[Alerte] le Sénat veut une collecte massive de vos données pour les prochaines crises sanitaires

[Alerte] le Sénat veut une collecte massive de vos données pour les prochaines crises sanitaires

Dans un rapport présenté, jeudi 3 mai, par la délégation sénatoriale à la prospective, les membres de la Haute assemblée défendent la mise en place d’une plateforme numérique de collecte massives de vos données pour prévenir les prochaines crises sanitaires… ou autres !

Pour les auteurs du rapport d’information, “la pandémie de Covid-19 n’est ni la dernière, ni sans doute la plus grave des crises auxquelles nous aurons à faire face dans les années à venir. Nous ne pouvons pas nous permettre mettre sous cloche la vie sociale et économique du pays tout entier à chaque nouvelle crise.“ Aussi, les rapporteurs proposent “de recourir bien plus fortement aux outils numériques, en assumant si nécessaire des mesures plus intrusives“ et ce avec, pour contrepartie, “une liberté retrouvée plus vite dans le «monde réel».“

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COMPARAISON N’EST PAS RAISON

Le constat du rapport est sans équivoque : “Dès le début de la crise, certains pays, en Asie notamment, ont choisi de recourir à des outils numériques intrusifs. (…) Il n’y a pas de mystère : plus ils sont intrusifs, plus ils sont efficaces.“ Néanmoins, ils reconnaissent que “le modèle asiatique n’est, certes, pas transposable tel quel à la France ni aux pays occidentaux“.

Comparée aux pays asiatiques et aux possibilités de technologies actuelles, la France, selon les rapporteurs, a pris du retard pour deux raisons : “des raisons immédiates et techniques d’une part, et des raisons plus profondes, d’ordre politique et idéologique, d’autre part.“

UNE REMISE EN CAUSE DE LA DOCTRINE DE LA CNIL

Selon les rapporteurs, bien plus que les aspects techniques, il “existe en France un tabou autour de la collecte de données personnelles et de croisements de fichiers par « l’État » (au sens large).“ Ils déplorent le conservatisme de la CNIL “en matière de croisements de fichiers par les pouvoirs publics.“

Et de poursuivre que la collecte des données associée “à l’idée d’un État policier et d’un «fichage» de la population“ ne serait qu’un fantasme, issu de “l’imaginaire collectif“, “qu’il faut avoir le courage d’affronter“.

LE “CRISIS DATA HUB“ OU L’ETAT D’ABORD

Le Crisis Data Hub (CDH) “est une plateforme sécurisée de collecte et d’échange de données dont l’unique fonction est de répondre aux situations de crise (sanitaire ou autre), lorsque des croisements de données massifs et dérogatoires deviennent indispensables, pour sauver des vies sans condamner le pays.“

Bien sûr, nous dit-on, il est “ inconcevable d’exploiter en temps «normal»“. D’ailleurs, “le rapport ne propose en aucun cas de collecter ces données, mais seulement de nous mettre en capacité technique et juridique de le faire rapidement, si jamais les circonstances devaient l’exiger, pour ainsi dire en appuyant sur un bouton.“

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LE SENAT OUBLIE LA LIBERTE

De nombreuses questions restent en suspens.

De quelles crises parlons-nous, puisque le rapport indique “crises sanitaires ou autres“ ? Et qui décide (et contrôle) les périodes dites «normales» ou «de crises» ?

Quelles données seront exploitées, le rapport citant comme si cela allait de soit le croisement de données médicales (lesquelles ?) avec des données de géolocalisation ou encore “des données produites par des acteurs privés“ ?

Enfin comment seront collectées ces données ?

A la lecture de chaque paragraphe de ce rapport on est pris par la sidération et le peu de cas de ces trois rapporteurs liberticides et “Macron-compatibles“ qu’il convient de nommer : Véronique Guillotin, Christine Lavarde et René-Paul Savary.

TOUS FICHES POUR DEFENDRE NOS LIBERTES ?

Vous avez bien compris que l’étau étatique se resserre chaque jour. Jusque-là, pour justifier la société de surveillance, l’Etat usait d’un levier : la peur (économique – chômage, faillite, endettement ; politique – terrorisme, violences urbaines, insécurité ; sanitaire – pandémies, addictions). Nous passons à une nouvelle étape : «au cas où». La société de surveillance existe toujours et partout. C’est la société voulue par Davos, la société du Great Reset…

Voir la vidéo d’Eric Verhaeghe sur ce sujet:

Des sénateurs veulent utiliser le COVID pour nous surveiller massivement – Le courrier des stratèges (lecourrierdesstrateges.fr)