Big Pharma fait-il pression sur l’OMS pour freiner les traitements contre le COVID ?

L'empressement de l'OMS à freiner ou déconseiller le recours à d'éventuels traitements contre le COVID crée un sentiment de malaise qu'une opération de transparence ferait bien de dissiper. La polémique autour de l'ivermectine et de son bannissement dans le traitement de la maladie soulève à nouveau des questions sur l'impartialité de cet organisme de lONU vis-à-vis du Big Pharma. Il semblerait que l'OMS soit parvenue à interdire sa prescription en Inde, après plusieurs semaines d'apparents succès spectaculaires contre la flambée épidémique. Serait-ce un problème de rentabilité du traitement qui explique cette promotion du vaccin par l'instance sanitairaire mondial ?

Se pourrait-il que l’OMS soit sujette à une influence ou à des pressions des grands laboratoires pharmaceutiques (le « Big Pharma ») pour disqualifier des traitements peu coûteux contre le COVID, et pour favoriser les produits les plus rentables (les vaccins, par exemple) ? Au vu de la polémique qui entoure l’ivermectine et ses éventuels bienfaits, cette question mériterait d’être creusée.
Le rôle de l’ivermectine en Inde
On se souvient ici de la campagne catastrophiste menée dans la presse française sur la flambée de l’épidémie en Inde, dont on n’entend plus parler. Il est vrai qu’entretemps l’Inde a maîtrisé le phénomène en recourant massivement à l’ivermectine.
Le graphique ci-dessus, tiré de l’excellent blog du docteur Maudrux, lui-même inspiré par un graphique de l’université John Hopkins, suggère que, avec une très faible vaccination, l’Inde soit parvenue à maîtriser sa flambée en recourant massivement à des cocktails médicamenteux à base d’ivermectine.
Selon Australian Associated Press, ces chiffres sont toutefois trompeurs et contestables. On lira cette critique, en particulier (émanant non d’un médecin, mais des fact checkers de l’agence) :
Professor Catherine Bennett, the chair of epidemiology at Deakin University, wrote in February that the evidence on hydroxychloroquine and ivermectin was lacking. When contacted by AAP FactCheck, she said her opinion remained the same.
C’est donc avis contre avis, et l’on cherche aujourd’hui une étude scientifique qui prouverait que le recul de l’épidémie en Inde n’est pas dû à l’ivermectine.
Une certitude est acquise, dans ce dossier : l’ivermectine ne peut pas faire de mal en cas d’épidémie, même s’il n’y a pas de consensus médical pour affirmer qu’elle peut procurer un bienfait.
Le combat de l’OMS contre l’ivermectine
Dès le 31 mars, l’OMS recommandait pourtant de ne pas utiliser l’ivermectine. Ce traitement, préconisé par des laboratoires notamment français, était pourtant l’objet de débats depuis plusieurs mois.
L’argument invoqué à l’époque était celui-ci :
Le groupe a examiné les données regroupées de 16 essais contrôlés randomisés portant au total sur 2 407 patients ambulatoires ou hospitalisés atteints de COVID-19. Il a conclu que les données selon lesquelles l’ivermectine permettrait de réduire la mortalité, la nécessité d’un recours à la ventilation mécanique, la nécessité d’une hospitalisation et la durée avant une amélioration clinique chez les patients COVID-19 étaient « très peu fiables », en raison de la petite taille des essais et des limites méthodologiques des données d’essai disponibles, notamment du faible nombre d’effets indésirables.
Si la réticence vis-à-vis de l’ivermectine vient du manque de fiabilité des études menées jusque-là, l’OMS en a-t-elle profité pour mener des études approfondies sur les immenses bataillons indiens soignés avec ce traitement ?
Visiblement non, et c’est bien ce qui gêne dans le combat contre l’ivermectine : le manque d’empressement de l’OMS a établir la toxicité ou non d’un produit de masse et peu coûteux qui pourrait ruiner la rente des laboratoires en matière de vaccin. En tout cas, à ce jour, l’OMS ne peut produire une étude claire et indiscutable qui montrerait que l’ivermectine n’a eu aucun impact sur le recul spectaculaire du virus en Inde.
Un soupçon de conflit d’intérêt avec les autorités indiennes
Il y a trois jours, le ministre indien de la Santé a pris une directive abandonnant l’ivermectine contre le COVID. Entretemps, l’épidémie a atteint des chiffres de contamination extrêmement bas, qui peuvent faire rêver les Français et leur solution tout-vaccin. Comme le signale Gérard Maudrux, le ministre indien de la Santé est aussi président du directoire de l’OMS.
Comme l’Inde est un pays très décentralisé, rien ne prouve que l’instruction officielle sera suivie d’effet dans tous les Etats qui composent le pays. Il n’en reste pas moins que cette affaire intrigue.
Pour quelle raison l’OMS s’oppose-t-elle à des traitements peu coûteux dont elle ne démontre pas la toxicité, et dont de nombreux éléments laissent à penser qu’ils sont efficaces ? On aimerait des réponses claires à ces questions.
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