Pour faire passer des mesures de confinement, l’Allemagne a utilisé des cartes démontrant que l’épidémie de Covid-19 devenait hors de contrôle entre le 17 mars et le 9 avril 2021. En réalité, il s’agissait d’un exercice primaire de désinformation ou de propagande.
Rappelons-nous du contexte : nous sommes en mars et l’État fédéral allemand prévoit de confiner la population même durant le week-end de Pâques. Face à la bronca, la chancelière Angela Merkel revient sur cette décision. Mais le pays reste sous le coup de restrictions jusqu’au 18 avril.
Voici des cartes hebdomadaires relayées par la presse allemande. « Inzindenzen » signifie en Allemand « nombre de nouveaux cas ».
Hou là, vous dites-vous, nous sommes passés d’orange à rouge. Or le code international des couleurs dans la plupart des mentalités occidentales est « orange = attention » – « rouge = danger = sauve qui peut ».
Donc entre le 17 mars et le 9 avril en Allemagne, il y a aurait eu une déferlante de cas de Covid justifiant des mesures extraordinaires.
En fait, NON.
Suspens insoutenable…
Les vaillants décodeurs (pour reprendre le nom prétentieux que s’auto-attribuent les journalistes du Monde) du Courrier des Stratèges vous expliquent l’entourloupe.
Voici maintenant les cartes complètes avec leurs légendes.
Elles vous donnent les clés de la désinformation.
En réalité, les couleurs des légendes ont été revues. Par exemple, « jusqu’à 100 nouveaux cas » étaient représentés en orange le 17 mars. Mais le 9 avril, « jusqu’à 100 nouveaux cas » devient rouge sang. Toute la tonalité de la carte vire, jusqu’au petites taches presque noires de sang coagulé, zones qui correspondent à « au-dessus de 200 ». Ultime précision : le tout est rapporté à 100 000 habitants.
Pour ajouter à la confusion, les échelles ne sont pas totalement comparables (25 au lieu de 20, ou «über = au-dessus » plutôt que « bis = jusqu’à ».
Bref, l’art aboutit du maquillage du maquignon.
Et la source ? L’Institut Robert Koch, nous indique l’illustration publiée (RKI pour les intimes).
Les graphiques originaux se trouvent bien sur le site de l’honorable RKI.
Cet institut est une agence gouvernementale. Nous avons donc à faire à de la désinformation officielle.
Pour mémoire Robert Koch est le découvreur du bacille du même nom, qui est à l’origine de la tuberculose. Cette maladie réellement très contagieuse et mortelle pour tout le monde est en régression grâce au vaccin de BCG (B comme bacille, C comme Calmette et G comme Guérin, cocorico). Si, ayant compris grâce à Koch comment se transmettait la tuberculose, nos grands-parents avait réagi face à la tuberculose de la même façon que nous, l’économie se serait arrêtée un demi-siècle, le temps de trouver le vaccin et de pouvoir produire en masse la pénicilline.
Que conclure de tout ça, chers amis de la liberté ? Que la désinformation, alias fake news, ne vient pas toujours des complotistes, loin de là. Quand elle vient du pouvoir, cela s’appelle de la propagande. Ce n’est pas propre à l’Allemagne, évidemment.
Dans un pays comme la France où les partis sont subventionnés, les syndicats sont subventionnés, les médias sont subventionnés, nous baignons plus profondément dans la propagande que dans les fake news.
Si nous baignons plus profondément dans la propagande que dans les fake news, if faudra en déduire que la chasse aux fake news se justifie par le fait que ces dernières débunkent la propagande 🙂
Le terme “hors de controle” pour cette pandémie a été utilisé des centaines de fois depuis mars 2020. On devrait tous être morts depuis longtemps
« Si, ayant compris grâce à Koch comment se transmettait la tuberculose, nos grands-parents avait réagi face à la tuberculose de la même façon que nous, l’économie se serait arrêtée un demi-siècle, le temps de trouver le vaccin et de pouvoir produire en masse la pénicilline. »
Mais nous sommes très, très forts : nous avons trouvé un vaccin en moins de 6 mois et mis à mal notre économie pour des années sans être sûrs de l’efficacité dudit vaccin… Hourrah !!!
De fait, les réels mensonges des vrais complotistes n’ont jamais représenté qu’un infime pourcentage des fake news, tandis que les officiels s’y sont taillé la part du lion – komplotisss désignant, selon leur propre taxonomie, tout individu mettant en doute la parole officielle ; disons que le complotiste est le successeur de l’antisémite avec un éventail arrosant beaucoup plus large.