La victoire de Trump n’est pas encore acquise, même si le Président sortant l’a déjà proclamée. La presse de gauche, New York Times en tête s’accroche à d’ultimes espoirs pour obtenir une victoire à l’arrachée de Joe Biden. Quelle que soit l’issue du scrutin (mais à l’heure où nous mettons sous presse, la victoire de Trump est la plus probable), une chose est sûre : l’homme d’affaires controversé n’a certainement pas été balayé par les Américains, comme les sondages et les démocrates l’annonçaient triomphalement. Bien au contraire, tout indique que la contestation virulente de l’héritage américain des cinquante dernières années par Donald Trump bénéficie d’un soutien majoritaire dans le pays. Les Américains fossoient peu à peu l’Amérique du melting pot.
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la bataille de communication fait rage entre Joe Biden et l’establishment américain tout entier dressés contre Donald Trump pour déterminer qui est vainqueur du scrutin présidentiel américain. Mais une chose est sûre : la vague bleue n’a pas eu lieu, prédite par moult sondages et acclamées avec impatience et gourmandise par tout ce que la France compte de bien-pensants défenseurs des Lumières contre l’obscurité. Bien au contraire, le graphique que nous publions ci-dessus, produit par Associated Press en début de matinée, montre que les Républicains ont remporté une majorité d’Etat et peuvent se targuer d’incarner l’Amérique profonde.
Trump incarne une part profonde de l’Amérique
Si la presse française mainstream nous explique depuis plusieurs mois que Trump a été élu sur un malentendu et qu’on n’y reprendra plus les Américains, les résultats du scrutin qui tombent en ce moment, quels que soient leur issue, soulignent tout le mensonge qui était propagé. Au pire, Trump perdra dans un mouchoir de poche et ne sera en tout cas pas balayé par une vague qui manifesterait une opposition fondamentale des Américains à ses positions.
La carte des Etats qui ont gardé leur confiance au Président en dit long sur ce que Donald Trump incarne. C’est l’Amérique profonde qui a voté pour lui, celle qui exècre la mondialisation et son idéologie du melting pot. D’une certaine façon, le ballottage de Trump montre que, dans l’esprit de cette Amérique là, il n’y a pas eu de malentendu sur ce qu’était Trump et son programme : retour à la souveraineté américaine par-delà les entraves du multilatéralisme, rejet du melting pot et choix d’un Etat minimal et d’une liberté maximale. Et cette option-là n’est pas portée par les plus riches, mais bien par les classes moyennes qui font la prospérité américaine au jour le jour.
Au fond, Trump incarne la puissance de la deep nation au détriment de la start-up nation triomphante.
Goodbye Donald. without any regrets. we want great america again.! #Biden #AmericaDecides2020 #Elections2020
— Olivier Faure (@faureolivier) November 4, 2020
L’échec de 50 ans de melting pot
Du premier mandat de Donald Trump, on retiendra plusieurs moments forts, mais le principal tient probablement à cette forme d’indulgence que Donald Trump a eu pour les adversaires du melting-pot. Dans le débat séculaire sur la condition des Noirs aux Etats-Unis, mais aussi dans l’approche de l’immigration mexicaine et sud-américaine, Trump a cultivé l’ambiguïté sur ses relations avec l’affirmation blanche. Cette ambiguïté a fait hurler en France tout ce que notre pays compte de donneurs de leçons qui se sentent bien à Manhattan mais ne mettent jamais les pieds dans le Bronx.
Après ces flous très symboliques et clivants, les Américains ont tranché : ils ne désavouent pas Trump, bien au contraire. Cette leçon-là doit être méditée : il n’existe pas de majorité claire et forte aux Etats-Unis pour défendre les cinq décennies de melting pot, de discrimination positive et de protection des minorités. Dans les États du Mid-west, le rejet du melting pot est même plébiscité par les électeurs.
De fait, on peut constater que les résultats de la discrimination positive outre-Atlantique n’a guère produit de résultats plus probants que l’idéologie du Vivre Ensemble.
Quand le réel s’impose à la propagande
On mesure intuitivement le problème culturel qui se pose aujourd’hui.
D’un côté, une propagande largement financée par les milieux “progressistes” au sens large, incluant désormais les milliardaires écologistes, répète à l’envi que l’espèce humaine est un grand tout où chacun doit se faire des mamours et tout conjuguer dans une union des âmes et des corps. Ceux-là, qui défendent la diversité dans la nature mais pas dans les sociétés humaines où le mâle blanc est devenu un grand fauve de safari, répètent à l’envi que le métissage, c’est le bonheur et l’intelligence, et que les différences entre humaines sont construites.
D’un autre côté, la réalité remet fortement en question cette propagande idéologique. En quoi cinquante ans de discrimination positive en Amérique du Nord ont-ils permis de réduire la pauvreté des Noirs ? En quoi ce Vivre Ensemble a-t-il réduit la violence dans les ghettos ? En quoi a-t-il éradiqué les ghettos ? Le doute est désormais jeté sur ce monde idéal en carton-pâte servi tous les jours par les grands médias. Et douter d’un discours, c’est déjà le rejeter.
Vous voulez voir la vague rouge de Trump dans le concret ? pic.twitter.com/4KNsYMMlgv
— Comité Trump France (@TrumpFrance) November 4, 2020
La France bientôt contaminée ?
Une question qui mérite d’être posée désormais est de savoir si la France peut longtemps rester à l’écart de ces interrogations qui semblent avoir saisi les Américains. Alors que le principe de la discrimination positive en faveur des minorités est régulièrement discuté en France, l’exemple donné par les Etats-Unis donne une orientation sérieuse à la réponse intelligente. Sachant que, depuis plusieurs décennies, la France a validé le principe du Vivre Ensemble, il n’est pas inutile de se demander si les discours sur la déracialisation et sur la décolonisation ne doivent pas désormais être combattus avec plus de virulence qu’ils ne le sont aujourd’hui.
Au fond, la France a pratiqué le melting-pot à l’envers. Elle n’a pas encore réellement instauré la discrimination positive, mais elle a internalisé le discours sur le méchanceté du mâle blanc et sur sa nécessaire déconstruction.
Sur tous ces points, les adversaires de ces discours restent circonspects et modérés dans leurs réponses. Peut-être le moment vient-il de se décomplexer et de dire les choses plus clairement. Car sommes-nous sûrs que nous ayons vraiment à rougir de notre héritage sur ces questions ?
Le reflux du Vivre Ensemble commence
Nous avons une conviction aujourd’hui : la victoire de Trump, ou son ballottage serré, aux élections présidentielles, montre que résister à l’idéologie du Vivre Ensemble rencontre désormais une minorité quasi-majoritaire de sympathisants. C’est un signal. C’est un signe. A méditer, et à suivre.
Nous avons encore de bonnes choses à défendre dans notre civilisation occidentale. En revanche, il faut le vouloir, l’assumer, et combattre pour se faire entendre.
Analyse intéressante. Cependant quelques remarques:
1- “Au fond, la France a pratiqué le melting-pot à l’envers. Elle n’a pas encore réellement instauré la discrimination positive” ==> je pense que vous avez tort, car vous semblez oublier la loi du 6 juin 2000 loi tendant à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives. OK, on peut penser que cela ne concerne que des “Blancs” mais c’est une loi de discrimination positive.
2- La “discrimination positive” est une traduction qui me semble impropre, en effet aux USA ils parlent de “Affirmative Action” (Traduttore, traditore) Le fait d’utiliser cette traduction brouille le message.
3- “mais elle a internalisé le discours sur le méchanceté du mâle blanc et sur sa nécessaire déconstruction” ==> là je suis d’accord avec vous.
4 – “il n’est pas inutile de se demander si les discours sur la déracialisation et sur la décolonisation” ==> La Décolonisation n’est pas finie: on peut parler du score soviétique du président “réélu” en Côte D’ivoire, soutenu par la France?
Le reflux du “vivre ensemble” n’est pas pour demain. Il a fallu quelques décennies pour que les pouvoirs en France, du politique en passant par les médias et la magistrature, nous amènent où on est. Et si prise de conscience se produisait maintenant, il faudrait encore quelques décennies pour nettoyer le tout, si tant est qu’il n’y ait pas d’entrave en route. Rien que de voir comment les élections américaines ont été couvertes et comment encore à l’instant, avec ce ballotage très chaud des votes, tous les “premiers de cordée” expliquent les choses est quand même pathologique. Se rappeler de la totale non épuration de tous ces pouvoirs au soir de la seconde guerre mondiale en France, alors que De Gaulle pouvait purger gravement. Cette impunité, transmise de génération en génération, incite plutôt à persévérer. La seule chose qui pourrait stopper (sans les réduire mais bon ce serait déjà ça) tous ces délires est que les états US se tapent dessus. Pas sûr que le deep state laisse faire. Auquel cas on est toujours aussi mal barré.
Un “soutien majoritaire dans le pays” avec plus de trois millions de voix de moins ! La passion vous égare. Et la puérilité dont a fait preuve votre idole contre l’évidence ( “c’est moi que j’ai gagné, na !” ) vous la reproduisez à merveille en voulant nous faire croire – y croyant vous-même ? – que c’est le “New York Times”, moins de deux millions d’exemplaires qui fait voter plus de soixante neuf millions de personnes…
Je vous suggère de vous rapporter au premier dictionnaire venu pour le sens du mot “majorité”. Avec mes condoléances…
Un “soutien majoritaire dans le pays” avec plus de trois millions de voix de moins ! La passion vous égare. Et la puérilité dont a fait preuve votre idole contre l’évidence ( “c’est moi que j’ai gagné, na !” ) vous la reproduisez à merveille en voulant nous faire croire – y croyant vous-même ? – que c’est le “New York Times”, moins de deux millions d’exemplaires qui fait voter plus de soixante neuf millions de personnes… En tout cas, ça va être difficile d’ironiser su Lukachenko quand on prétend que le battu a gagné !
Je vous suggère de vous rapporter au premier dictionnaire venu pour le sens du mot “majorité”. Avec mes condoléances…
Mestre: je vous trouve un peu excessif. Il semblerait que ce soit Biden qui ai commencé à ce petit jeu des déclarations incendiaires. Je ne suis vraiment pas fan de trump mais si j’apprécie sa franchise: il considère que l’UE est le vassal des USA et le dit en face. Les démocrates pensent pareil, agissent pareil, mais nous traitent de “partenaires”. Je préfère que l’ennemi se dévoile et ne se prétende pas allié.
Il n’y a pas de majorité populaire démocrate. Les urnes en Californie, et à NY sont largement, très largement bourrées. C’est le service des permis de conduire qui les délivre en Californie, et il y en a 5 millions de plus que de citoyens. Cherchez l’erreur.
Et meme si l establisment Mondialiste gagne , deux choses persisteront : des jeunes noirs et latinos ont voté avec leur porte monnaie et laVoix de la Pravda Mondialistrice reste « interdite « par le score du Chien Jaune !
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BERTRAND GUAY / AFP
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Si vous pensez que les Democrates de WallStreet les geniteurs des GAFAM
vont prendre en Considération l Europe
Vous devez re ecrire votre logiciel progressiste ????????
Je vous prie de m’excuser. Je croyais avoir affaire à un vrai site d’information, orienté certes, mais sérieux et informé. Hélas, couronnement d’une dérisoire campagne trumpiste, la référence au “Spectator index”, le tweet du “docteur” australo-libanais Abdul Latif Halimi, introuvable et insaisissable dispensateur planétaire de fake news, me confirme dans l’absence totale, je ne dis même pas de professionnalisme, ni même de rigueur intellectuelle, mais de simple bon sens. Portez-vous bien et surtout, sortez masqués !
Cinq jours de FRAUDE plus tard, le 8 novembre se dessine la victoire de l’Amérique Nazi de #CorruptJoeBiden. Nous sommes en 1933.
Cinq jours de FRAUDE plus tard, le 8 novembre se dessine la victoire de l’Amérique Nazi de #CorruptJoeBiden. Nous sommes en 1933..