Jusqu’où ira la folie racialiste : San Francisco change le nom de ses écoles

Jusqu’où ira la folie racialiste : San Francisco change le nom de ses écoles


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La folie racialiste amène San Francisco à faire le grand ménage dans ses écoles. Mardi 26 janvier, le conseil d’administration du système éducatif de la ville a décidé d’en débaptiser 44 – soit un bon tiers des établissements scolaires de la ville. Les familles et le personnel des écoles, collèges et lycées concernés auront jusqu’à mi-avril pour proposer un nouveau nom rapporte le San Francisco Chronicle.

La folie racialiste envahit tous les domaines de la vie publique, y compris les écoles de San Francisco. Parmi les 44 personnalités jugées “indignes” d’être associés au système éducatif de San Francisco, on trouve les présidents américains George Washington, Thomas Jefferson, James Madison qui possédaient des esclaves, tout comme Francis Scott Key, l’auteur de l’hymne national américain ; mais aussi le 16ème président des Etats-Unis Abraham Lincoln ; ou encore le missionnaire espagnol Junipero Serra.

Cette mesure remonte à la création d’une commission chargée de réviser les noms des écoles publiques en mai 2018, avant que des statues de Christophe Colomb et des monuments confédérés ne soient mis à bas par des manifestants dans la foulée des rassemblements dénonçant le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd.

1. Lincoln assassiné une seconde fois

Figure historique adulée aux Etats-Unis, connu pour avoir été l’un des plus grands présidents du pays, Abraham Lincoln va donc être envoyé aux oubliettes. Son tort ? Le traitement qu’il aurait infligé aux populations amérindiennes, en déployant notamment le chemin de fer transcontinental, ce qui a entraîné la perte de terres pour les autochtones et en se concentrant sur la guerre civile plutôt que sur leur sort. Mais aussi le fait que “sa politique et sa rhétorique“ ont montré “que la vie des Noirs n’avait jamais compté“ pour lui, comme l’a fait valoir Jeremiah Jeffries, le président du comité. Etonnant quand l’on sait que le chef d’Etat a décidé d’abolir l’esclavage en 1863 et que Barack Obama lui-même a prêté serment sur sa Bible lors de son investiture…

2. L’assassinat politique de l’ancien maire de San Francisco

La sénatrice démocrate Dianne Feinstein, 87 ans, se retrouve sur la liste des indésirables : la commission lui reproche d’avoir fait remettre un drapeau confédéré qui faisait partie d’une vingtaine d’autres étendards flottant traditionnellement devant l’hôtel de ville et qui avait été vandalisé lorsqu’elle était maire de 1978 à 1988 de San Francisco. Le drapeau sudiste est devenu désormais un symbole des discriminations raciales et de ceux qui prônent la suprématie de la “race blanche“.

3. Une commission occulte et inculte qui ne fait pas l’unanimité

La décision de rebaptiser ces écoles a provoqué de nombreuses oppositions.

Les critiques ont qualifié le processus de coûteux, bâclé, avec peu ou pas d’apport des historiens et un manque d’information sur la base de chaque recommandation. Dans un cas, la commission ne savait même pas si le collège Roosevelt portait le nom de Theodore ou de Franklin Delano.

S’agissant d’Abraham Lincoln, l’obscur comité a pris cette décision en se basant sur des sources tirées de Wikipédia plutôt que d’archives historiques, souligne le quotidien local.

L’actuelle maire afro-américaine de San Francisco, London Breed, avait jugé, e, octobre dernier, “insultant“ pour les parents d’enfants privés d’écoles à cause de la pandémie que les autorités scolaires consacrent leur énergie à changer le nom des établissements plutôt que de les rouvrir.


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