque grande ruine du passé. Ecoutez : en Allemagne, en Angleterre, en Amérique, en Hollande, en Belgique, en France, aux quatre coins de l’horizon, n’entendez-vous pas le bruit sourd de quelque chose qui tombe ? C’est la chute du grand temple de la foi antique, dont les débris encombrent au loin le sol. La Vérité n’y réside plus, dit-on. Elle n’y a jamais résidé ; ce n’était que son reflet. Désormais qui veut la saisir doit la chercher dans sa raison, écho affaibli de la raison éternelle. L’autorité, si commode, d’un texte ou d’un homme infaillible nous échappe sans retour. Nous voilà seuls en face de l’infini.
« Nous sommes au bord d’une époque pleine de mystères ; un courant irrésistible nous y entraîne. Quelle étoile guidera notre course, quelle force nous poussera vers le port ? N’y a-t-il devant nous que doute, négation, ironie, désespoir ? C’en est-il fait des vertus du foyer domestique, des vertus plus fières du croyant et du citoyen ? Plus rien que l’âpre recherche des plaisirs, la soif de l’or, l’égoïsme, la brutalité, la fraude, nul rayon, nulle lueur. Le froid, la mort, vont-ils tout envahir ? Eh bien ! Oui, si entre la foi du passé et le matérialisme, il n’y a pas de milieu, alors tout est fini, dans le monde moral va s’accomplir le rêve de Byron : Darkness, L’empire des ténèbres commence. »
Cela est si vrai que, voyant leurs dogmes tomber et ne comprenant pas qu’en dehors d’eux la religion puisse durer, les ministres des différents cultes croient la plupart que la fin des temps approche et que l’univers actuel va se dissoudre au milieu des convulsions sociales et cosmiques prédites par l’Apocalypse.
Oui, les convulsions sociales prédites par l’Apocalypse vont devenir une réalité. Mais ce n’est pas une révolution, c’est une Évolution pacifique qui va changer le monde.
Cela ne viendra ni de la politique des vieux gouvernements, ni de la violence des anarchistes et extrémistes, ni de la science des « Darwinistes », mais d’une force plus puissante que toutes celles-là : de la parole de Vérité qui secoue et ranime les esprits, de la parole de la Femme qui fait vibrer la conscience des hommes.
Explication : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html
Cordialement.